Cameroun - Sécurité. Cameroun,Mindef: Un militaire vole un taxi

Alemao A | LAvocat Mardi le 07 Février 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le sergent Onomo Onana Ferdinand fait également main basse sur un téléphone portable et la recette de la semaine. Le sergent a demandé pardon et sollicité un arrangement à l'amiable. Il a promis des terrains. Il ne voulait pas que sa hiérarchie soit au courant de son forfait.

ADS

Le 28 janvier dernier, aux environs de 19 heures au lieu dit Carrefour intendance (Etat major des armées), le sergent Onomo Onana Ferdinand a stoppé un taxi sans passager à bord de marque Toyota 90 Berline immatriculé CE 043 CD, conduit par Bernard F., il dit: «mon petit, j'ai ma mère qui est malade. Est-ce que tu peux m'accompagner à Nkozoa la récupérer puis, tu nous conduit à l'hôpital central»?

Le taximen a rétorqué: «Vous allez me donner 3.000. Il a accepté et nous sommes partis». Arrivé au lieu dit, le militaire demande au taximan de klaxonner à deux reprises, C'est alors qu'un homme sortira de la brousse environnante armé d'un poignard. Il a pointé ce long objet contondant à hauteur du cou de Bernard F. Entretemps, le militaire assis à bord a «coupé» le contact et a lancé à l'infortuné: «petit tu es mal tombé».

Selon nos informations, l'homme en tenue a demandé au taximan s'il avait de l'argent. Ce dernier a répondu par l'affirmative. A la question de savoir s'il avait également un téléphone portable, le taximan a présenté son vieil outil de communication. Le militaire l'a «giflé» en lui disant «tu n'as pas honte, regarde le téléphone d'un jeune homme d'aujourd'hui». Après ce questionnement, le jeune chauffeur a été sorti du taxi. Par la suite, le militaire a retiré de son sac, une corde et s'est mis à ligoter le pauvre. Pendant ce temps, son complice rouait de coups le taximan en le traînant vers la forêt. Ensuite: «ils m'ont attaché à un tronc d'arbre, le militaire a sorti de son sac un morceau de tissu sur lequel, il avait pris soin d'imbiber de somnifère. Il m'a bâillonné. Ils vont ensuite démarrer en trombe pour une destination inconnue», se souvient, un rien déboussolé. Il poursuit: «lorsqu'ils sont partis, ce morceau de tissus a commencé, à m'étouffer. Pendant que je me débattais, il est tombé sur mes épaules. Je suis parvenu à me défaire de ces liens à l'aide de mes dents».

Revenu de loin, le taximan a pris ses jambes à son cou tout en poussant des cris de détresse. Une fois en bordure de rue, il aperçoit les agents des eaux et forêts à qui il posera son problème. «Nous avons vu au sortir d'ici un taxi avec à son bord un militaire en tenue. Celui-ci a pris le chemin d'Obala», a indiqué la cheftaine de cette équipe, qui aussitôt a alerté le péage de Nkometou.

Flairant le danger à leur arrivée au péage, le militaire et son complice sont promptement sortis du taxi avec des poignards aux poings. Ce qui a eu le don de faire fuir les policiers du péage. Ce sont les populations qui les ont maîtrisés. Le péage de Nkometou a aussitôt informé, par téléphone, les hommes des eaux et forêts postés à Nkozoa.

Ils ont tous pris la route. Y étant, ils ont constaté que les deux bandits étaient déjà menottés. Le sergent Onomo Onana Ferdinand et son complice, libéré étonnement plus tard, sont passés aux aveux complets. «Le sergent a demandé pardon et sollicité un arrangement à l'amiable. Il a promis des terrains. Il ne voulait pas que sa hiérarchie soit au courant de son forfait», confie un gendarme.

Le propriétaire et le chauffeur ont manifesté une fin de non recevoir. Le commandant de brigade a demandé au militaire s'il y avait encore une autre personne dans le coup. «Oui, a-t-il répondu. Il va nous appeler tout à l'heure». Aussitôt dit, aussitôt réagi. Cinq minutes après, le receleur, un certain Lobogo Armand, a passé le coup de fil attendu par le téléphone du sergent.

Au bout du fil: le commandant de Brigade a tous les détails. Le grappin est mis sur le receleur au niveau de la Total Obala. Les trois bandits sont jetés dans la cellule.

Le 02 février dernier, les mandats de dépôt ont été signés au tribunal militaire de Yaoundé. Ces loubards hument désormais la paille humide de Kondengui
 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS