La scène se passe mercredi 19 septembre dernier devant son domicile alors que l’ancien bâtonnier revenait du tribunal.

ADS

C’est cloué sur le siège arrière de son véhicule, tétanisé par le pistolet automatique pointé sur lui, et pétrifié par le regard froid de son «agresseur», que Charles Tchoungang est passé à côté d’un assassinat.

La scène se passe mercredi 19 septembre 2012 à l’entrée de son domicile à Bonapriso, à un jet de pierre de Sky hôtel, alors que le célèbre avocat revenait du tribunal. Interrogé vendredi 28 septembre lors de la rencontre qu’il a organisée avec la presse, l’ex-bâtonnier fait le récit des évènements qui ont failli lui coûter la vie.

«Ce que j’ai vécu est digne d’un film de science fiction. Tout se passe en plein jour vers 13 heures. Un monsieur qui me suivait en voiture depuis s’approche de moi non loin de mon domicile alors que mon véhicule faisait la manœuvre.

Il tenait un journal sous lequel était camouflée une arme à feu et la pointe sur moi. Je suis resté interdit en disant que tout était fini pour moi. Les gens passaient sans se rendre compte que j’étais sous la menace d’une arme froide».

Reprenant son souffle, il poursuit. «Cet homme était d’un calme extraordinaire. Il a agi comme un véritable professionnel. Il a pris tout son temps pour me dévisager, il a parlé d’une erreur sur la personne et est parti sans presser le pas comme s’il était dans son élément, en prenant soin de ranger son engin. J’ai eu la plus grosse frayeur de ma vie.

J’ai aussitôt appelé mon ami (Hervé Emmanuel Nkom, ndlr) qui m’a remonté le moral. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de communiquer». En portant plainte contre X, le patron du cabinet Tchoungang et associés qui dit vivre désormais sur ses gardes espère que lumière sera faite sur cette affaire. Confusion de personne comme l’a affirmé le mystérieux agresseur, menace de mort ou tentative avortée d’assassinat ? Les avis sont partagés pour les proches de ce dernier qui «perturbe le sommeil pendant plus de dix ans des gros bonnets avec les affaires qu’il défend», dit un de ses proches.

Qui poursuit. «On a simplement voulu montrer à Me Tchoungang qu’il n’est pas aussi invulnérable qu’il le croit, qu’on peut l’abattre à tout moment. Tout ceci a une relation avec au moins une affaire qui est dans son portefeuille. Si à partir de ce jour, il ne prend pas des dispositions d’urgence…».

En attendant, Me Charles Tchoungang s’en remet aux forces de gendarmerie et de police car «il ne faut pas que ce qui arrive aux autres qui n’ont pas eu l’occasion de parler m’arrive», tranche l’avocat attitré du groupe Fadoul.


 

ADS