Cameroun - Emploi. Complexe avicole De mvog-betsi: Le personnel licencié sur le pied de guerre

Gaby Tjani | Sans Détour Mercredi le 17 Mai 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Il menace de répandre la grippe aviaire au boulevard du 20 mai, à l’occasion de la célébration de la prochaine fête de l’unité nationale, si jamais ses revendications ne sont prises en compte.

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P aiement des droits, délivrance des certificats de travail… Telles sont, entre autres, les revendications que la cinquantaine d’employés du Complexe avicole de Mvogbetsi à Yaoundé émettent depuis qu’ils ont été mis à la porte, pour cause de maladie, au plus fort de la dernière épidémie de la grippe aviaire. « Faux ! Nous n’avons jamais été victimes de la grippe aviaire, nous n’avons jamais été contaminés par cette maladie, nous n’avons jamais été malades à cause du virus H5N1. », rétorque un délégué de personnel, visiblement en colère, qui croit plutôt avoir affaire à une mafia, savamment entretenue par sa hiérarchie avec la complicité des pouvoirs publics. Si non, spécule-t-il, comment expliquer que rien ne soit fait dans le sens de répondre aux revendications émises ces nombreux pères de familles ? « Lorsque nous avons été licenciés, au motif que nous étions malades, nous avons saisi à mainte reprises le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales.

Malheureusement, le Dr Taïga ne nous a jamais prêté une oreille attentive ; il n’a jamais manifesté un intérêt quelconque à ce dossier.

Nous sommes abandonnés à notre triste sort, incapables d’avoir de quoi nourrir nos enfants, de pourvoir à leur scolarisation, leur santé et même de les loger. », s’indignet- il, non sans relever qu’à la direction générale de l’entreprise, c’est un silence de cimetière qu’il observe.

« Depuis que cette crise est survenue, notre hiérarchie ne nous a jamais entretenus dans le sens de rassurer les uns et les autres.

Après la disparition du directeur général, le président du conseil d’administration est resté muet comme une carpe. Nous n’avons aucune information à ce sujet ; nous ne savons plus à quel saint nous vouer. », se désole-t-il, la dernière option dans la pensée. « Etant donné que notre hiérarchie et notre tutelle se moquent de nos misères, nous allons nous faire entendre. Le 20 mai prochain, à la place de la fête de l’unité nationale, sous le regard du chef de l’Etat, nous allons répandre la grippe aviaire à travers la rue. Nous n’avons plus d’autres choix. », a-t-il lancé la menace à peine voilée, le yeux embués de larmes.

Face à cette situation critique, la question lancinante qui taraude l’esprit de certains observateurs est de savoir jusqu’où peuvent aller les manifestants pour la défense de leur cause. Mieux, il est question de savoir ce que cache l’attitude embarrassante des autorités.

Observent-ils le silence dans le dessein inavoué d’ouvrir de nouveau la porte à l’importation du poulet congelé au détriment de la production locale, ainsi que révèlent certaines coulisses ? Autant d’interrogations auxquelles les différents intervenants devraient apporter des réponses. A temps ! Si non… bonjour la catastrophe.

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