Economie. Les interventions de la BAD au Cameroun «moyennement satisfaisants» (rapport)

APA Mercredi le 05 Aout 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
APA-Yaoundé (Cameroun) - Les principaux défis de développement du Cameroun passent par la diversification de l’économie pour une croissance forte et inclusive, le développement des infrastructures de base, la lutte contre la corruption ainsi que le renforcement de la participation des populations et du secteur privé dans les affaires publiques, selon le dernier rapport d’évaluation indépendante du développement (IDEV) de la Banque africaine de développement (BAD) pour le pays.

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Dans cette étude portant sur la période 2004-2013, les résultats des interventions de cette institution «ont été jugés moyennement satisfaisants dans l'ensemble», la plupart des résultats attendus étant devenus des réalités dans les infrastructures mais pas dans la gouvernance.

D'après l'IDEV, la performance du portefeuille du Cameroun s'est améliorée avec une note globale passant de 1,8 en 2007 à 2,4 en 2014 et l'âge moyen des projets, qui était à 5,4 ans en 2007 est descendu à 3 en fin 2012 et 3,2 ans en fin 2013.

La BAD pointe cependant «des problèmes majeurs», sources de retards de la quasi-totalité des projets : mise en place des fonds de contrepartie, indemnisations des populations déplacées dans les projets routiers, passation des marchés, faible capacité de certaines cellules d'exécution et entreprises prestataires.

« Le rythme d'avancement des projets financés par la Banque dans le secteur public est lent à cause de problèmes génériques, d'une appropriation insuffisante dans certains secteurs, de difficultés de gestion de certains projets, de la lourdeur de certains comités de pilotage et des lacunes en matière de suivi-évaluation.»

Les projets financés dans le secteur public sont ainsi «affectés par une inertie institutionnelle et organisationnelle» ayant retardé leur démarrage, et ceux liés à l'alimentation en eau et à l'assainissement n'ont pas encore atteint un seuil critique.

S'agissant de la gouvernance, la BAD constate le retard, souvent dans des conditions difficiles, dans la livraison d'une grande partie des produits, les réformes visées n'ayant pas abouti en dépit d'effets en termes de renforcement de capacités.

Ce mauvais résultat, reflété dans les faibles indicateurs du pays en matière de gouvernance, est essentiellement lié à l'insuffisance de volonté politique, au cloisonnement des ministères, à une prise en compte insuffisante par la Banque, qui fait par ailleurs face aux mêmes problèmes que les autres partenaires techniques et financiers, des capacités du pays à absorber les réformes et plus généralement à un dialogue politique jugé peu efficace.

«Faute d'effet de levier, le dialogue est fragmenté et rarement mené à un haut niveau décisionnel», d'où le manque de résultats probants et le non aboutissement des réformes visées par la Banque comme par les autres partenaires dans le cadre du dialogue.

Les résultats des investissements importants dans les infrastructures sont aujourd'hui menacés par des problèmes de maintenance des routes et de gouvernance sectorielle, insiste la BAD qui indique aussi que la performance des projets, notamment en milieu rural, a été affectée pendant la période étudiée par la faiblesse des capacités des entreprises locales.

Selon les évaluations de ses services, le volume d'aide de la Banque au Cameroun sur la période 2004–2013 a atteint quelque 654 millions d'unités de compte (UC) pour 25 projets, e portefeuille comprenant 4 projets du secteur privé représentant 16% des engagements sur la période.

Si le Cameroun a connu une croissance au-dessus de 3% par an ces 10 dernières années, celle-ci s'étant accélérée à partir de 2011 et a atteint 4,9% en 2013, il reste cependant que «cette croissance n'a pas bénéficié à toutes les catégories sociales» et que les performances sociales «se situent en deçà» de l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) pour 2015.
 

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