Des images satellitaires d’observation de la terre (Spot), notre pays peut désormais en disposer largement, grâce à la licence d’acquisition qu’il vient d’acquérir.

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La signature y relative s’est déroulée vendredi dernier à Yaoundé, entre le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded), Hele Pierre et le représentant de la société française Astrium Geo Information et services, Didier Rigal. Les données Spot sont un nouvel instrument de décision aux mains du Cameroun pour la préservation des forêts et la protection de l’environnement. Et dans le contexte actuel, l’enjeu est déterminant.

En effet, la forêt camerounaise, comme l’ensemble du massif forestier auquel elle appartient, en l’occurrence le bassin du Congo (22% des forêts mondiales), est menacée par la coupe parfois incontrôlée des arbres à l’origine des changements climatiques. Réduction de la production agricole, raréfaction des pâturages, sécheresses, inondations sont quelques-uns des effets néfastes et visibles induits. En plus, « 20% des émissions de gaz à effet de serre à l’origine des changements climatiques proviennent de la déforestation et de la dégradation », explique Joseph Armathé Amougou, point focal de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Ainsi décrite, la situation est telle qu’ « il faut d’abord être informé sur ce qui est avant de pouvoir prendre des décisions », a affirmé Pierre Hele. Avec cette licence, le Cameroun pourra utiliser des images satellites Spot 4, 5, 6 et 7 acquises durant la période 2010/2015 et des images d’archives Spot datant des années 2000.

La fourniture de ces images est financée par la France à hauteur de 5,6 milliards de F pour l’ensemble des pays du bassin du Congo. « C’est un patrimoine photographique mis à la disposition du Cameroun pour un suivi de l’évolution de son couvert forestier. Il servira également à mieux asseoir sa stratégie de lutte contre la déforestation », a déclaré l’ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain. La France concrétise ainsi l’un de ses engagements pris en 2009, lors du sommet de Copenhague.

Avec l’acquisition de ces images, c’est le mécanisme Redd (Réduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation) qui est promu. Le but étant de préserver le rôle joué par les forêts et les arbres dans la stabilisation du climat. Les images satellitaires pourront aussi être utilisées dans d’autres secteurs tels l’agriculture et mis à la disposition des administrations et personnes nécessiteuses.
 

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