Cameroun - Nigeria. Cameroun : l'épouse d'un ministre enlevée par la secte Boko Haram
Une douzaine de personnes, dont la femme du vice-premier ministre camerounais Amadou Ali et un chef traditionnel, ont été enlevées, dimanche 27 juillet, lors de « deux attaques simultanées » de la secte islamique Boko Haram dans la ville de Kolofata, dans le nord du Cameroun à la frontière avec le Nigeria. Celles-ci visaient « le palais du sultan de Kolofata, Seiny Boukar Lamine, et la maison d'Amadou Ali » a indiqué un proche du sultan.
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Au moins 15 personnes, dont deux gendarmes et un membre du bataillon d'intervention rapide (BIR), l'unité d'élite camerounaise, ont été tuées lors de cet assaut, selon le dernier bilan des sources de sécurité lundi.
Interrogé sur le sort des personnes enlevées, un gendarme participant aux opérations lancées après cette attaque s'est contenté d'espérer : « Peut-être qu'un dénouement heureux peut survenir assez rapidement, mais à cet instant, ce n'est pas encore le cas ».
UNE MENACE CROISSANTE POUR LA RÉGION
La situation est extrêmement tendue actuellement dans l'extrême-nord du Cameroun où les islamistes nigérians multiplient des attaques contre des militaires et des civils. Jeudi soir, deux militaires camerounais ont été tués dans cette région lors d'un affrontement avec des combattants de Boko Haram qui ont attaqué un village frontalier.
Ces derniers, qui veulent créer un Etat islamiste dans le nord du Nigeria, ont tué des milliers de personnes depuis 2009. Lors du seul premier semestre 2014, au moins 2 000 civils ont été tués, selon une estimation donnée par l'ONG Human Rights Watch.
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