Ukraine. La trêve menacée en Ukraine

Ria Novosti Jeudi le 18 Septembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La trêve dans l'est de l'Ukraine risque d'être rompue, écrit jeudi 18 septembre le quotidien Kommersant.

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Le conseil municipal de Donetsk a fait état hier d'au moins deux victimes en 24 heures suite à des tirs d'artillerie. Le règlement politique du conflit, grâce aux lois sur le statut particulier de certaines zones des régions de Donetsk et de Lougansk adoptées la veille par le parlement ukrainien, pourrait également échouer. Les forces d'autodéfense ont refusé d'organiser des élections selon les conditions de Kiev, tandis que le parti Patrie a promis de prouver le caractère anticonstitutionnel des initiatives avancées par le président Piotr Porochenko.

Des "combats violents" aux abords de l'aéroport de Donetsk ont été rapportés hier par le conseil municipal de la ville. D'après ce dernier, les tirs d'artillerie ont fait deux victimes civiles et plusieurs blessés en 24 heures.

Les forces d'autodéfense accusent l'armée ukrainienne. Le vice-premier ministre de la République populaire de Donetsk autoproclamée, Andreï Pourguine, est persuadé qu'un tournant a été marqué lundi, quand "quelque chose d'immense s'est écrasé sur la station-service de Khartsyzsk". Après cela, comme il l'a déclaré à RIA Novosti, les militaires ukrainiens ont recommencé à utiliser des armements lourds.

Les autorités ukrainiennes, elles, rejettent la responsabilité de cette rupture de la trêve sur les insurgés. Par ailleurs, le premier ministre Arseni Iatseniouk n'a pas écarté hier la possibilité de renoncer unilatéralement au respect des accords de Minsk. Selon lui, l'Ukraine a besoin de la paix, mais "il faut calculer l'évolution des événements avec plusieurs coups d'avance".

"Nous n'avons pas confiance, qui plus est envers les Russes. Nous verrons donc comment seront mis en œuvre par la suite les prétendus accords de paix", a déclaré le premier ministre en appelant l'armée à rester en "état d'alerte". Le conseiller du président Nikolaï Tomenko a également déclaré hier que Kiev n'avait pas l'intention de stopper l'opération militaire, pour laquelle les dépenses totales approchent déjà les 5 milliards de dollars.

Le politologue ukrainien Dmitri Janguirov est convaincu que la fatigue s'accumule: "Les tirs cesseront uniquement à condition de séparer les belligérants, en établissant une certaine distance entre eux. A bien des endroits il n'y a pas de ligne de front directe et chacun interprète assez librement où il doit se trouver. Pour établir la paix, il est nécessaire de définir noir sur blanc une ligne de démarcation qui pourrait inclure les enclaves, bien que cela ne soit pas du tout souhaitable".

L'absence d'une telle ligne de démarcation n'est pas l'unique problème. La loi adoptée hier par le parlement ukrainien sur le statut particulier de certaines zones des régions de Donetsk et de Lougansk prévoit, entre autres, l'organisation sur place d'élections locales. Mais elle n'a été approuvée ni par les insurgés ni par les représentants de plusieurs forces politiques ukrainiennes. Les premiers ont déclaré que Kiev ne pouvait pas décider de l'endroit et de la nature des élections à organiser sur un territoire qu'il ne contrôle pas. Ils n'ont pas non plus été satisfaits par l'explication d'hier d'Irina Gerachtchenko, représentante du président ukrainien pour le règlement du conflit, selon qui "la loi implique un retour progressif des territoires litigieux sous le contrôle du gouvernement ukrainien et le rétablissement intégral de la souveraineté sur place".

Les soutiens de la guerre en Ukraine ont également critiqué hier l'initiative du président. La chef du parti Patrie Ioulia Timochenko s'est dite prête à prouver à la Cour constitutionnelle le caractère anticonstitutionnel des textes approuvés par le parlement. Les activistes du parti néonazi Pravy sektor (Secteur droit), qui ont organisé avec le mouvement Antimaïdan un rassemblement devant l'administration présidentielle, sont du même avis. Cette manifestation a failli dégénérer en affrontements: en accusant les autorités de "reddition face à l'agresseur" et de "trahison des intérêts nationaux", plusieurs centaines de radicaux ont jeté sur des policiers des pétards et des fumigènes.
 


Ukraine: la BERD prévoit une récession de 9% en 2014

Le PIB ukrainien risque d'afficher un recul de 9% en 2014, estime la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) dans un communiqué publié jeudi.

Auparavant, la BERD tablait sur une contraction de 7% du PIB ukrainien en 2014. La révision actuelle est expliquée par la poursuite de l'instabilité dans le sud-est du pays et les problèmes de financement externe.

Le ministère ukrainien des Finances s'attend pour sa part à ce que le PIB national affiche une baisse d'au moins 6% au terme de l'année en cours.

Dans le même temps, les experts de la BERD estiment que la situation pourrait s'améliorer l'année prochaine grâce à l'assistance apportée à Kiev par le Fonds monétaire international. Pourtant, la Banque a également abaissé ses prévisions pour l'Ukraine en 2015 et table désormais sur une contraction de 3% de son économie au lieu de la croissance nulle prévue auparavant.

Du côté positif, la BERD constate que la signature de l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne est capable de renforcer les exportations et d'améliorer le climat d'affaires dans le pays, tout en attisant la volatilité dans ses échanges commerciaux avec la Russie.
 


Crise ukrainienne: le Kosovo impose des sanctions contre la Russie

La république du Kosovo s'est jointe aux sanctions imposées par les Etats-Unis et l'Union européenne contre la Russie sur fond de crise ukrainienne, lit-on jeudi sur le site du gouvernement kosovar.

"Le gouvernement de la république du Kosovo a pris cette décision (…) qui vise à punir la violation de la souveraineté d'un Etat indépendant et l'agression de la Fédération de Russie contre l'Ukraine", indique le site.

Aucune information concrète sur les éventuelles démarches de Pristina à cet égard n'est disponible.

Le 17 février 2008, les autorités albanaises du Kosovo, soutenues par les Etats-Unis et par certains pays membres de l'Union européenne, ont unilatéralement proclamé l'indépendance de cette province serbe.

La Russie et le Kosovo n'ont pas de relations diplomatiques. Pristina n'est pas en mesure d'exporter de marchandises en Russie, qui considère le Kosovo comme une partie intégrante de la Serbie.

L'Ukraine figure elle aussi parmi les pays qui n'ont pas reconnu l'indépendance du Kosovo à ce jour.
 


Personne ne laissera Kiev rétablir le statut de puissance nucléaire (Lavrov)

Personne, même l'Occident, ne permettra à l'Ukraine de rétablir le statut de puissance nucléaire auquel elle a renoncé en 1993, a déclaré mercredi à Addis-Abeba le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Le ministre ukrainien de la Défense ne devrait pas proférer des menaces selon lesquelles l'Ukraine pourrait rétablir le statut de puissance nucléaire. Personne ne lui permettra de le faire. Les pays occidentaux qui exercent une influence décisive sur les autorités ukrainiennes seront les premiers à s'y opposer", a indiqué M.Lavrov.

Le ministre ukrainien de la Défense Valeri Gueleteï a antérieurement déclaré que l'Ukraine "serait obligée" de rétablir son statut de puissance nucléaire si l'Occident ne l'aidait pas à "se défendre contre la Russie". Le parti nationaliste ukrainien Svoboda a soumis un projet de loi sur le rétablissement du statut de puissance nucléaire à la Rada suprême (parlement) en juillet dernier.

Après la chute de l'URSS, une partie considérable de l'arsenal nucléaire soviétique est restée sur le territoire de l'Ukraine. En 1993, Kiev a renoncé aux armes nucléaires en signant le mémorandum de Budapest. En contrepartie, la Russie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont donné à l'Ukraine des garanties pour sa sécurité.
 


Libre-échange UE-Ukraine: Moscou compte sur le respect des ententes

Moscou espère que l'Ukraine et l'Union européenne respecteront les ententes enregistrées concernant le report de l'application de l'accord sur leur zone de libre-échange, sinon la Russie se réserve le droit d'y réagir, rapporte mercredi le ministère russe des Affaires étrangères.

"Nous espérons que les autorités à Kiev, ainsi que la direction présente et future de l'UE respecteront les ententes enregistrées lors d'une rencontre ministérielle tripartite du 12 septembre dernier à Bruxelles avec la participation de la Russie qui permettent d'éviter des complications supplémentaires dans les relations économiques et commerciales entre Moscou et Kiev", lit-on dans le communiqué.

"En cas de violation des ententes enregistrées (…), nous nous réservons le droit d'y réagir immédiatement conformément aux règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), de la Communauté des Etats indépendants (CEI) et de l'Union douanière (Russie-Biélorussie-Kazakhstan)", stipule le document.

A l'issue de la réunion ministérielle trilatérale Russie-UE-Ukraine du 12 septembre à Bruxelles sur l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine, les parties ont convenu de reporter l'application de l'accord sur la zone de libre-échange entre l'UE et l'Ukraine au 31 décembre 2015. Ainsi, à partir du 1er novembre 2014 l'UE prolonge l'accès privilégié et autonome à son marché pour les marchandises ukrainiennes, mais reporte jusqu'au 31 décembre 2015 l'application de l'Accord sur la création de la zone de libre-échange.

La Russie compte passer fin décembre 2015 à l'application du principe de la nation la plus favorisée dans ses relations commerciales avec Kiev. Les avantages dont bénéficie actuellement l'Ukraine en tant que membre de la zone de libre-échange de la CEI ne seront plus applicables.
 


Report de la zone de libre-échange UE-Ukraine: Moscou attend le document

Moscou espère que l'Ukraine et l'Union européenne consacreront dans un document juridiquement contraignant la décision de reporter l'application de l'accord sur la zone de libre-échange, rapporte mercredi le ministère russe des Affaires étrangères.

"Nous attendons que l'Union européenne et Kiev consacrent juridiquement la décision de reporter l'application de l'accord sur la zone de libre-échange au 31 décembre 2015. Nous espérons que cette période sera utilisée pour le règlement juridiquement contraignant de toutes les préoccupations russes dans l'intérêt de la poursuite des relations économiques bilatérales par la correction de l'accord d'association", lit-on dans le communiqué.

A l'issue de la réunion ministérielle trilatérale Russie-UE-Ukraine le 12 septembre dernier à Bruxelles sur l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine, les parties ont convenu de reporter l'application de l'accord sur la zone de libre-échange entre l'UE et l'Ukraine au 31 décembre 2015. Ainsi, à partir du 1er novembre 2014 l'UE prolonge l'accès privilégié et autonome à son marché pour les marchandises ukrainiennes, mais reporte jusqu'au 31 décembre 2015 l'application de l'Accord sur la création de la zone de libre-échange.

La Russie compte passer fin décembre 2015 à l'application du principe de la nation la plus favorisée dans ses relations commerciales avec Kiev. Les avantages dont bénéficie actuellement l'Ukraine en tant que membre de la zone de libre-échange de la Communauté des Etats Indépendants (CEI) ne seront plus applicables.
 


Donbass/loi sur le statut spécial: un pas dans la bonne direction (Moscou)

Moscou qualifie de pas dans la bonne direction la loi adoptée en Ukraine sur le statut spécial accordé aux régions de Donetsk et de Lougansk, rapporte mercredi le ministère russe des Affaires étrangères.

"La Russie considère ce document comme un pas dans la bonne direction correspondant à l'esprit des ententes, consacrées dans la Déclaration de Genève du 17 avril dernier, entre la Russie, l'Ukraine, les Etats-Unis et l'Union européenne, ainsi que dans la Déclaration de Berlin en date du 2 juillet", lit-on dans le communiqué.

La Rada suprême (parlement) a approuvé mardi la loi sur le statut spécial pour le Donbass prévoyant notamment de mettre en place un gouvernement autonome provisoire dans certains districts des régions de Donetsk et de Lougansk pour une période de trois ans, d'autoriser l'usage libre de la langue russe dans ces districts et d'organiser des élections locales anticipées le 7 décembre prochain.
 


Kiev fait la guerre à son propre peuple (sportif russe d'origine ukrainienne)

Les autorités de Kiev font la guerre à leur propre peuple, a déclaré mercredi le Russe d'origine ukrainienne Fedor Emelianenko, multiple champion du monde de sambo et de MMA (arts martiaux mixtes) catégorie poids lourds.

"Le pouvoir ukrainien fait la guerre à ses citoyens. Je sais de quoi je parle, parce que plusieurs membres de ma famille ont dû rapidement quitter l'Ukraine", a indiqué M.Emelianenko à la chaîne de télévision AXS TV.

L'athlète a en outre estimé que les informations selon lesquelles la Russie participerait dans le conflit armé en Ukraine étaient fausses. "Il ne faut pas entraîner la Russie dans ce conflit. Les centaines de milliers de réfugiés, qui n'ont jamais vu de soldats russes lors des hostilités dans le sud-est de l'Ukraine, ne peuvent pas se tromper", a-t-il noté.

Né dans la région de Lougansk, en Ukraine, à l'époque de l'URSS, Fedor Emelianenko réside en Russie depuis l'âge de 2 ans.

Kiev a lancé le 15 avril une opération "antiterroriste" d'envergure en vue de réprimer la révolte qui a éclaté dans le Donbass suite au renversement du régime du président Viktor Ianoukovitch. Les régions de Lougansk et de Donetsk ont proclamé leur indépendance par rapport à Kiev suite aux référendums tenus en mai dernier.

Les représentants de Kiev et des républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk ont signé le 5 septembre à Minsk le protocole de cessez-le-feu après plusieurs mois d'affrontements meurtriers et particulièrement destructeurs dans la région. Les deux parties au conflit ont déjà dénoncé plusieurs violations du cessez-le-feu.
 


Russie: aucune agressivité envers le peuple ukrainien (Narychkine)

Il n'y a pas et il n'y a jamais eu d'agressivité envers le peuple ukrainien, ni de propagande anti-ukrainienne au sein de la société russe, a déclaré mercredi le président de la Douma (chambre basse du parlement russe) Sergueï Narychkine.

"Les événements en Ukraine monopolisent l'attention de l'ensemble de la société russe, et je tiens à souligner que, de notre côté, il n'y a pas et il n'y a jamais eu d'agressivité envers le peuple ukrainien ni de propagande anti-ukrainienne", a déclaré M.Narychkine, en recevant à Moscou des représentants du groupe de députés "Pour la paix et la stabilité" de la Rada suprême (parlement) de l'Ukraine.

Et d'ajouter que, tout comme les Ukrainiens, les Russes suivaient avec angoisse les événements en Ukraine et pleuraient les victimes, qu'il s'agisse des morts de Kiev, de ceux qui ont été brûlés vifs à Odessa, des personnes tuées à Marioupol, à Donetsk, à Lougansk ou ailleurs dans le sud-est de l'Ukraine.

"Moscou estime que seul le dialogue peut conduire à la compréhension réciproque et au rétablissement des relations qui ont toujours lié nos peuples", a conclu le parlementaire.

 


L'UE était trop faible pour lancer une "guerre de sanctions" contre Moscou (journal)

L'Europe était probablement trop faible économiquement pour entrer dans une "guerre de sanctions" contre la Russie, estime l'ancien professeur de finances à l'université de Pennsylvanie John Mason, cité par le journal américain Washington Times.

Selon le Washington Times, la "guerre de sanctions" entre l'Occident et la Russie exacerbe les craintes d'une récession économique européenne, tirant un trait sur toutes les réussites des dernières décennies. Qui plus est, un nouveau déclin économique en Europe l'Union européenne, qui est le plus important partenaire commercial des USA, "tirerait très probablement l'économie américaine vers le bas", d'après M.Mason.

"La croissance économique en Europe s'est arrêtée au deuxième trimestre de 2014 mais malgré les risques croissants, les leaders européens ont accepté de soutenir les Etats-Unis dans l'adoption d'une nouvelle série de sanctions contre Moscou, dont le point culminant a été les dernières mesures contre les compagnies pétrolières et gazières russes, qui assurent près d'un tiers des besoins énergétiques de l'Europe", écrit le quotidien.

Comme on pouvait le supposer, les sanctions ont infligé un préjudice sensible à l'économie russe. Il était également prévu de telle manière à ce qu'elles nuisent le moins possible à l'économie européenne. Mais les analystes en doutent de plus en plus, comme ils sont presque certains que ces sanctions atteignent la locomotive de la croissance économique européenne: l'Allemagne.

Cette pression sur la Russie s'exerce en pleine détérioration de la situation économique en Europe, et entraîne une réponse russe. A l'approche de l'hiver dans l'hémisphère nord, l'Europe est confrontée à l'une des plus importantes épreuves compte tenu de sa dépendance envers le gaz naturel russe. Le récent durcissement des sanctions pourrait pousser la Russie à faire un geste désespéré et sortir son principal atout – bloquer l'acheminement du pétrole et du gaz en Europe.

Selon l'analyste de Reuters Breakingviews Olaf Storbeck, l'économie européenne pourrait être particulièrement touchée par la suspension des livraisons de gaz par Moscou. Le marché des investisseurs le craint réellement, bien que cette démarche semble être une perspective éloignée car la Russie dépend toujours des 80 milliards de dollars que lui rapportent les ventes de Gazprom - mais elle pourrait aller jusque-là pour parvenir à ses objectifs politiques.

L'Europe dépend elle aussi fortement du pétrole russe. Selon les estimations de Thomson Reuters, la réduction des exportations pétrolières russes vers l'UE d'un tiers diminuerait la croissance économique dans toute la région de 1-1,5% dès la première année.

L'industrie allemande, qui entretient d'importants liens commerciaux avec la Russie – plus de 6.000 compagnies allemandes y sont implantées – est le plus vulnérable. Toute atteinte à l'économie allemande, la locomotive de toute l'économie européenne, nuirait à l'UE selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI).
 


Ukraine/opération spéciale: 5 mds USD dépensés en 2014 (présidence)

L'opération spéciale dans le sud-est de l'Ukraine a coûté à Kiev en 2014 près de 63 milliards de hryvnias (5 mds USD), a annoncé mercredi Irina Guerachtchenko, représentante du président ukrainien pour le règlement du conflit dans les régions de Donetsk et de Lougansk.

"En tout, on a débloqué du budget public en 2014 quelque 63 milliards de hryvnias pour les besoins des structures de force et des organes du pouvoir engagés dans l'opération antiterroriste, notamment 40 milliards 451 millions de hryvnias (environ 3 mds USD) prélevés sur le  fonds général, 18 milliards 287 millions de hryvnias (près de 1,5 md USD) sur le fonds de réserve et 4 milliards 999 millions de hryvnias (384 M USD) sur le fonds spécial", a déclaré Mme Guerachtchenko devant les journalistes à Kiev.

Et d'ajouter que, selon le Trésor public, les dons versés pour les besoins de l'armée constituaient presque 155 millions de de hryvnias (près de 12 M USD).

Kiev mène depuis le 15 avril une opération "antiterroriste" visant à réprimer la révolte qui a éclaté dans le sud-est de l'Ukraine suite au coup d'Etat du 22 février dernier. Les hostilités ont déjà fait plus de 2.600 morts et 6.000 blessés parmi les civils. La Russie qualifie cette opération de punitive et appelle les autorités de Kiev à y mettre fin. Les autorités de Kiev ont signé le 5 septembre à Minsk un accord de cessez-le-feu avec les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk.
 


Ukraine: sombre avenir pour l'industrie de l'armement (Kremlin)

La plupart des entreprises d'armement ukrainiennes risquent de fermer, et Moscou espère relancer la coopération avec Kiev dans ce domaine, a indiqué mercredi le conseiller du président russe pour la coopération technico-militaire, Vladimir Kojine, dans le cadre du salon Africa Aerospace and Defence-2014 à Pretoria.

"Le complexe militaro-industriel ukrainien a été très puissant et étroitement lié à notre pays. Nous survivrons à la rupture de nos liens, mais je ne peux pas en dire autant des entreprises ukrainiennes. On doit s'attendre au scénario le plus pessimiste selon lequel la plupart de ces usines risquent de fermer. Ces entreprises n'ont pas d'alternative, car la Russie était leur unique fournisseur et client", a déclaré le conseiller résidentiel devant les journalistes.

Il a espéré que "le bon sens prendrait le dessus" et que "la coopération avec les partenaires ukrainiens reprendrait".

En juin dernier, le président ukrainien Piotr Porochenko a interdit toute coopération technico-militaire avec la Russie, accusée par Kiev d'être responsable du conflit dans le Donbass. Certains pays occidentaux ont également décrété des sanctions contre les entreprises d'armements russes.

La Russie a déclaré en réponse qu'elle était en mesure de fabriquer seule tous les produits militaires importés.
 


Crise ukrainienne: éviter une nouvelle guerre froide (Moscou)

Même si les événements en Ukraine portent atteinte à la sécurité et à la coopération en Europe et aux relations entre la Russie et l'UE, Moscou et Bruxelles n'ont aucun intérêt à pousser la situation vers une "réédition de la guerre froide", estime le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexeï Mechkov.

"Il est évidemment impossible de revenir à un modèle de relations fondé sur le deux poids deux mesures et dépourvu de sincérité à l'égard de la Russie. Nous sommes dans le même temps persuadés qu'une réédition de la guerre froide ne répondrait pas non plus aux intérêts des parties", a déclaré le diplomate à Belgrade lors d'une conférence consacrée au 100e anniversaire du début de la Première Guerre mondiale.

M. Mechkov a espéré que malgré leurs divergences sur l'Ukraine, la Russie et l'UE engageraient un dialogue bilatéral "sur une base plus saine et plus honnête".

"Dans cette situation très complexe, il est important de revenir à un agenda européen positif, à ce qui nous unit et non à ce qui nous divise", a souligné le vice-ministre.
 


Mettre fin à la politique d'"élargissement rampant" de l'Otan (Moscou)

Il faut mettre fin à la politique d'"élargissement rampant" à l'Est de l'Otan, assortie de l'embrigadement dans l'Alliance de pays limitrophes de la Russie, a déclaré mercredi à Belgrade le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexeï Mechkov.

"La politique des pays de l'Otan en vue de renforcer leur propre sécurité aux dépens des autres est lourde d'un sérieux potentiel de conflit", a prévenu le diplomate, intervenant lors d'un colloque international consacré au centenaire du début de la Première Guerre mondiale.

Et de souligner que l'initiative de la Russie proposant de consacrer dans le droit international le principe de l'indivisibilité de la sécurité euro-atlantique restait toujours d'actualité.

"On doit mettre fin à la politique d'élargissement rampant à l'est de l'Otan, assortie de l'embrigadement dans l'Alliance d'Etats limitrophes de la Russie", a ajouté M.Mechkov, dont les paroles ont été accueillies par des applaudissements enthousiastes.
 


Kiev ripostera en cas de restrictions commerciales russes

L'Ukraine prendra "sans délai" des mesures de riposte si la Russie introduit des restrictions commerciales à son encontre, a déclaré mercredi le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk.

"Dès que la Russie imposera des restrictions commerciales à l'égard de l'Ukraine, nous adopterons des mesures identiques le jour même", a promis M.Iatseniouk lors d'une réunion gouvernementale.

L'Ukraine a signé le 27 juin le volet économique de son accord d'association avec l'UE qui prévoit la mise en place d'une zone de libre-échange avec l'UE. La Russie a pour sa part fait savoir qu'elle prendrait des mesures de protection si la Commission européenne refusait d'amender le texte de l'accord.

La semaine dernière, Kiev, Bruxelles et Moscou se sont entendus pour reporter l'entrée en vigueur de l'accord d'association Ukraine-UE au 31 décembre 2015.

La Russie compte quant à elle passer fin décembre 2015 à l'application du principe de la nation la plus favorisée dans ses relations commerciales avec Kiev. Les avantages dont bénéficie actuellement l'Ukraine en tant que membre de la zone de libre-échange de la Communauté des Etats Indépendants (CEI) ne seront plus applicables.
 


La zone de libre-échange UE-Ukraine reportée

L'accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine entrera en vigueur le 1er novembre mais sa partie commerciale, impliquant "une zone de libre-échange approfondie et à part entière", est gelée jusqu'au 31 décembre 2015, écrit mercredi le journal Novaïa gazeta.

La nouvelle, annoncée vendredi par le commissaire européen au commerce Karel De Gucht, a fait l'effet d'une bombe. Jusqu'alors, Bruxelles n'avait pas voulu entendre parler du droit de Moscou de "garder un œil" sur ses relations avec Kiev.

Le contenu des entretiens menés ce jour-là entre De Gucht, le ministre russe du Développement économique Alexeï Oulioukaev et le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavel Klimkine reste floue. Mais une chose est sûre: cette décision fait partie d'une transaction de plus grande échelle portant sur le cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine, sur les sanctions économiques de l'Occident contre la Russie et la situation économique et politique en Ukraine.

Face aux journalistes, le commissaire De Gucht a reconnu à l'issue de la réunion que l'octroi au Kremlin du droit de parole dans les relations entre l'UE et l'Ukraine "pourrait créer un précédent négatif", tout en ajoutant que "le monde est fait de mauvais précédents".

Ainsi, les participants à la réunion trilatérale à Bruxelles ont convenu de faire preuve de "plus de souplesse" pour mettre en application le grand accord d'association UE-Ukraine, en reportant la mise en œuvre de sa partie commerciale et économique au 31 décembre 2015. D'ici là, l'UE promet de prolonger le régime d'importations de produits ukrainiens en Europe sans taxe douanière, qui a déjà profité à l'économie ukrainienne et promet de lui rapporter 500 millions d'euros par an. D'un autre côté, l'Ukraine n'ouvrira pas ses frontières douanières aux marchandises européennes à partir du 1er novembre, ce qui répond aux craintes de la Russie de recevoir par ce pays un grand flux de produits européens bon marché et de qualité qui feraient concurrence aux produits locaux. La Russie promet de ne pas annuler jusqu'à la fin de l'année prochaine les tarifs douaniers préférentiels en vigueur dans la CEI et de ne pas "appliquer de mesures de protection".

Stefan Füle, commissaire européen à l'élargissement et à la politique européenne de voisinage, a souligné, en évoquant l'entente de vendredi, que les Ukrainiens eux-mêmes avaient "demandé de reporter l'entrée en vigueur de l'accord". L'Ukraine, fatiguée, a besoin de temps supplémentaire pour s'adapter aux nouveaux standards et tarifs de l'UE. En bénéficiant de ce report, Kiev pourra s'engager dans la réalisation du grand ordre du jour des réformes européennes immédiatement après la ratification.

Alexeï Oulioukaev, pour sa part, est satisfait de voir que les interlocuteurs de Bruxelles ont reconnu que Moscou avait raison. L'UE et l'Ukraine "sont arrivées à la conclusion que les problèmes évoqués par la Russie en termes d'implémentation de l'accord d'association UE-Ukraine existaient et n'étaient pas illusoires".

Le jour même, vendredi, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a téléphoné au président russe Vladimir Poutine. A l'issue de cet entretien le président Poutine a confirmé qu'il n'y aurait aucun changement dans le régime actuel du commerce bilatéral entre la Russie et l'Ukraine.
 


Ukraine: couper court aux tentatives de torpiller le cessez-le-feu (Moscou)

Toute tentative de torpiller le cessez-le-feu décrété en Ukraine doit être enrayée sans délai, a déclaré mercredi le délégué aux droits de l'homme du ministère russe des Affaires étrangères Konstantin Dolgov.

"Les tentatives du "parti de guerre" à Kiev de saper le cessez-le-feu doivent être stoppées par ceux qui sont intéressés à mettre un terme à l'effusion de sang. Nous continuerons de suivre de près les résultats de l'observation de la situation en matière de droits de l'homme et de suprématie du droit en Ukraine réalisée par l'Onu et l'OSCE ", a écrit M.Dolgov sur son compte Twitter.

Le responsable a également exprimé des préoccupations suite à la parution d'un rapport de l'Onu faisant état de la mort de 3.171 personnes depuis le début des hostilités dans le sud-est de l'Ukraine.

Le 5 septembre à Minsk, les autorités de Kiev et les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk ont signé un accord de cessez-le-feu après plusieurs mois d'affrontements meurtriers et particulièrement destructeurs dans la région. Les deux parties s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu.
 


Ukraine: la Russie pourrait expédier des convois humanitaires réguliers

La Russie enverra un nouveau convoi humanitaire dans le sud-est de l'Ukraine, chaque convoi permettant d'aider les populations en détresse pendant en moyenne deux semaines, a annoncé mercredi le vice-ministre russe des Situations d'urgence Vladimir Stepanov.

"Certes, un convoi d'aide permet de régler le problème pendant un certain temps. Selon nos calculs, il s'agit de deux à trois semaines. Il faut poursuivre cette activité et la rendre régulière", a déclaré le vice-ministre devant les membres du Conseil de la Fédération (sénat russe).

La Russie est prête à expédier un nouveau lot d'aide humanitaire dans l'est de l'Ukraine d'ici la fin de la semaine.

Le premier convoi humanitaire russe a été envoyé cet été: le 22 août, après de longs atermoiements, 280 camions chargés de céréales, de sucre, de médicaments, d'équipements médicaux, de sacs de couchage et de groupes électrogènes ont traversé la frontière russo-ukrainienne. La deuxième colonne d'environ 200 camions est arrivée samedi à Lougansk, acheminant des céréales, du sucre, des conserves et de l'eau potable.
 


Crimée, Ecosse: peut-on comparer les deux référendums?

Les Ecossais se prononceront demain sur leur indépendance, écrit mercredi le quotidien Vedomosti. En mars, la Crimée avait également décidé de se détacher de l'Ukraine pour rejoindre la Russie. Dans les deux cas, la forme du référendum a fait débat. De même, Londres et Kiev se sont opposés à toute séparation territoriale - mais rares sont les Ecossais qui se considèrent comme britanniques, et les Criméens se pensant ukrainiens. Les deux territoires disposent d'une puissante flotte et sont bordés pas des eaux riches en ressources. Ces points communs ont semblé suffisants au dirigeant de la Crimée Sergueï Aksenov pour soutenir le référendum écossais et exiger de l'UE qu'elle reconnaisse celui de la Crimée.

Mais ces deux référendums européens de 2014 ont plus de différences que de points communs. Le débat sur le vote écossais a commencé au milieu des années 2000 et l'accord d'Edinbourg sur le référendum a été signé par le Royaume-Uni et l'Ecosse en octobre 2012. Depuis, plusieurs centres sociologiques interrogent les habitants presque chaque jour; les grandes compagnies implantées en Ecosse évoquent, dans leurs rapports pour les investisseurs, "des risques d'indépendance"; les banques d'investissement ont même publié les pronostics de croissance économique de la "nouvelle Grande-Bretagne". Les politiciens ont tout fait pour que l'indépendance potentielle de l'Ecosse ne soit pas un choc.

Alors que la préparation du référendum en Crimée a plutôt ressemblé à une opération militaire – les autorités locales et russes ont "passé la sixième". Fin février, le Conseil suprême de la république autonome de Crimée a voté pour l'organisation du référendum le 25 mai. Puis la date a été avancée au 16 mars. La préparation du référendum, notamment le choix de la question pour le vote, a pris moins de deux semaines. Et seulement quelques jours ont été nécessaires à la Crimée pour adhérer à la Russie. Dès lors, il n'est pas étonnant que beaucoup de pays n'aient pas reconnu les résultats du référendum.

En Ecosse, même les séparatistes préfèrent ne pas aller trop vite en besogne. Si les Ecossais votaient pour leur indépendance, le processus de séparation prendrait alors plusieurs mois. Dans ce cas, l'Ecosse pourrait se libérer de la couronne britannique en mars 2016 - mais cette date n'est pas définitive. En 18 mois, les parties devront résoudre de nombreux problèmes: sur la monnaie (les partisans de l'indépendance veulent conserver la livre, mais le parlement britannique s'y oppose), l'adhésion du nouveau pays à l'UE et le déplacement des sous-marins nucléaires (les Ecossais ne veulent pas être une puissance nucléaire). Sans oublier le déménagement des QG de grandes compagnies de Glasgow plus près de Londres et le problème de la stabilité des banques écossaises (en 2013 leurs actifs représentaient 1 200% du produit régional brut (PRB) et 500% du PIB britannique).

Quelle partie de la dette du royaume doit être endossée par l'Ecosse? Et comment calculer cette part: proportionnellement au territoire? Au nombre d'habitants? A la part du PIB? Comment les deux pays se partageront le plateau, riche en gaz et en pétrole? Les Ecossais savent que ces questions ne pourront pas être réglées rapidement. Le précédent est unique et les enjeux sont très grands: beaucoup de choses dépendront, en Europe, du référendum et des événements qui suivront.

Les questions, en Crimée, étaient tout aussi nombreuses. Mais les autorités russes ont décidé qu'elles pouvaient les régler sans l'ingérence de la société, des experts et en ignorant complètement l'avis de l'Ukraine. Au final, la Crimée a été submergée par l'argent fédéral, depuis le début de l'année l'inflation a dépassé 20% et les anciens liens économiques ont été rompus. Les touristes ukrainiens ont cessé de voyager en Crimée, sans que les touristes russes les remplacent. La structure des exportations et des importations a changé de manière très importante, l'ancien système bancaire a disparu, de nombreuses entreprises ont été nationalisées.

L'issue du référendum écossais n'est pas prédéterminée. La plupart des sondages des derniers moins penchaient en faveur des opposants à l'indépendance. Mais l'écart s'est réduit progressivement et a atteint le niveau du taux d'erreur en septembre. Ces deux référendums européens en 2014 sont deux précédents uniques. Quelle que soit l'issue en Ecosse, contrairement au référendum en Crimée, elle sera un exemple d'approche méticuleuse du remaniement des frontières en Europe.

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