Cameroun - Nécrologie. Cameroun - Rosette Mboutchouang: Ad vitam aeternam à Mvomeka’a - Coulisses des obsèques

Ludovic AMARA | Le Messager Lundi le 20 Octobre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La mère de Chantal Biya, épouse du chef de l’Etat, a été portée à sa dernière demeure vendredi dernier dans le village du couple présidentiel.

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«Née à Nanga Eboko, mariée à Bangou, morte en Afrique du Sud, enterrée à Mvomeka’a», c’est le parcours atypique que rappelait un journal d’expression anglaise la semaine dernière au sujet de Rosette Mboutchouang, mère de la première dame et maire de la ville de Bangou dans la région de l’Ouest. Le petit village de Mvomeka’a d’où est originaire le président de la République a mis les petits plats dans les grands pour recevoir les invités du couple présidentielle. A 6 heures du matin ce vendredi 17 octobre, la petite bourgade se réveille péniblement sur les cendres de la grande veillée mortuaire en l’honneur de la défunte. En face de la clôture kilométrique de la résidence du chef de l’Etat, des hangars ont été installés et les détritus que le service de salubrité de la commune de Meyomessala enlève avec ardeur sont des témoins de la foule qui a passé la nuit ici sous les animations des différentes chorales et groupes de danse.

A mesure qu’on s’avance dans la journée le décor change. Des colonnes de bus, cars et camions et de voitures individuelles déversent un flot de personnes. La salle des fêtes, située juste en face de l’une des entrées principales du domaine présidentiel  refait son décor, visiblement pour accueillir des vip. Celles-ci ne vont pas tarder à se montrer : ministres et assimilés, directeurs généraux, corps diplomatique, etc ; au son de la musique grégorienne qui s’échappent des baffles en dehors. Elles n’y resteront pas longtemps, invitées qu’elles sont par le protocole d’Etat à prendre place à l’intérieur de la résidence, sur le lieu des cérémonies dont seuls les faîtes des chapiteaux s’aperçoivent de l’extérieur.


Procession

La procession commencera par le directorat du Cerac, suivi des ministres et autres chefs traditionnels, etc. Il est presque treize heures lorsque la dernière personnalité prend place. Commence alors la messe pontificale par un collège de prélats dont la plus grande curiosité est sans doute la présence de Victor Tonye Bakot, ancien archevêque métropolitain de Yaoundé. La célébration est retransmise en direct sur quatre écrans géants disposés çà et là pour ceux restés dans les tribunes en dehors. Après l’office religieux, le célébrant principal, Monseigneur Jean Mbarga, administrateur apostolique de l’archidiocèse de Yaoundé, va une fois de plus bénir le de cujus. C’est alors qu’une courte procession prendra la direction du caveau familial où Rosette Mboutchouang, née Ndongo Mengolo reposera pour l’éternité.

Ludovic AMARA (Stagiaire) à Mvomeka’a

Coulisses

Junior et Brenda aux abonnés absents

C’est un doux euphémisme que de dire que Paul Biya Junior et Brenda Anastasie Biya n’ont été que très peu aperçus lors des obsèques de Rosette Mboutchouang, leur grand-mère. Les deux enfants du couple présidentiel ont brillé par leur absence  tout au long de ces célébrations et aucune explication officielle n’a été apportée. Seuls aperçus à l’écran, Franck Biya premier fils de Paul Biya et les jumeaux de Chantal Vigouroux.

 
Médias privés personae non grata

C’est un communiqué officiel du ministère de la Communication qui annonçait mardi dernier que les journalistes désireux de couvrir les cérémonies des obsèques de Rosette Mboutchouang, pouvaient venir se faire enregistrer dans ce ministère. Des badges signés du directeur de la  sécurité présidentielle avaient même été distribués et des bus mis à la disposition des journalistes. Mais à Mvomeka’a, lorsque les grilles de la résidence présidentielle, les journalistes invités sont priés d’aller voir ailleurs. Seul la Crtv avait droit d’accès. Un caméraman hardi a réussi à déjouer la vigilance  de la sécurité présidentielle et s’est retrouvé à l’intérieur. « S’il vous plait on se place où ? », a-t-il osé demander. Ce sont les pieds à 15 centimètres du sol, fortement soutenu par la ceinture du futal qu’il a été reconduit dehors.


(Dé) solidarité

Une autre absence fortement remarquée, c’est celle des leaders de partis d’opposition. Aucun homme politique relevant de ce que l’on appelle l’opposition politique n’a été aperçu aux obsèques de la belle-mère du président de la République. Ont-ils été boudés par le protocole d’Etat ou alors ont-ils boudé les obsèques ? Nul ne le sait. Mais on peut remarquer que même un deuil ne suffit pas pour apaiser les antagonismes politiques.

 
Foumane Akame, invité spécial

Le conseiller spécial du président de la République, s’est payé le luxe d’être le dernier invité à prendre place sur l’esplanade des cérémonies. Arrivés après le président du Sénat et le Premier ministre, Foumane Akame a lui, emprunté l’autre entrée, celle visiblement utilisée par le cortège présidentiel. Quelques minutes après son arrivée, Franck Biya a pris place suivi par le chef de l’Etat et la procession de prélats. La messe pouvait commencer. Cela a du bon d’être le conseiller spécial du président de la République.

L.A. à Mvomeka (Stagiaire)

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