Cameroun - Transports. 2e pont sur le Wouri: «Une offre de 84,5 milliards» - Les explications de Patrice Amba Salla, Ministre des Travaux Publics.

Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM | Cameroon Tribune Jeudi le 10 Janvier 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les explications de Patrice Amba Salla, ministre des Travaux publics.

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M. le ministre, le constructeur du second pont sur le Wouri est désormais connu. Comment a-il été désigné, après que l'appel d'offres a été déclaré infructueux?

Le concours de sélection du groupement d'entreprises qui doit réaliser le deuxième pont sur le Wouri prévoyait dans la phase primitive, en cas de dépassement de l'enveloppe ou de tout autre non accord, que l'appel d'offres soit déclaré infructueux. Nous nous sommes trouvés dans la situation où l'enveloppe budgétaire était dépassée de neuf milliards de F. Ce qui a justifié qu'on déclare l'appel d'offres infructueux et qu’on noue des négociations avec le groupement d'entreprises le mieux disant, à l'effet de ramener l'offre à un niveau acceptable en rapport avec ce qu'on veut faire. Donc déclarer cet appel d'offres infructueux était une accélération du processus d'attribution du marché, au contraire de ce que les gens ont pensé. Cela ne remettait pas en cause tout ce qui avait été fait auparavant.


Sur quoi ces négociations ont-elles abouti?

Nous avons fait une négociation qui nous a permis d'obtenir une diminution de l'ordre de 4,5 milliards de F et l'Etat s'est rendu compte qu'en fonction de l'ouvrage proposé, il pouvait payer un supplément de 4,5 milliards de F. Ce qui fait que nous avons une offre de 84,5 milliards de F hors taxes qui va payer le deuxième pont sur le Wouri. Lorsque ces négociations ont été bouclées, nous avons obtenu du ministère des Marchés publics de passer ce marché de gré à gré avec le groupement Sogea Satom. Cette autorisation nous a été donnée le 12 décembre 2012 et nous sommes en train de finaliser le contrat de construction.


Après la finalisation de ce contrat, qu'est-ce qui va suivre?

Si le contrat est souscrit par l'entreprise, dans les deux jours qui viennent, il sera envoyé à l'Agence française de développement pour non objection et le maître d'ouvrage est en mesure de donner l'ordre de commencer les travaux à l'entreprise.

Une fois que cet ordre sera donné, l'entreprise prend le temps de s'installer: mobiliser les engins, installer le chantier, finaliser les dernières études pour voir comment installer les ouvrages de circonstance, etc. Avec tout ça, on peut penser que les travaux soient en train de commencer en milieu d'année 2013.

L'entreprise a donc trois à quatre mois pour se préparer et démarrer les travaux qui vont durer 44 mois, s'il n'y a pas un problème de force majeure. Mais on espère que L'entreprise n'aura pas des impondérables qui l'amènent à prolonger ses délais. Nous le souhaitons d'autant plus que le projet du pont sur le Wouri s'articule avec deux autres projets qui sont les sorties Est et Ouest de Douala.


Des dispositions pratiques ont-elles été prises en direction des populations?

Ce gros chantier va demander de la part des populations, beaucoup de discipline et de patience, parce que le meilleur est à venir. On veut résoudre le problème d'embouteillages monstres que connaît Douala. Il y aura donc des sacrifices à faire. Les populations qui se plaignent aujourd'hui doivent savoir donner de l'espace à l'entreprise pour que les travaux soient conduits sans grande difficulté, afin que d'ici trois ans, ce soit un souvenir.


Qu'adviendra-t-il du pont actuel qui a donné quelques frayeurs aux populations?

Les frayeurs du pont du Wouri ont généralement été occasionnées dans les aspects d'usage. Comme il y a beaucoup d'embouteillages et des conducteurs d'un autre genre, ils enfoncent les garde-fous et tombent par-dessus bord. Il y a eu un cas de frayeur qui pourrait se justifier. C'est peut-être la rupture de la conduite en fonte de l'eau venant d'Ayato. Mais, en dehors de ça, le pont dans sa structure n'a jamais et ne peut pas créer des frayeurs à qui que ce soit. Ce d'autant plus qu'il y a eu une réhabilitation suffisamment importante dans ses pieux et dans le tablier. Outre ces accidents qui arrivent de temps en temps et perturbent la circulation, nous n'avons pas de problèmes avec ce pont. Nous sommes donc sûrs de pouvoir conduire les travaux jusqu’à la livraison du nouveau pont, avec à terme, deux possibilités de traverser, avec des sorties un peu plus denses pour absorber plus facilement le flux des véhicules. 

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