Cameroun - Economie. SUD,BIP : le sud trône à 20% d’exécution

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Dimanche le 23 Juillet 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ce taux a été dévoilé le 20 juillet dernier dans la salle de réunions de la Cnps à l’occasion de la première session du comité régional de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public dans le sud par le député Jean Jacques Zam, président de ce comité. Y prenaient par, les différentes sectorielles, la société civile et la chefferie traditionnelle.

ADS


Pour le représentant du peuple, à la même période l’an dernier, ce taux se situait à 28% contrairement à l’exercice de 2017. Ce qui interpelle tous les acteurs de la chaîne de la dépense public à s’investir davantage pour que le gap du second semestre soit rattrapé. Au  registre des difficultés qui participent à cette contre performance, et place la région du Sud à la dernière position, on note la non maîtrise des procédures  de la passation de marchés publics au Cameroun.

Les conflits d’intérêt et les conditions climatiques très fluctuantes. A cela, le député Jean Jacques Zam président de ce comité évoque l’in appropriation des mécanismes de gestion de la finance publique par les maires. Pour l’exercice budgétaire de 2017, la région du Sud dispose d’une enveloppe de 11 milliards de FCFA consacrée prioritairement au financement de 520 projets. Il est question d’apporter une amélioration dans le vécu quotidien des populations dans les secteurs de l’eau, des routes, de l’éducation, de la santé, l’agriculture en vue de la création des richesses sans en être exhaustif. Dans le secteur de l’eau, 73 marchés de forages ont été lancés et suivent leur cours normale.

Ces marchés ont été groupés pour rendre cette offre intéressante pour les prestataires dans ce domaine. Ce qui n’étanche pas la soif des populations jusque là qui, depuis deux années n’ont rien réceptionné dans ce sens. Pire encore dans le secteur des routes rurales où abonde l’amateurisme des Pme nationales voire locales.

bip_expose_participants

Un doigt accusateur est pointé vers la commission de passation de ces marchés, avec des entreprises approximatives mais qui curieusement raflent toujours toutes les offres, un véritable paradoxe. Les routes rurales représentant le réseau le plus dense environ 10.000 kilomètres dans l’ensemble de la région du Sud. Les interventions se limitent à peine à 350 kilomètres par an, le reste étant abandonné rendant la circulation très difficile. Ce qui est caractérisé  par la contre performance des Pme qui y interviennent selon Jean Marie Mpoam délégué régional des travaux publics. Ce dernier a également donné le niveau des travaux des autres axes comme Sangmélima- Bikoula, Mengong – Sangmélima, Ebolowa- Ambam et Mbalmayo- Ebolowa où l’entreprise est déjà mobilisée mais pas encore visible sur le terrain.

Pour Ebolowa- Akom 2- Kribi, la recherche de financement se poursuit et déjà, plusieurs investisseurs frappent à la porte. De même pour  Ebolowa- Lolodorf. Pour Ferdinand Eyizo’o délégué régional du Minepat et secrétaire du comité régional de suivi du Bip, il faut voir « cet échec » du Bip dans l’insuffisance de la maturité des projets programmés. L’enclavement routier et le manque de professionnalisme des Pme bénéficiaires de ces marchés. Il faut mettre également dans ce compte d’échec, le non financement des études et le suivi de ces projets. Ce qui fait dire à René Désiré Effa président du forum des chefs traditionnels du Sud, que chaque maillon de cette chaîne de la dépense public sait ce qu’il y a faire, mais que personne ne veut rien faire pour avancer. Dans ce cas,  on devient alors complice de tout ce qui se passe.

On dit les mêmes choses depuis plusieurs années, mais on reste sur les pratiques regrettables. Comment comprendre qu’on attribue un marché à une entreprise en manque d’expertise, si on n’y gagne rien sur le dos de celle-ci, il s’agit là d’une crise de gouvernance. Ce dernier pense que, l’investissement public devrait être l’émanation des besoins de la base, ce qui ne parait pas être le cas aujourd’hui. Malgré tout, les dysfonctionnements continuent à faire légion, et on s’interroge  s’il faudra seulement la descente des anges sur terre pour avancer. Comment comprendre que l’enveloppe budgétaire est là, mais on n’arrive pas à consommer pour améliorer les conditions de vie des populations. Face à tout ceci, le président du comité régional de suivi du Bip, prône pour le renforcement de la collaboration entre les différents maillons intervenant dans l’investissement public en vue d’accélérer la croissance. Imprimer à l’économie Camerounaise, une nouvelle dynamique.

ADS

 

Lire aussi : Aristide Bounah s'insurge contre la démolition des enseignes publicitaires des commerçants

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS