Cameroun - Agriculture. Cameroun : la Société des plantations de Mbanga au bord de la faillite

Investir au Cameroun Mardi le 09 Septembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une partie des 3000 employés que compte la Société des plantations de Mbanga (SPM), unité agro-industrielle qui produit la banane dessert dans le département du Moungo, région du Littoral, a manifesté le 4 septembre 2014 devant les locaux abritant la direction générale de cette entreprise à Douala, la capitale camerounaise. Ces employés réclamaient le payement de 15 mois d’arriérés de salaires, révèle Le Quotidien de l’Economie.

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En effet, apprend-on, depuis 9 mois, cette entreprise agro-industrielle est quasiment à l’arrêt, seul le personnel administratif continue de travailler deux ou trois jours par semaine, indiquent des sources internes à la société. La faute aux tensions de trésorerie que connaît cette entreprise depuis au moins 2 ans, lesquelles difficultés ont finalement conduit à l’arrêt de la production et des exportations de bananes.

Unité agro-industrielle très critiquée par la société civile, les populations et élites locales telles que feu Lapiro de Mbanga, artiste-musicien de renom, très engagé, qui a d’ailleurs été emprisonné, officiellement pour complicité de pillage en bande sur les installations de la SPM en février 2008 (il a toujours considéré ce procès comme un règlement de comptes orchestré par la SPM), cette société est généralement accusée d’exploitation de l’homme par l’homme, et surtout de ne pas payer les impôts dus à l’Etat, au moyen de passe-droits avec certaines autorités locales.

Des accusations reprises et amplifiées par Paul Eric Kingué, ancien maire de Njombe-Penja, (localités dans lesquelles la SPM exploite également des bananeraies) actuellement incarcéré pour détournements de deniers publics, et qui a toujours vu la main de la SPM derrière ses ennuis judiciaires. «Toutes les sociétés qui produisent la banane dans les localités de Njombe-Penja réalisent annuellement 100 milliards de francs Cfa de chiffre d’affaires, emploient entre 8 000 et 10 000 personnes dont les salaires ne dépassent pas 200 millions de francs Cfa par an», dénonce-t-il dans une des nombreuses lettres ouvertes écrites du fond de son cachot.

Après ces dénonciations et un documentaire diffusé l’année dernière par France 2, sur les conditions de travail esclavagistes dans les bananeraies du Moungo, un responsable de la Chambre de commerce France-Cameroun avait annoncé, au cours d’une rencontre sur la RSE organisée par le Comité de compétitivité à Yaoundé, que les bananes de la SPM avaient été boycottées sur le marché de Rungis en France, l’un des plus grands marchés de fruits en Europe. Information qui n’avait cependant pas été confirmée par la chargée des relations presse de Rungis, contactée en son temps par l’agence Ecofin.

BRM
 

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