Le ministre de la Communication a été le seul ministre présent à la cérémonie d’ouverture de la 3ème édition du Salon de l’action gouvernementale (Sago) où étaient pourtant attendue la majorité des membres du gouvernement. Sinon toute l’équipe et son chef.

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Le salon pompeusement annoncé à grand renfort de publicité sur les médias audiovisuels publics et privés n’a pas tenu la promesse des fleurs. Comme lors des deux précédentes éditions, c’est avec plusieurs heures de retard que le ministre Issa Tchiroma Bakary de la communication, représentant personnel du premier ministre chef du gouvernement, a prononcé le discours d’ouverture de cette 3ème édition du Salon de l’Action gouvernementale (Sago). A ses côtés, Fritz Ntonè Ntonè, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala et Luc Assamba le maire de Yaoundé II. Cela s’est passé dans une salle de conférence du palais des sports de Yaoundé à moitié vide. Les invités ordinaires ont été d’ailleurs invités à prendre place sur des chaises rembourrées, apprêtées pour accueillir les membres du gouvernement qui ont curieusement brillé par leur absence. « Pourtant tous ont reçu des invitations et ont donné leur accord de principe pour y prendre part », regrette un des organisateurs de ce salon visant à vulgariser l’action gouvernementale et à susciter l’adhésion des populations à toutes les initiatives entreprises par les pouvoirs publics.

Tout laisse d’ailleurs croire que cette rencontre est programmée pour échouer. Car jusqu’à 13 heures de la journée du mardi 20 août 2014, la première conférence débat ayant pour thème « la gestion des déchets, l’enjeu économique de l’heure », prévue à 11heures n’avait pas débuté. Bien au contraire, le ministre de la Communication faisait encore son one man show dans les stands d’exposition apprêtés pour la circonstance. Pas du tout différent de la 2ème édition où la communication sectorielle du ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire qui devait se tenir juste après la cérémonie d’ouverture, sur le thème « La politique économique de la nation, de la planification ainsi que de l’aménagement du territoire » n’avait finalement pas eu lieu.


La montagne accouche d’une souris

Ces manquements dans l’organisation de la troisième édition ne devraient pas surprendre les esprits avisés. Car les programmateurs peinent toujours à tirer les leçons des échecs antérieurs. En 2012, par exemple, la cérémonie d’ouverture s’était finalement tenue à la tombée de la nuit. Et le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, dont l’arrivée avait été plusieurs fois annoncée, n’avait finalement pas fait le déplacement du palais des sports. Alors que la conférence dont-il devait être le principal interlocuteur était le plat de résistance de la journée. Pour cette édition, l’on annonce dans le programme, pour les quatre jours que durera la rencontre, 17 conférences animées par différents départements ministériels. Pour la seule journée d’hier mardi, trois échanges y étaient prévus.

Mais le retard avec lequel l’évènement a été lancé n’augure pas des jours meilleurs pour ce salon. Patrice Assiga Eyene, le commissaire de cette rencontre, s’y est d’ailleurs déjà habitué. Heureusement que pour cette troisième édition, l’on a quand même noté une adhésion massive des exposants. Contrairement aux deux précédentes éditions, plusieurs organismes et ministères ont occupé des stands à l’esplanade du palais des sports. Des associations aussi. Seulement, l’indifférence avec laquelle les membres du gouvernement appréhendent cette initiative suscite des interrogations sur sa pertinence et sa durabilité. Et surtout la cohésion de l’équipe. 

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