Cameroun - Politique. Relance: Ekindi prône l’unité opérationnelle de l’opposition

Edmond Kamguia K. | La Nouvelle Expression Lundi le 30 Novembre 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Après deux années de silence, le coordonnateur général du Mouvement progressiste (Mp) Jean Jacques Ekindi sort de sa réserve, explique l’échec de son parti aux législatives et municipales de 2013, annonce la convention de son parti en 2016 et fait des propositions pour une transition réussie au Cameroun.

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Dans le cadre de la relance des activités de son parti, le coordonnateur général du Mouvement progressiste (Mp) Jean Jacques Ekindi a donné le samedi 28 novembre 2015 une conférence de presse à son domicile à Deido Plage, à Douala. Jean Jacques Ekindi  a d’emblée révélé «le choc politique et émotionnel d’une grande violence qui a consacré » sa «déroute » et celle de son parti lors du double scrutin législatif  et municipal de 2013. Choc qu’il dit  avoir surmonté en consacrant du temps à la réflexion «pour la maitrise l’intelligence de cette nouvelle donne  politique, sociale et électorale». Ceci  afin d‘évaluer et de réorienter l’action du Mp. Après s’être  abstenu de toutes paroles et manifestations politiques – en dehors de trois sorties liées aux dangers que faisaient déjà planer  la secte Boko Haram au Cameroun -,  Jean Jacques Ekindi a annoncé la convention ordinaire de son parti. Elle doit se tenir le 7 mai  2016.

 

Changer de paradigme

 

Entre temps, le Mp se propose de consolider et d’étendre son implantation sur le terrain, de diffuser ses idées, de prendre position sur les faits politiques et sociaux. Ainsi qu’à la préparation de sa 10ème convention ordinaire et de son 25 ème anniversaire. Jean Jacques Ekindi  a  recensé  un certains de griefs liés aux limites de la forme  unitaire et décentralisée  de l’Etat, à la mise sous-tutelle des communes,  au caractère inopérant du concept  de défense populaire face à l’insécurité et au terrorisme, à la faillite des systèmes de santé et d’éducation, à une justice engluée dans la corruption,  une démocratie malade  de la corruption, de l’achat des consciences, du tribalisme, du clientélisme ; à  la faillite d’Elecam , de l’administration , de l‘organisation judiciaire  et des juridictions administratives et correctionnelles .

Tout en accusant le parti au pouvoir  le Rdpc d’être passé maître de la fraude, de la tricherie, de la corruption et du tribalisme, mais aussi  d’avoir échoué à rassembler les Camerounais, Jean  Jacques Ekindi  reconnait aussi les faiblesses de l’opposition qui a perdu , de1992 à  ce jour, le soutien populaire dont il bénéficiait auprès des populations et sa capacité de mobilisation : «Si le système électoral est maintenu, si la culture du vol, de la fraude et de la corruption  continue de se développer, si l'opposition reste prisonnière des vielles recettes utilisées depuis1990, alors il n'y aura aucune chance d'alternance au Cameroun . Le Rdpc restera au pouvoir ad vitam aeternam, sauf s’il implosait par ses propres contradictions internes. Quant aux partis de l’opposition ils doivent changer de paradigme, se renforcer et réaliser leur unité opérationnelle», a-t-il déclaré.

 

Préparer  la transition au Cameroun

 

Selon  le  coordonnateur  général du Mouvement progressiste (Mp) : «L’unité opérationnelle de l’opposition est dispensable. Ce n'est pas simple. On essaie de l’approfondir. Cela  ne s’oppose pas aux unités conventionnelles», a ajouté  Jean  Jacques Ekindi qui a rappelé que «c’est l’Udc qui n’a pas voulu reconduire  l’alliance»  qui lui avait permis d’être  député. Il est du reste convaincu que le moment est venu de travailler sur la transition vers un Etat, une nation, une économie, une société et des partis politiques meilleurs : «l’étude de la transition ne saurait se ramener à une simple alternance politique», a-t-il précisé avant d’indiquer qu’« il y aura nécessairement une transition au Cameroun. Il y a urgence de la pensée politique au Cameroun»

Pour Jean  Jacques Ekindi : «Il faut préparer  la transition au Cameroun. Il faut aller à la recherche des idées et  des hommes pour conduire cette bataille. Le Rdpc a détruit  tous les instruments de mesure», a fait savoir «le Chasseur de lions». Au sujet de la présence des soldats  américains au Cameroun, le coordonnateur  général du Mouvement progressiste (Mp) est clair : «C’est une excellente chose. Les Américains ont l’expertise dans la lutte contre le terrorisme et notamment dans la connaissance des explosifs. Partout où  il y a des phénomènes terroristes, on essaie de  faire une coalition. On ne peut être que gagnant quand on entre dans une coalition», a-t-il conclu.

 

 

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