Cameroun - Environnement. Au tribunal : accusés de trafic d’espèces protégées

Mutations Mardi le 25 Aout 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le procureur demande une justice sévère pour Paul Martin Edim et son oncle.

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Paul Martin Edim et Simon Angola ont été entendus le 18 août dernier à la cour d’appel de Yaoundé centre administratif. Ils ont été interpellés par les agents de sécurité du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof), accompagnés de quelques gendarmes du commissariat de Yaoundé Xème. Le ministère public leur reproche la possession de crânes d’espèces protégées, notamment de chimpanzé. Les faits remontent au 13 avril 2015, date à laquelle Simon Angola déclare avoir reçu un coup de fil venant de son neveu Paul Martin Edim, alors qu’il était 22 heures.

A en croire Simon, Paul devrait se rendre dans la ville de Yaoundé le lendemain « pour faire la layette de sa femme ». En route pour le travail le lendemain, Simon rencontre son neveu et s’enquiert des nouvelles du village. Arrivé au bureau, alors qu’il est sollicité par l’une de ses clientes, Paul l’appelle au téléphone et lui demande de l’accompagner de toute urgence au lieu-dit montée Kondengui, afin qu’il rencontre un ami, un nommé Charlie, de qui il allait recevoir de l’argent. A la montée Kondengui, sur insistance de son neveu, ils s’installent dans un bar où ils prennent chacun une boisson rafraîchissante. Paul Martin reçoit l’appel de son ami Charlie, et convainc son oncle de l’accompagner dans un hôtel situé au carrefour Nkol-éton.

Ayant au préalable avisé son oncle de ce qu’il ne connaissait pas la ville de Yaoundé, Paul convainc une fois de plus son oncle Simon. Ils se rendent à l’hôtel et rencontrent Charlie. Pendant leur rafraîchissement, Paul et Charlie se retirent pendant une dizaine de minutes pour discuter, laissant Simon à la table. Simon Angola se rend compte de la présence d’un sac de couleur rouge. Paul Martin et Charlie le rejoignent. Pressé, il s’empresse de finir son verre. Mais, il n’aura pas le temps de rentrer dans son lieu de service que des agents de sécurité au Minfof vont leur tomber dessus.

Le procureur estime que le sac rouge contenant les dépouilles et les restes des espèces protégées appartenait aux deux frères, car ils se sont rendus à l’hôtel pour rencontrer l’acheteur. Selon le procureur, Charlie est un personnage créé par Simon Angola, pour apparaître aux yeux du tribunal comme étant victime d’un complot qui a été ficelé par Paul Martin Edim son neveu, étant donné que « ce fameux Charlie n’existe pas».

Contrairement au procureur, l’avocate de Simon Paul affirme qu’il existe une troisième personne dans cette affaire, qui a permis à la police de se rendre à l’hôtel. Elle dit qu’« il a pris la poudre d’escampette », et que son client «  était au mauvais endroit au mauvais moment ». Elle estime que Simon a été naïf. «Il a été dupé par son neveu qui ne voulait pas être le seul coupable dans cette affaire ». L’avocate de Simon a ajouté que l’affaire concerne un cas de trouvaille et non celui d’abatage, car « on ne sait ni la provenance, ni l’abatteur » de ces animaux dont les dépouilles et crânes ont été retrouvés dans le sac rouge. Elle demande au tribunal de déclarer son client non coupable, étant donné qu’il n’a fait qu’accompagner son neveu qui ne connaissait pas la ville et qui avait besoin de se déplacer : « Accompagner quelqu’un quelque part ne fait pas de cette personne un coupable», a-t-elle martelé.

Par ailleurs, l’avocat de la partie civile a plaidé pour une justice sévère à l’encontre de Simon Angola, en évoquant l’article 101 du code de procédure pénale, qui condamne les individus en possession « …des dépouilles et des restes d’animaux protégés». Le procès a été renvoyé au 1er septembre 2015.

Florentin Ndatewouo et Raissa Fakeh (Stagiaires)

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