International. Un accord historique signé entre les États-Unis et les Talibans pour mettre fin à une guerre de 18 ans en Afghanistan

cameroun24.net Dimanche le 01 Mars 2020 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les États-Unis et les talibans ont signé un "accord pour ramener la paix" en Afghanistan après plus de 18 ans de conflit rapporte BBC.

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Les alliés des États-Unis et de l'OTAN ont convenu de retirer toutes leurs troupes dans les 14 mois à venir si les militants respectent l'accord.

Le président Trump a déclaré que les États-Unis "travaillaient pour mettre enfin fin à la plus longue guerre américaine et ramener ses troupes à la maison".

Des pourparlers entre le gouvernement afghan et les talibans devraient suivre.

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo et les dirigeants du mouvement islamique extrémiste ont assisté à la cérémonie de signature à Doha au Qatar.

Aux termes de l'accord, les militants ont également convenu de ne pas autoriser al-Qaïda ou tout autre groupe extrémiste à opérer dans les zones qu'ils contrôlent.


Les États-Unis ont envahi l'Afghanistan des semaines après les attaques de septembre 2001 à New York par le même groupe al-Qaïda basé en Afghanistan.

Plus de 2 400 soldats américains ont été tués pendant le conflit. Environ 12 000 sont toujours stationnés dans le pays. Le président Trump a promis de mettre fin au conflit.


Que s'est-il passé à Doha?

L'accord a été signé par l'envoyé spécial américain Zalmay Khalilzad et le chef politique taliban Mullah Abdul Ghani Baradar avec M. Pompeo comme témoin.

Dans un discours, M. Pompeo a exhorté le groupe militant à "tenir ses promesses de couper les liens avec al-Qaïda".

M. Baradar a déclaré qu'il espérait que l'Afghanistan pourrait désormais sortir de quatre décennies de conflit.

"J'espère qu'avec le retrait de toutes les forces étrangères d'Afghanistan, la nation afghane se lancera dans une nouvelle vie prospère", a-t-il dit.

Pendant ce temps, le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, se trouvait à Kaboul, la capitale afghane, aux côtés du président afghan Ashraf Ghani - dont le gouvernement n'a pas pris part aux pourparlers américano-talibans.

M. Esper a déclaré: "C'est un moment d'espoir, mais ce n'est qu'un début. La route à suivre ne sera pas facile. Pour parvenir à une paix durable en Afghanistan, il faudra de la patience et des compromis entre toutes les parties". Il a déclaré que les États-Unis continueraient de soutenir le gouvernement afghan.

M. Ghani a déclaré que le pays "attendait avec impatience un cessez-le-feu complet". Le gouvernement s'est dit prêt à négocier avec les talibans.

Que contient l'accord?

Dans les 135 premiers jours de l'accord, les États-Unis réduiront leurs forces en Afghanistan à 8 600 soldats, les alliés retirant également leurs forces proportionnellement.

L'accord prévoit également un échange de prisonniers. Quelque 5 000 prisonniers talibans et 1 000 prisonniers des forces de sécurité afghanes seraient échangés d'ici le 10 mars, date à laquelle les pourparlers entre les talibans et le gouvernement afghan devraient commencer.

Les États-Unis lèveront également les sanctions contre les talibans et travailleront avec l'ONU pour lever leurs sanctions distinctes contre le groupe.

À Kaboul, la militante Zahra Husseini a déclaré qu'elle craignait que l'accord n'aggrave la situation des femmes en Afghanistan.

"Je ne fais pas confiance aux talibans, et je me souviens de la façon dont ils ont réprimé les femmes quand ils gouvernaient", a-t-elle déclaré à l'AFP.

"Aujourd'hui est un jour sombre, et alors que je regardais la signature de l'accord, j'avais le sentiment que cela entraînerait leur retour au pouvoir plutôt que la paix." a-t-elle poursuivi

Cet accord historique a pris des années, car toutes les parties ont continué à chercher des avantages sur le champ de bataille.

L'accord est né de la détermination des États-Unis à ramener des troupes au pays et de la reconnaissance, au moins par certains talibans, que les pourparlers sont la meilleure voie pour retourner à Kaboul.

C'est un pas en avant significatif, malgré une profonde incertitude et un scepticisme quant à la direction à prendre. Lorsque la seule alternative est la guerre sans fin, de nombreux Afghans semblent prêts à prendre ce risque pour la paix.

Les dirigeants talibans affirment qu'ils ont changé depuis que leur régime sévère des années 90 est resté gravé dans la mémoire de nombreuses femmes, et surtout de toutes les Afghanes.

Ce processus mettra à l'épreuve les talibans, mais aussi les anciens chefs de file afghans, et une nouvelle génération qui a atteint la majorité au cours des deux dernières décennies et espère contre tout espoir un avenir différent.

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