Cameroun - Politique. Cameroun - SDF: Un exclu décède après le NEC

Donat SUFFO | Le Messager Vendredi le 14 Novembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Il a tenté en vain samedi dernier 8 novembre dans les couloirs du Nec, de donner sa version sur l’exclusion dont il fait l’objet depuis la tenue du Comité exécutif du mois d’août 2014.

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Che Ngong Rex Walters, président de la circonscription électorale Sdf de Zhoa, dans le département de la Menchum, exclu du principal parti de l’opposition par une décision du Comité exécutif national (Nec) au mois d’août dernier, pour violence et voie de faits sur la personne du député Ndong Larry Hills de la Menchum, n’est plus. Che Ngong Rex Walters a rendu l’âme autour de 14h dimanche dernier 9 novembre à Bafmen. Selon des informations concordantes, il recevait un coup de fil lorsqu’il s’est évanoui. Il est passé de vie à trépas alors qu’on le conduisait à l’hôpital de district de Bafmen.

La veille, il était dans les couloirs du Nec pour tenter de faire entendre sa version sur le 8.2 (synonyme d’auto exclusion du parti) qui lui a été infligé par l’organe de prise de décision du Sdf lors de sa session du mois d’août dernier. Le Nec lui reprochait l’acte de violence et voies de faits sur la personne du député de la Menchum Ndong Larry Hills alias Wum Boy. Samedi dernier 8 novembre 2014, Che Ngong Rex Walters a tenté en vain de se faire admettre dans la salle des travaux du Comité exécutif national afin de donner sa version des faits. Toujours est-il que dans les couloirs du Nec, il a laissé entendre à toute personne qui voulait bien lui prêter une oreille qu’il n’avait pas violenté le député Ndong Larry Hills. Or, on se souvient que le député avait séjourné à l’hôpital régional de Bamenda à la suite de  cette violence survenue le 1er août. L’incriminé avait été interpellé par les éléments de la gendarmerie, puis mis en détention préventive à la maison d’arrêt de Wum. Il va obtenir plus tard la liberté provisoire.

 

Deux responsables suspendus

Le Nec a eu la main lourde sur deux responsables du parti. Il s’agit respectivement de Martin Tanjong, maire Sdf de la commune de Tubah dans la Mezam et Célestin Atanga, premier secrétaire adjoint à l’éducation et à la formation. Si Martin Tanjong écope du non moins fameux article 8.2, synonyme d’auto-exclusion pour activités anti-parti, Célestin Atanga quant écope d’ une suspension.  Martin Tanjong avait défié la commission d’investiture pour se faire élire maire de Tubah au lendemain des municipales de 2013. Laquelle commission avait fait plutôt confiance à l’ex-maire Stanislaus Sofa Menji, un protégé du Chairman. Là où le bât blesse, c’est que Martin Tanjong qui était par ailleurs président de la CE de Tubah, se sachant depuis lors dans les mauvaises grâces du Chairman a interdit l’utilisation de la salle de conférence de la mairie pour la réorganisation des structures du Sdf récemment. Pire, il a fait interpeller et mis en détention préventive à la maison d’arrêt de Bamenda le 4 novembre dernier, l’ancien maire Stanislaus Sofa Menji et le chef des travaux Emmanuel Check Jeh de la commune de Tubah. Tous deux sont soupçonnés de distraction de près de 47 millions de francs à l’époque où Stanislaus Sofa officiait à la tête de la commune. Cet argent représentait les frais des permis de bâtir qui n’auraient pas été versés dans les comptes de la mairie tel que le  prévoit par la loi, ces derniers. Même si l’ex maire croit que ce  sont des manœuvres de ses détracteurs visant à le discréditer. Leurs arrestations ont été ordonnées par Oben Ndop, juge d’instruction au tribunal de grande instance de la Mezam. Ces derniers séjournent depuis le 4 novembre à la prison de Bamenda.

Autant d’actes qui ont vexé le chairman, qui, sans détours, a demandé et obtenu la tête du maire actuel Martin Tanjong de Tubah. D’où le couperet du 8.2 qui s’est abattu sur lui samedi dernier, infligé par le Nec.  Même si ce dernier ne se considérait plus comme militant du Sdf depuis son entrée en disgrâce avec la hiérarchie du parti. Célestin Atanga quant à lui est victime de son franc-parler, mieux de sa contestation de l’orientation donnée par le premier vice président national Joshua Oshi sur l’élaboration du budget du parti. Le premier secrétaire à l’éducation et à la formation aurait écrit un post via Internet que cette prérogative incombe au trésorier national Joseph Atekuana et non au premier vice président national Joshua Oshi. La commission (Me Sama Francis, Me Atanga, Etienne Sonkin, Emmanuel Yoyo) sur pied illico-presto au Nec samedi dernier, pour examiner  ce cas « d’indiscipline » a eu la main lourde sur Célestin Atanga. Il est suspendu du parti. Pour combien de temps ?That  is the  question.

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