Ukraine. Kiev travaille sur un programme de préparation militaire

Ria Novosti Mercredi le 20 Aout 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
D'ici la fin de l'année l'Ukraine compte instaurer une préparation militaire générale obligatoire, écrit mercredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

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Selon le ministère de la Défense, tous les hommes astreints aux obligations militaires suivront un stage d'initiation. Les premiers groupes expérimentaux seront prochainement formés dans les grandes villes. Le principe fondamental de la formation sera la "défense territoriale en cas de guerre".

A Kiev, les prévisions sont pessimistes quant à l'évolution de de la situation dans le pays, étant donné que les négociations avec la Russie au niveau des ministres des Affaires étrangères n'ont même pas permis de parvenir à une compréhension générale des causes de la guerre dans l'est de l'Ukraine. Le ministre des Affaires étrangères Pavel Klimkine, de retour de Berlin, a confirmé que l'Ukraine déclinait l'exigence russe de stopper l'opération "antiterroriste" dans le sud-est du pays. Il a annoncé les conditions auxquelles Kiev accepterait un cessez-le-feu dans le Donbass: que la Russie établisse un contrôle total sur la frontière russo-ukrainienne (avec la participation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, OSCE) pour bloquer l'arrivée d'armes, de matériel et de volontaires dans le Donbass.

"De plus, l'Ukraine exige la libération de tous ses prisonniers, notamment la pilote Nadejda Savtchenko. La Russie, de son côté, nie sa participation au conflit dans l'est ukrainien et rejette les conditions ukrainiennes", affirme Pavel Klimkine.

Compte tenu des résultats de cette rencontre interministérielle, le président Piotr Porochenko a réuni lundi les responsables des structures de force du pays. Le chef de l'Etat a ordonné aux militaires de regrouper les forces afin d'assurer la défense du territoire dans le contexte de l'accroissement des fournitures de renfort aux partisans des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk autoproclamées. Il a également chargé l'armée de bloquer ces canaux de fournitures. Il a également annoncé le programme de préparation spéciale pour tous les hommes astreints au service militaire élaboré par le ministère ukrainien de la Défense, dont les détails n'ont pas encore été dévoilés.

Trois vagues de mobilisation d'hommes astreints au service militaire ont été organisées depuis mars pour participer à l'opération antiterroriste dans l'est de l'Ukraine. Hormis l'appel via les centres de recrutement, Kiev a mis en place un système de sélection dans les bataillons volontaires subordonnés aux ministères de la Défense et de l'Intérieur. Mais les espoirs d'une cessation rapide de l'opération antiterroriste ont été vains. Les dirigeants ukrainiens accusent la Russie: selon eux, depuis quatre mois, "les indépendantistes du Donbass reçoivent des renforts sous forme de milliers de volontaires et de centaines d'armements et de matériel à travers la frontière russe, très perméable".

Les experts militaires ukrainiens affirment que le pays ne peut compter sur une aide militaro-technique que de la part de certains pays occidentaux. Aux USA, où l'on entend constamment les appels à armer l'armée ukrainienne avec des moyens modernes, la question est loin d'être réglée. Washington a approuvé deux programmes de financement pour l'achat d'équipements modernes au profit de l'armée ukrainienne. Mais la question d'une assistance militaire directe ne pourra être examinée que si le congrès et le sénat approuvaient l'octroi à l'Ukraine de statut d'allié hors Otan, et si une guerre déclarée était menée contre l'Ukraine. Berlin adopte une position encore plus prudente.

Lundi soir, le ministre Klimkine a annoncé la visite de la chancelière allemande Angela Merkel à Kiev samedi prochain, à la veille de l'anniversaire de l'indépendance de l'Ukraine. Et il a promis des surprises: "Ce sera une visite très intéressante de par son contenu". Le même jour, Piotr Porochenko s'est entretenu au téléphone avec Angela Merkel. Son service de presse a annoncé que les parties étaient d'accord sur la nécessité d'une rencontre au sommet avec le président russe Vladimir Poutine, pour tenter une nouvelle fois de normaliser la situation dans le Donbass. La partie russe n'a encore fait aucun commentaire sur la possibilité d'une telle rencontre.
 


Embargo russe: Bern refuse d'aider les producteurs européens

La Suisse a refusé de permettre aux producteurs européens de produits carnés et laitiers et de légumes de les réexporter via son territoire pour contourner l'embargo russe, écrit mercredi le Wall Street Journal, se référant à l'Office fédéral suisse de l'Agriculture (OFAG).

"Les autorités suisses exigent une certification des produits attestant la conformité aux normes hygiéniques des produits destinés à l'exportation, mais en cas de transit depuis l'Union européenne, c'est impossible, les produits en question ne provenant pas de Suisse", a déclaré le porte-parole de l'OFAG Jurg Jordi.

Le 7 août, la Russie a publié la liste des produits interdits d'importation en provenance des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'Australie, du Canada et de la Norvège, en réponse aux sanctions imposées contre Moscou sur fond de crise en Ukraine. Décrétée pour une durée d'un an, cette interdiction concerne le bœuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait et les produits laitiers, ainsi que les noix, les légumes et les fruits.

Selon les médias, les producteurs européens de produits carnés et laitiers et de légumes ont demandé à la Suisse (qui a aussi décrété des sanctions contre la Russie, mais n'a pas été frappée par l'embargo russe, ndlr) d'autoriser l'exportation via son territoire de produits vers la Russie.
 


Il n’y a pas de résultats de l’enquête sur la catastrophe du Boeing en Ukraine (PAPIER D'ANGLE)

Il est nécessaire d’enquêter sur l’écroulement du Boeing malaisien en Ukraine au niveau international, insiste le représentant permanent de la Russie à l’ONU Vitali Tchourkine.

Plus d’un mois s’est écoulé depuis la catastrophe du Boeing malaisien en Ukraine. Cependant, il n’y a pas de rapports sur le progrès enregistré dans l’enquête, notamment dans le cadre du CS de l’ONU. On n’a pas précisé jusqu’à présent le rôle de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI) dont la participation est spécifiée dans la résolution N 2166 du CS. L’Ukraine relève de jure de la compétence du Comité interétatique de l’aviation qui a délégué ses prérogatives à l’OACI. L’avion s’est écroulé au Donbass où se déroulent les opérations armées entre les autorités et les milices populaires locales et, de ce fait, les problèmes liés à l’aviation s’entremêlent avec les aspects politiques. L’OACI, institution internationale prestigieuse, aurait du, de l’avis général, assurer avec moins de difficulté le concours de Kiev.

Or, l’enquête s’est déroulée d’une manière étrange sous la direction des Pays-Bas sous prétexte officiel que la plupart des victimes soient citoyens néerlandais. Les Pays-Bas ont fait part d’intention de coopérer étroitement avec l’ONU et l’OACI. Leurs méthodes ne correspondaient en réalité au Règlement international, dit le membre du Conseil de direction de la Fondation pour la sécurité aérienne (FSF) Valery Chelkovnikov, président de l’agence analytique " Sécurité des vols " :

" Le ministère de la défense, les services spéciaux du pays où s’est produit l’accident doivent présenter au groupe d’enquête dès son arrivée le rapport sur les rampes de lancement, les tirs, les vols des avions : jusqu’au lancement et atterrissage des appareils spatiaux, etc. Il faut recueillir immédiatement toutes les données pour éviter les falsifications. Les entretiens des régulateurs de vols, l’enregistrement des séances de liaison avec les postes de commandement – tout cela doit être présenté à la Commission sous l’égide de l’OACI. "

Kiev a, par contre, rendu l’information secrète. Les agents du Service de sécurité d’Ukraine ont confisqué l’enregistrement des entretiens des régulateurs de vols qui étaient emmenés à l’interrogatoire. Les données expliquant pourquoi les régulateurs ukrainiens ont donné aux pilotes du Boeing malaisien la commande de changer d’itinéraire et de poursuivre le vol au-dessus de la zone de conflit sont un secret personnel d’un cercle étroit. On ne sait même pas si cette information est remise au groupe international d’inspecteurs. Le rapporteur qui doit tenir les membres du CS de l’ONU au courant ne l’a pas précisé.

Le compte rendu préalable de l’enquête sur la catastrophe sera rendu public fin août, a promis le représentant permanent britannique Mark Lyall Grant, et ceci – avec le consentement de Kiev qui a fait jusqu’à présent feu de tout bois pour embarrasser l’enquête sinon la rendre impossible.

Moscou insiste sur une enquête ouverte et transparente au niveau international.

Le Boeing 777-300 de la compagnie d’aviation Malaysia Airlines qui effectuait le vol d’Amsterdam à Kuala Lumpur est tombé le 17 juillet dans la région de Donetsk, en Ukraine. Les 298 personnes à bord de l’avion ont péri.
 


Réfugiés ukrainiens: la Russie prête à accueillir une mission du Conseil de l'Europe

Moscou est prêt à accueillir une mission du Conseil de l'Europe qui souhaiterait  connaître la situation dans les camps de réfugiés ukrainiens en Russie, a annoncé mercredi le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué mis en ligne sur son site.  

"Nous sommes prêts à accueillir une mission du Conseil de l'Europe pour lui faire connaître sur place la situation dans les camps de réfugiés ukrainiens aménagés sur le territoire russe", lit-on dans le communiqué.

Près de 57.500 réfugiés en provenance du sud-est de l'Ukraine se trouvent actuellement dans les centres d'accueil temporaires déployés dans différentes région de la Russie.
 


Aéronautique: l'ukrainien Motor Sich suspend ses livraisons en Russie (ministre)

Le producteur ukrainien de moteurs d'avions et d'hélicoptères Motor Sich a suspendu les livraisons en Russie, a déclaré mercredi à Kiev le ministre ukrainien des Finances Alexandre Chlapak.

"Je n'ai pas de données confirmant qu'ils livrent toujours leurs produits en Russie. Prouvez-le et je vous assure que le dirigeant de cette entreprise sera arrêté. Le Conseil de sécurité nationale et de défense a décidé, après l'arrivée au pouvoir du nouveau président ukrainien, d'interdire la vente de produits militaires et à vocation double en Russie", a indiqué M.Chlapak.

Selon M.Chlapak, aucune société ukrainienne n'a le droit de fournir des produits militaires en Russie même si les accords interétatiques appropriés sont toujours en vigueur.

Le ministre a annoncé avoir reçu des informations sur la vente de produits militaires ukrainiens à la Russie via des pays tiers. Selon lui, les autorités ukrainiennes enquêtent minutieusement sur tous les cas de violation de l'interdiction.

Le président ukrainien Piotr Porochenko a interdit à la mi-juin toute coopération militaire et technique avec la Russie, alors qu'auparavant l'interdiction ne concernait pas les produits à double vocation, notamment les moteurs d'hélicoptères.

Le vice-ministre ukrainien de l'Industrie et du Commerce, Iouri Slioussar, a déclaré le 15 juillet que Motor Sich exportait toujours ses produits vers la Russie et que les autorités ukrainiennes devaient comprendre qu'il était impossible de trouver d'autres acheteurs pour ces produits.

Konstantin Biriouline, directeur adjoint du Service fédéral russe pour la coopération militaire et technique (FSVTS), a déclaré le 11 août que Motor Sich comptait quitter l'Ukraine pour ne pas perdre l'accès au marché russe des moteurs d'hélicoptères. Mais Motor Sich a démenti ces informations.
 


South Stream: tentatives de bloquer le projet, peine perdue (expert)
 

Les tentatives de la Commission européenne de bloquer la construction du gazoduc russe South Stream sont peine perdue et ne sont que des menaces creuses, a estimé mercredi Chloé Le Coq, chargée de cours à l'Ecole d'économie près l'Institut de Stockholm d'économie de transition.

"Le gazoduc South Stream sera achevé indépendamment des relations entre l'Occident et la Russie", a déclaré Mme Le Coq, citée par le site Dn.se.

Et d'ajouter que la stratégie de l'Union européenne visant à interdire la construction du gazoduc South Stream n'était au fond qu'une "menace creuse".

Selon la chargée de cours, en essayant de bloquer le projet South Stream, la Commission européenne veut montrer à l'opinion qu'elle exerce une influence sur la Russie.

"Le gaz russe nous est livré, comme d'habitude, et nous ne constatons aucun problème avec ces livraisons", a-t-elle souligné, indiquant que l'actuel conflit énergétique entre la Russie et l'Ukraine n'est pas aussi sérieux que les crises des années 2000.

Destiné à diversifier les itinéraires d'acheminement de gaz russe vers l'Europe, le gazoduc South Stream doit passer par le fond de la mer Noire pour relier la Russie à la Bulgarie. Sa construction a débuté le 7 décembre 2012 dans la région d'Anapa (Caucase russe). Le gazoduc comprendra quatre conduites dont la première doit entrer en service fin 2015.
 


Ukraine: Kiev affirme ne pas connaître le sort du reporter Andreï Stenine

Le porte-parole du Comité de sécurité nationale et de défense de l'Ukraine (SNBO) Andreï Lyssenko a annoncé mercredi que le Comité ne disposait d'aucune information sur le sort du photographe de l'agence Rossiya Segodnia Andreï Stenine disparu dans le sud-est de l'Ukraine où les forces pro-Kiev mènent une opération militaire.

"Nous n'avons pas d'informations concernant la disparition du photographe", a répondu M.Lyssenko à la question de savoir si le SNBO connaissait le sort d'Andreï Stenine.

Ce dernier a disparu le 5 août dans l'est de l'Ukraine. Des sources ont fait savoir qu'il aurait pu être arrêté par des militaires ukrainiens, mais les autorités de Kiev n'ont pas confirmé cette information.

Le 11 août, le ministère ukrainien de l'intérieur a entamé la recherche du journaliste. Le 12 août, un conseiller du ministre de l'Intérieur, Anton Guerachtchenko, a affirmé dans une interview à la radio lettone Baltkom que le reporter avait été arrêté par les services de sécurité de l'Ukraine qui le soupçonnaient de "complicité avec le terrorisme". Par la suite, le conseiller ministériel a prétendu avoir été "incorrectement" interprété. Selon lui, il n'a fait que supposer que Stenine a été arrêté, mais ne disposait pas d'information exacte à ce sujet.

En réponse, la radio Baltkom a mis l'enregistrement de l'interview à la disposition des médias.

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