Cameroun - Environnement. Kousseri : Un affrontement entre Musgum, Massa et Kotoko fait 18 blessés

Jacques Kaldaoussa | Mutations Mardi le 07 Juillet 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A l’origine, le partage d’une parcelle de la Semry.

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Les Kotoko et les Musgum, deux peuples du département du Logone et Chari ont encore fait parler d’eux vendredi dernier à Kousseri. Les deux communautés qui se regardaient en chiens de faïence depuis des lustres au sujet du leadership social en sont venues aux mains lors d’un conflit foncier. Selon les témoignages des riverains, vendredi, 3 juillet 2015, alors que les Musgum et les Massa s’affairaient à défricher une parcelle de terrain ayant jadis appartenu à la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), les Kotoko ont alerté les leurs au motif qu’on est en train d’arracher leur champ. Commencent alors des échauffourées sur la parcelle située non loin du pont de Nguéli, au bord du fleuve Logone qui sépare le Cameroun et le Tchad. Le bilan des affrontements fait état de 18 blessés dont 14 chez les Kotoko. La prompte réaction des forces de maintien de l’ordre a permis de ne pas enregistrer de pertes en vies humaines. Selon une source policière, cet autre affrontement intervient au lendemain d’un autre similaire du 7 juin 2014 où l’on a enregistré un mort et une dizaine de blessés sur le même site. «En fait, le préfet a déjà procédé à la délimitation, au morcellement et au partage équitable à toutes les communautés qui réclament la propriété de ce terrain. Avec l’arrivée des pluies, les Musgum et les Massa ont été les premiers à défricher. Quand les Kotoko se sont rendus compte, ils ont alerté leurs frères et leur ont dit qu’on est en train d’arracher leur terrain. Les autres communautés ont fait de même jusqu’à ce que la situation a dégénéré en affrontement à l’aide des gourdins et des machettes», confie sous cape une source policière jointe à Kousseri. Nos tentatives pour joindre le préfet du Logone et Chari, Mekondané Obounou, sont restées vaines, puisqu’il serait en séjour à Yaoundé.

Pour rappel, entre mars et avril 2006, un affrontement entre Musgum et Kotoko a dégénéré au sujet du contrôle de la chefferie de Lahayae où l’on a eu quatre morts et des blessés graves. Le 7 juin 2014, un affrontement semblable sur le site querellé a fait un mort et une dizaine de blessés. Les Kotoko, Musgum et Arabes Choa qui forment l’essentiel du peuplement du département du Logone et Chari ont toujours entretenu des rapports tumultueux et conflictuels qui ont plusieurs fois dégénéré, avec à la clé des pertes en vies humaines, des maisons incendiées et des cultures saccagées.

 

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