Afrique du Sud. Afrique du Sud: la justice est aux mains des Blancs, critique Julius Malema

AFP Mercredi le 15 Février 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
JOHANNESBURG (AFP) - (AFP) - La justice d'Afrique du Sud est aux mains des Blancs, a attaqué Julius Malema, l'incontrôlable président de la Ligue de jeunesse de l'ANC, le parti au pouvoir, selon des propos rendus publics mardi.

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Malema, que l'ANC tente d'évincer pour ses atteintes répétées à l'image et à l'unité du parti, est sous le coup d'une enquête pour corruption présumée menée par l'unité d'élite de la police, les Hawks (Faucons), qui enquête sur des marchés publics douteux.

"J'ai des avocats qui me représentent dans cet affaire où les Hawks me pourchassent. Ce sont trois avocats blancs. Chaque fois que je les vois, ça m'irrite énormément (...) mais je ne peux rien faire car le système judiciaire est contrôlé par cette minorité blanche", a déclaré Malema lors d'une assemblée à huis-clos de la Ligue de jeunesse dimanche, dont l'agence sud-africaine Sapa s'est procurée une vidéo.

"Sur les 20 enquêteurs, 17 sont Blancs et chaque fois que je parle des Blancs, j'ai conscience que ça irrite ces 17-là", a-t-il dit.

Dans un pays où la question raciale reste à fleur de peau, Malema n'en est pas à sa première provocation. Il prend régulièrement pour cible la minorité blanche d'Afrique du Sud (7 à 8% de la population) qui incarne selon lui des injustices du capitalisme et qu'il accuse de spolier la majorité noire pauvre.

"Dès qu'on dit qu'on va leur prendre quelque chose, ces gens-là activent tous les leviers de pouvoir qu'ils peuvent", a-t-il ajouté dimanche, selon Sapa.

En septembre, le jeune agitateur de 30 ans avait été reconnu coupable d'incitation à la haine pour avoir repris dans ses meetings une chanson historique de la lutte anti-apartheid "Tuez le Boer" (le fermier blanc).

Malema indispose la vieille garde du parti et les milieux d'affaires, mais fait mouche auprès des laissés-pour-compte de l'Afrique du Sud post-apartheid, des millions de Noirs, sans travail ou qui, lorsqu'ils en ont un, vivent pour 60% d'entre eux avec moins de 2.500 Rands (250 euros) de salaire par mois.

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