Cameroun - Musique. Cameroun - Scènes: Jay Lou et André Manga rythment la scène à Douala

Joseph OLINGA N. | Le Messager Mardi le 08 Avril 2014 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les deux instrumentistes jazziques étaient accompagnés du groupe Macase et de la chanteuse Erta.

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Elle n’a pas trahi les attentes que nourrissait le public. Longtemps appréciée dans les cabarets de Douala et Yaoundé, Erta est montée sur scène le 4 avril 2014 pour exprimer la mesure de son talent. Voix envoûtante, thématique originale et polyglottisme à fleur de peau ont caractérisé le passage de cet artiste qui, comme par hasard, signe son dernier album: «Retour aux sources». Somme des expériences connues dans son Cameroun natal et sur le continent américain. Tout à côté, le groupe Macase qui renaît de ses cendres a donné un aperçu des sonorités et des thèmes qui caractérisent le retour de ce groupe qui remonte sur scène après le départ de certains de ses fondateurs. Sous la houlette du bassiste Serge Maboma, Macase offre plus de percussion. Prémices d’un nouvel album que le groupe promet pour bientôt. Dès sa montée sur scène, Jay Lou Ava «chuchote» d’abord. Puis, le multi-instrumentiste élève un hymne aux enfants de Soweto. La suite du spectacle est en merengué, bikutsi, makosa…Le tout sur un fond de synthèse plurielle de techniques exécutées avec un enthousiasme communicatif. A l’écoute, c’est des soupçons de Georges Seba, Donny El Wood, Anne Marie Nzié et autres Manu Dibango. Des mises en valeur qui expriment à suffisance la maturité de cet artiste qui a fait le tour du monde. Une salve d’applaudissements salue le retrait du virtuose.

Une autre salve accueille André Manga qui, accompagné de Serge Maboma, rappelle dans son jeu un air de Georges Seba. Un air de Paul Simon vient appuyer la renaissance de cette musique qui entend appeler les artistes locaux à faire chorus avec ceux de la diaspora. «L’idée c’est d’encourager les initiatives locales et communier pour la renaissance de la musique camerounaise.» André Manga insiste, il ne s’agit pas seulement d’un spectacle. Ozila, Essani (version Jazz-Bantou) précède cette scène qui s’achève par un hommage au «grand-frère» Manu Dibango. L’artiste exécute alors «Soul Makossa» dans une version Rap et Slam, jazzy. Accalmie sur la scène. Pas pour longtemps. André Manga entame un tercet sur fond d’amour. Un air qui évoque les péripéties d’une passion marquée par des incompréhensions. André Manga fait valoir son jeu particulier caractérisé de double basse et de guitare aiguë. Wilfrid Etoundi tient la guitare, Erta donne de la voix, Roddy Ekoa et Petit Jean Abanda donnent du rythme à la batterie et à la percussion, Jules Tawembé est au piano. Les voix de Sandrine Nanga, Merveille Tsang’Mbé et Léonie Nlanga harmonisent les décibels qui font vibrer le public. Il n’y a pas d’incompréhensions sur la scène.
Jay Lou Ava revient sur scène. André Manga et Jay Lou Ava se lancent dans une Jam session rappelant à quelques nostalgiques l’épopée des «Têtes brulées». Les deux virtuoses se retrouvent sur la scène. Le public applaudit à tout rompre. Le rideau tombe sur cette scène qui n’aura pas le plein de salle. Partie remise, soutiennent les promoteurs du concept «Rencontre des virtuoses» 

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