Cameroun - Emploi. Cameroun - Après les nominations au Cnic: Joie et inquiétudes du personnel à la direction générale

B-P.D. | Le Messager Jeudi le 13 Mars 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les employés du chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic) fondent de nombreux espoirs en cette nouvelle équipe en qui ils comptent, désormais, porter toutes leurs revendications.

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Mercredi 12 mars 2014. Quelques heures après les nominations, de nouveaux responsables du top management du chantier naval et industriel du Cameroun, lues au journal parlé de 13 heures de la Crtv, l’ambiance est à la fête. Des ouvriers jubilent. Massés dans une espèce cour de recréation, ils échangent au sujet des nouvelles nominations du conseil d’administration tenu à Yaoundé.

Certains l’ont déjà appris tandis que d’autres, plus nombreux l’apprennaient à l’instant. Dans l’ensemble, la joie se lit sur les visages froncés par quelques mois d’arriérés de salaire qui tranchent avec les déclarations du responsable de la communication du Cnic que Le Messager a contacté. « Nous sommes enfin délivrés d’un directeur général et de son adjoint qui ne prenaient pas à cœur nos doléances. Et qui n’ont pu rien faire pour que la situation des employés de l’entreprise se normalise. Il faudra que les nouveaux responsables évitent de travailler dans le même sens que ceux qui sont partis», suggère T. Médard entre deux gorgées d’eau.

La canicule qu’il fait en cet après midi du mois de mars 2013 n’altère pas la joie de cette vingtaine d’ouvriers qui arborent des casques et des combinaisons blouse jaunes. « Nous étions fatigués de revendiquer le départ de l’ancien directeur général adjoint en charge des finances qui était l’homme à tout faire. L’avenir nous a donné raison. Il avait de l’ascendance sur le Coréen. C’est lui qui prenait toutes les décisions. Il est le principal responsable de la chute du chantier navale et industriel du Cameroun. Nous sommes surpris qu’il soit resté aussi longtemps à ce poste », s’étonnent les employés.

Ces derniers considèrent qu’un jour nouveau vient de se lever au chantier naval et industriel du Cameroun. Malgré le fait, disent-ils que ceux qui ont été nommés à la faveur du conseil d’administration soit plus des financiers que des techniciens. « Nous pensons que seules les personnes compétentes peuvent redresser la pente sur laquelle se trouve actuellement le chantier naval et industriel du Cameroun. La chute est catastrophique. Si on a enlevé des incompétents pour céder place à d’autres, cela ne vaut pas la peine », jugent-ils.

Dans les bureaux, l’on évoque sous cape « la piteuse gestion de l’équipe sortante ». Sous anonymat, le personnel affirme que ceux qui ont été destitués de leurs fonctions n’étaient pas rompus à la tâche. « Il est clair que si ceux qui arrivent ont été préférés par rapport à ceux qui partent, c’est parce qu’ils ont le profil de l’emploi. Seulement, les maçons seront jugés au pied du mur.

Tout ce que nous souhaitons c’est qu’ils sachent que la tâche ne sera pas facile », prévient-on au service financier. Toutefois, les nouveaux responsables ne rouleront pas sur du velours. Le Chantier naval et industriel du Cameroun n’est pas un fleuve tranquille. Arrivée à la tête du Cnic, Seoung Rok Young n’a vu que du feu. En fin de mandat il y a quelques jours, le Sud Coréen aurait discrètement, selon des sources dignes de foi, quitté le Cameroun. Laissant l’intérim à Antoine Bikoro Alo’o, le Dga en charge des questions financières vomi pour «ses méthodes staliniennes », confie un ouvrier.

Depuis son installation officielle au poste de Dg de cette entreprise publique camerounaise, le 9 octobre 2012, Seoung Rok Yang a été l’objet de vives critiques. Autant sur ses choix que pour des initiatives aussi sordides qu’incomprises. Avec lui, le Cnic a connu une baisse d’activités qui a provoqué des tensions de trésorerie à l’origine de nombreuses grèves des employés réclamant le payement de nombreux mois de salaires. Finalement, le magister de Seoung Rok Yang aura été aussi tumultueux que celui de son prédécesseur et compatriote Moon Kwi-ho, remplacé, dit-on à la suite de divergences d’ordre stratégique avec le président du conseil d’administration, Louis Claude Nyassa. Il faut néanmoins admettre qu’après l’éviction de Fornjidam emporté par l’opération épervier, le Cnic connaît une descente vertigineuse aux enfers. Le yard pétrolier de Limbé son fleuron en gestation, est aux oubliettes. 

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