Cameroun - Santé. Malnutrition: 32% des enfants de moins de 5 ans en souffrent au Cameroun

Lucienne Wouassi | La Nouvelle Expression Jeudi le 22 Septembre 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Selon les résultats de l’enquête nationale de démographie et de santé au Cameroun, 1 enfant sur 3 souffre de malnutrition chronique.

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Le Cameroun produit suffisamment de produits alimentaires sans doute, mais selon les données, l’état nutritionnel des groupes vulnérables tels que les femmes enceintes et allaitantes, des enfants d’âge préscolaire, reste préoccupant. En effet, les chiffres puisés de l’enquête nationale datant de 2004, sur la vitamine A et l’anémie, révèlent que 40% des enfants de moins de cinq ans souffrent de la carence en vitamine A. De même, 57% des enfants de 1 à 5 ans et 53 % des femmes enceintes sont anémiques. Une situation qui interpelle.  Car ces différents problèmes nutritionnels sont à l’origine de milliers de décès de jeunes enfants et de femmes.  Et si cela contribue également à la réduction du potentiel intellectuel et d’énormes pertes économiques, c’est un véritable frein pour le développement.  Pour le cas spécifique du Cameroun, on apprend que les principales carences nutritionnelles sont précisément l’apport insuffisant en aliments sources d’énergie et de protéines dont les conséquences sont, kwashiorkor et marasme.  Les insuffisances en vitamine A, en fer et en iode sont  aussi les carences régulièrement observées.  

 

 Enrôler les enseignants dans  les bonnes pratiques nutritionnelles

 

 L’alerte est donnée et les mesures doivent être prises pour inverser la tendance.   Dans une démarche de lutte, le programme «Nestlé healthly Kids», se positionne comme réponse au Cameroun. Il s’agit d’un programme qui vient répondre aux besoins de la communauté locale et qui est axé autour de la nutrition, de l’activité physique et de l’hygiène. Au centre de la démarche, enrôler les enseignants des écoles  primaires dans l’application des bonnes pratiques nutritionnelles qui en retour , vont le transmettre aux enfants.  Pour le cas spécifique du Cameroun, on nous informe que le programme est en phase pilote depuis 3 ans et 10 écoles sont concernées à travers le pays : « C’est un programme que nous avons lancé en 2009 avec pour objectif promouvoir une alimentation équilibrée et  connaissances sur ce que c’est qu’une bonne alimentation et sur l’importance de l’activité physique auprès des enfants en âge scolaire. Au Cameroun, nous avons implémenté le programme en 2013, en collaboration avec le ministère de la santé et celui de l’éducation de base et l’objectif est de promouvoir chez les enfants, de bonnes pratiques d’hygiène alimentaire et un mode de vie sain depuis l’enfance », explique Barbara Wettstein, directrice de la communication institutionnelle et des  affaires publiques Nestle promoteur dudit programme en collaboration avec le ministère de la santé et du ministère de l’éducation de base.  

Et parce que les données scientifiques montrent que lorsqu’un enfant acquiert de bonnes habitudes alimentaires, ils les gardent jusqu’à l’âge adulte, il faut s’y mettre à fond.  Pour ce faire, plusieurs enseignants qui doivent servir de relais, sont formés. Le principal message à passer, «les 3 grands groupes d’aliments pour l’équilibre d’un enfant, à savoir les aliments de croissance, constructeurs et protecteurs qui englobent à leur tour, les lipides, protides et protéines», nous dit-on.  Alors ce projet est implémenté depuis 3 ans au Cameroun, l’école publique de Bepanda qui figure sur la liste des écoles pilotes, a servi de cadre à une évaluation ce mardi 20 septembre 2016. Et d’après la démonstration et le constat fait par les enseignants, ce programme permet de changer les mentalités : « Nous sommes à la 4ème année du projet dans notre école. Sur le terrain, nous constatons que les performances des enfants ont augmenté de 2014 à 2016. Nous organisons les causeries éducatives avec les parents sur les thèmes liés à l’alimentation. Les enfants ont de manière théorique, mais comme c’est le parent qui nourrit l’enfant, nous leur enseignons comment ils peuvent nourrir leur enfant à de moindres coûts», précise Chymène Nkwelle, enseignante. Il est question d’améliorer continuellement ce programme,  pour venir à bout de la malnutrition.  Toutefois  l’éradication passera sans aucun doute par la formation des  enseignants  sur l’hygiène alimentaire.

 

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