Cameroun - Football. Malversation : Marlène Emvoutou interpelée !!!

Mboafootball Mercredi le 17 Juillet 2013 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La candidate à la présidence de la Fédération camerounaise de football a été interpellée ce jour après plus de cinq heures de temps, marquées par de multiples négociations, de tentatives de fuite, des refus d’obtempérer, d’obstructions au travail des forces de l’ordre et même obstruction de la voie publique.

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L’après midi de ce mardi 16 juillet n’aura pas été de tout repos pour les forces de maintien de l’ordre du commissariat central N°1 de la ville de Yaoundé. Les fonctionnaires de police, avec à leur tête leur commissaire, ont tenté tant bien que mal de mettre la main sur Marlène Emvoutou et ont essuyé un cuisant échec. Du moins pendant près de 4 heures de temps. Dès 14h, un informateur nous apprend que Marlène Emvoutou vient d’être interpellée par la police camerounaise qui sont accompagnés de deux responsables des services du Président du tribunal près le Tribunal de Grande Instance de Yaoundé. Le véhicule de la dame est immobilisé alors que, selon plusieurs sources, « elle est venue chercher ses enfants et tente de quitter le territoire camerounais ». Pour certains qui disent la connaître, elle serait en route pour la Guinée équatoriale où elle a quelques connexions.

Le véhicule de Marlène Emvoutou immobilisé au quartier Nkol Eton, lieu dit « Marché de bois »

Le Commissaire du Ciat Central N° 1 essaye de convaincre Marlène de descendre de son véhicule, en vain

Deux heures durant, les responsables du bureau du Procureur de la République essayent de convaincre celle qui se considère comme la présidente de la Ligue régionale de football du Sud, en vain. Barricadée dans son véhicule de locations avec son chauffeur et ses trois filles, Marlène Emvoutou passe le clair de ce temps là au téléphone. Malgré l’agitation autour de son véhicule, elle reste zen et ne semble en rien affectée par tout ce tohubohu. Bien au contraire, elle a le sourire et adresse de petits signes à l’endroit de quelques personnes qu’elle reconnaît dans la foule et à travers les vitres du véhicule. A l’intérieur, le chauffeur ayant sans doute coupé la climatisation, ses filles commencent à s’éventer à l’aide de journaux et de magazines. A l’extérieur, la foule de curieux se masse à l’endroit où le véhicule a été immobilisé.

Même le chef du quartier (chemise carrelée) essaye de convaincre Marlène de descendre de son véhicule. Peine perdue

Le Comissaire du 1er arrondissement revient à la charge, sans plus de succès

Profitant d’un moment d’inattention des policiers en civil et d’une route partiellement dégagée, elle demande à son chauffeur de démarrer et de partir. Malheureusement, quelques dizaine de mètres plus tard, elle va être confrontée à un embouteillage et son véhicule va de nouveau s’immobiliser. En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, les badauds vont entourer le véhicule, obéissant à un ordre du chef du quartier.

Ce n’est qu’à ce moment que le Commissaire divisionnaire du commissariat central N° 1 va arriver. Après avoir été briefé par ses éléments qui sont là depuis plusieurs heures déjà, il se dirige vers le véhicule de Marlène Emvoutou qui barre la circulation, histoire de la convaincre de quitter son véhicule et de le suivre au commissariat. Peine perdue car Dame Emvoutou ne semble pas avoir l’intention d’obtempérer. Et malgré plusieurs minutes passées pour le faire fléchir, il n’en sera rien et il faudra attendre l’arrivée de Madame le Commissaire principal du commissariat du 10ème arrondissement, pour que Marlène Emvoutou accepte enfin d’entendre raison. Et si elle refuse qu’un policier monte dans son véhicule, elle accepte néanmoins de se faire escorter jusqu’au commissariat central N°1 de la ville de Yaoundé.

Le commissaire dissuade un gendarme vexé de s’en prendre au véhicule de Marlène

Le Commissaire va de l’autre côté du véhicule et tente de nouveau sa chance de l’autre côté. Echec total

Mais coup de théâtre sur le chemin, le véhicule de Marlène Emvoutou tente de fausser compagnie à son escorte à l’entrée du tunnel de l’échangeur situé devant les services du gouverneur à Yaoundé, mais l’un des véhicules de l’escorte manœuvre comme dans un film policier américain et prend celui de Marlène en chasse. Moins de 5 minutes plus tard, la fugitive est rattrapée et escortée dans les locaux du commissariat central N°1.

Il demande au chauffeur de Dame Emvoutou de baisser les vitres de sa portière. Aucune réaction!

Ses trois filles dont la plus grande n’excède pas 10 ans vont dans un premier temps être priées d’attendre hors du portail du commissariat avant que, à la demande de leur maman, elles ne soient autorisées à entrer. Après plus d’une heure assise dans le hall du commissariat sous forte escorte, elle va finalement être conduite dans les locaux de la police judiciaire aux environs de 18h30.

Marlène Emvoutou ne semble pas inquiète par toute l’agitation autour de son véhicule

… au contraire, elle a même le sourire

L’avocat de Marlène Emvoutou dépassé par les événements, passe de nombreux coups de fil

Au final, une journée riche en rebondissements et en coup d’éclat. Selon des informations recueillies à bonne source, il est reproché à Marlène Emvoutou plusieurs chefs d’accusations dont les deux principaux donnent la chair de poule. Il y a deux ans, elle aurait loué un véhicule Pick-Up de marque Mitsubishi au concessionnaire TRACTAFRIC et aurait fabriqué de faux papiers pour ensuite revendre ledit véhicule à un honnête citoyen pour la rondelette somme de 7 millions de Fcfa. « Elle m’a dit que c’était un véhicule acheté dans le cadre du projet Aspire et qu’elle avait plein droit dessus. Je lui ai remis l’argent et elle m’a cédé le véhicule avec comme témoins des fonctionnaires de police. Ce n’est que lorsque je suis allé pour renouveler mon assurance qu’on m’a fait comprendre que l’assurance était déjà payée. Quand j’ai posé les bonnes questions, on m’a fait comprendre que le véhicule appartient à TRACTAFRIC et qu’il est actuellement en location à Dame Emvoutou. Devant mon étonnement, les assureurs m’ont trouvé suspect et ont prévenu la police. J’ai été interpellé et entendu. J’ai failli aller en prison à cause de cette histoire et j’ai décidé de porter plainte. L’une des plaintes qui a abouti ce jour est justement la mienne », nous a confié le monsieur en question qui a souhaité garder l’anonymat pour des raisons évidentes. L’autre raison est cette escroquerie en chaine sur 13 jeunes camerounais résidants en Guinée équatoriale et à qui elle a pris de grosses sommes d’argent avec la promesse de les faire émigrer au Qatar par le canal du projet ASPIRE. Le dossier déposé contre elle par ces jeunes comprend des échanges via Internet, des reçus d’envois par Express Union et Western Union, ainsi que des décharges de dame Emvoutou.

Passée à l’avant du véhicule, Dame Emvoutou s’entretient désormais avec Mme le commissaire du 10ème arrondissement qui est venu à la rescousse de ses collègues. C’est elle qui convainc Marlène de se faire escorter vers le Ciat central N°1

Les enfants de Marlène Emvotou devant commissariat central N°1 de Yaoundé

Marlène avec ses enfants au sortir du Ciat Central N°1 de Yaoundé

Marlène s’engouffre dans un véhicule de la police en direction des locaux de la PJ

Marlène Emvoutou va sans doute passer la nuit dans les locaux de la Police judiciaire, avant d’être présentée demain devant le procureur de la République pour répondre des nombreuses chefs d’accusation contre elles et des multiples chefs d’accusation dont elle fait l’objet. Selon nos sources, il est fort probable qu’elle soit déférée d’ici jeudi soir, au vu des charges retenues contre celle qui, il y a encore quelques jours, arpentait les studios de radio et les plateaux Télé pour présenter sa vision du football camerounais et qui briguait le poste de présidente de la Fécafoot. Des projets et des visions qui risquent bien de rester à l’état de rêves.

Steve Djouguela


 

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