Ukraine. Nouvelles sanctions européennes: Moscou se réserve le droit de réagir

Ria Novosti Lundi le 01 Septembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La Russie se réserve le droit de défendre ses intérêts, si l'UE durcit ses sanctions, a annoncé lundi le ministère russe des Affaires étrangères.

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"La Russie se réserve le droit d'adopter des mesures appelées à défendre ses intérêts légitimes en cas d'adoption de nouvelles sanctions antirusses", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a déclaré le 30 août que la Commission avait déjà préparé des options au cas où les Etats membres décideraient de renforcer les sanctions contre Moscou.
 


Pékin opposé aux sanctions contre la Russie

Pékin est catégoriquement opposé aux sanctions des Etats-Unis et de l'Union européenne contre Moscou, comme à toute tentative d'entraver le développement de la Russie, a indiqué lundi le vice-premier ministre chinois Zhang Gaoli lors de négociations avec le président russe Vladimir Poutine.

"La Chine est catégoriquement contre les sanctions des Etats-Unis et de l'Occident visant la Russie, contre les +révolutions colorées+, contre les tentatives d'entraver le développement de la Russie", a déclaré le responsable, cité par le service de presse du Kremlin.
 


Des entrepreneurs grecs prônent l'annulation des sanctions de l'UE contre Moscou

Des entrepreneurs grecs préfèrent entretenir de bonnes relations économiques avec la Russie et prônent donc l'annulation des sanctions adoptées par l'UE contre la Russie, a déclaré à RIA Novosti le vice-président du groupe Aldemar Alexandros Angelopoulos, membre de la direction de l'agence nationale Invest in Greece.

L'agence Invest in Greece vise à attirer des investissements en Grèce et à promouvoir les exportations du pays. Jusqu'à récemment, Alexandros Angelopoulos faisait partie de la direction de la chambre de commerce russo-grecque chargée du développement des relations économiques et commerciales entre les deux pays.

Selon l'entrepreneur, les sanctions ont affecté le secteur touristique grec. "Une partie des fonctionnaires russes ne s'est pas rendue cette année en Grèce et préfère passer ses vacances en dehors de l'UE ou en Russie – en Crimée ou à Sotchi par exemple. Le pouvoir d'achat des touristes qui sont quand même venus en Grèce était très bas. La partie de la société russe qui dispose de véritables capacités financières ne visite plus la Grèce", a déclaré Alexandros Angelopoulos.

Par ailleurs, selon lui, les entrepreneurs ne peuvent pas se plaindre de la décision russe d'adopter des mesures de rétorsion contre les pays occidentaux.

Les relations entre l'Occident et la Russie se sont détériorées à cause de la situation en Ukraine. Fin juillet, l'UE et les USA sont passés des sanctions ponctuelles contre des particuliers et des compagnies aux mesures visant des secteurs entiers de l'économie russe. La Russie a interdit à son tour l'importation de produits agroalimentaires en provenance des pays ayant adopté des sanctions contre elle: les USA, l'UE, le Canada, l'Australie et la Norvège.

Cette interdiction concerne les importations de bœuf, de porc, de volaille, de saucisson, de poisson, de fruits, de légumes, de produits laitiers et d'autres marchandises.

La Grèce a conscience de l'importance des liens avec la Russie.

"Malheureusement, nous sommes trop attachés au charriot de l'Union européenne et devons le suivre. Alors que pour l'Allemagne – quelle joie! – tout ira bien dans ses relations bilatérales", a déclaré l'entrepreneur.

D'après lui, la Grèce doit développer ses relations avec la Russie.

"A une époque j'avais dit à mes collègues: ce serait parfait si l'on pouvait être l'extrémité sud de la Russie. On m'a fait remarquer à l'époque qu'on ne disait pas ce genre de choses. Mais soyons honnêtes – quand tu possèdes la meilleure partie de la Terre et qu'on te traite comme la pire, il faut beaucoup travailler pour prouver le contraire. La Grèce est le meilleur endroit sur terre pour passer ses vacances. Mais elle ne fait pas partie des priorités de la politique européenne", estime-t-il.

Alexandros Angelopoulos reconnaît qu'il ignore comment régler le problème des sanctions.

"D'après moi, ce serait une bonne chose pour la Grèce d'expliquer qu'elle ne peut pas avoir des relations conflictuelles avec la Russie, à laquelle nous sommes tous attachés. Il est faux de dire que le premier ministre et d'autres ne veulent pas se rapprocher de la Russie. Simplement l'UE nous empêche de sortir du cadre qu'elle a fixé", pense Alexandros Angelopoulos.

"En tant qu'association d'entrepreneurs nous ne faisons pas d'analyse politique mais ce que nous voyons est très simple – il faut annuler les sanctions au plus vite pour le bien de l'Union européenne, de la Grèce, et de la Russie", a-t-il déclaré.

"La Russie et l'Europe ont besoin l'une de l'autre et j'espère qu'elles arrangeront tout. Ce n'est pas seulement mon opinion, c'est celle de la majorité. La diplomatie économique doit passer avant la diplomatie politique. Une diplomatie économique de haut niveau, actuellement absente de nos relations bilatérales", estime Alexandros Angelopoulos.

Selon lui, une déclaration sera faite de la part de l'association d'entrepreneurs sur les relations avec la Russie.

"En Grèce, il y a une communauté économique très puissante qui souhaite avoir de bonnes relations avec la Russie", a-t-il indiqué.
 


Otan: l'adhésion de l'Ukraine incompatible avec son statut "hors blocs"

L'Otan est prête à discuter avec l'Ukraine d'un rapprochement ultérieur, si Kiev renonce à son statut "hors blocs", a indiqué lundi à Bruxelles le secrétaire général de l'Alliance Anders Fogh Rasmussen.

"Si l'Ukraine change de politique et abandonne son statut +hors blocs+, nous pourrons discuter de la manière d'avancer", a déclaré M.Rasmussen, interrogé sur l'éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Otan.

Et d'ajouter que la direction politique actuelle de Kiev supposait que le parlement qui serait issu des prochaines législatives en Ukraine modifierait la loi sur le statut "hors blocs" du pays.

"Il faut attendre les élections et les procédures législatives au sein du nouveau parlement. Si le projet de loi sur l'abandon de la politique +hors blocs+ est adopté, je pense que l'Ukraine soulèvera la question de son adhésion à l'Alliance dans le cadre de la commission Ukraine-Otan. Sur cette base, l'Ukraine et l'Otan pourront élaborer le plan de développement ultérieur du partenariat entre l'Alliance et l'Ukraine", a indiqué le secrétaire général.

Selon lui, il est difficile de prévoir les délais, car beaucoup dépendra de l'Ukraine elle-même, de sa capacité de réaliser les réformes nécessaires, de s'adapter aux standards de l'Otan et de remplir différents critères.

Les documents de l'Otan ne permettent pas d'accepter dans l'Alliance les pays ayant des litiges territoriaux, alors que l'Ukraine revendique la Crimée, devenue partie intégrante de la Russie à l'issue d'un référendum en mars dernier.
 


Poutine espère que les guerres des sanctions prendront fin

Les guerres des sanctions prendront fin et la coopération internationale reviendra à la normale, a déclaré lundi le président russe Vladimir Poutine, lors d'une rencontre avec le vice-premier ministre chinois Zhang Gaoli.

"Les restrictions économiques et commerciales porteront surtout préjudice à ceux qui mènent cette politique. J'espère que la raison l'emportera et que nous reviendrons à une coopération normale", a indiqué M.Poutine avant la cérémonie de lancement du chantier du gazoduc Force de la Sibérie qui transportera du gaz russe en Chine.

Zhang Gaoli a souscrit aux propos de M.Poutine. "La Chine est catégoriquement opposée aux sanctions américaines et occidentales contre la Russie, contre les révolutions de couleur et les tentatives pour empêcher le développement de la Russie", a-t-il déclaré.

"Nous ferons tout pour vous livrer ce dont vous avez besoin, notre coopération s'intensifie, y compris dans le commerce des produits agricoles", a ajouté le vice-premier ministre du Conseil d'Etat chinois.

Les relations entre la Russie et l'Occident se sont dégradées sur fond de crise en Ukraine. Fin juillet, les Etats-Unis et l'UE ont décrété des sanctions contre plusieurs secteurs de l'économie russe. Début août, Moscou a répondu en imposant un embargo sur les denrées alimentaires provenant des pays ayant introduit des sanctions à l'encontre de la Russie.
 


La Russie n'est plus un partenaire stratégique de l'UE (Mogherini)

La Russie n'est plus un partenaire stratégique de l'Union européenne, estime la ministre italienne des Affaires étrangères Federica Mogherini, élue samedi la diplomate en chef de l'UE.

"Le choix européen (de l'Ukraine, ndlr) est un choix positif et doit être perçu comme tel. Nous avons développé notre coopération avec Moscou en nous basant sur cette idée. Or, aujourd'hui, au gré du président Poutine, ce partenariat n'existe plus. La Russie n'est plus notre partenaire stratégique, mais elle conserve toujours une importance stratégique sur notre continent", a expliqué Mme Mogherini dans une interview accordée au journal Corriera della Sera.

Selon elle, Moscou n'a "jamais respecté ses engagements pris à Genève, en Normandie et à Berlin" en diverses époques et n'a pas utilisé la possibilité de changer la situation en Ukraine "en exerçant une influence sur les séparatistes".

"C'est dans les intérêts de tous les pays de coopérer et de travailler ensemble, mais cela n'est pas le cas aujourd'hui", a déclaré la chef de la diplomatie italienne.

Dans le même temps, Mme Mogherini a reconnu que la crise ukrainienne "n'avait pas de solution militaire" et devait être résolue par des moyens diplomatiques.
 


Poutine et Porochenko s'entendent sur un règlement pacifique du conflit

Le président russe Vladimir Poutine estime qu’il est impossible de prédire combien de temps durera encore le conflit en Ukraine, écrit lundi 1er septembre le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

"Cela dépend en grande partie de la volonté politique du gouvernement ukrainien actuel", a-t-il déclaré sur la chaîne russe Pervy Kanal.

"Les législatives sont pour bientôt et tous les participants à la campagne électorale en cours veulent se montrer sous le meilleur jour. Mais nous sommes tout de même optimistes", a expliqué le président russe.

Les espoirs du président russe reposent sur les récentes négociations avec son homologue ukrainien Piotr Porochenko à Minsk. "L'entretien s'est bien passé, il m'a semblé sincère. D'après moi, monsieur Porochenko est un partenaire avec qui il est possible de dialoguer", a déclaré Vladimir Poutine.

Les deux présidents ont convenu que la situation en Ukraine devait être réglée pacifiquement, par le biais de négociations, et que les erreurs similaires à la prise du pouvoir par la force ne se répéteront jamais. "Je pense que c'est une très bonne leçon pour nous tous, pour que cette tragédie se termine au plus vite, de manière pacifique, en négociant - c'est ce qui a été convenu. D'ailleurs on s'est entendu avec monsieur Porochenko pour que personne ne répète jamais les erreurs commises en Ukraine au cours de la prise du pouvoir par la force, car c'est la cause primaire de ce qui se passe aujourd'hui", a noté Poutine.

Il faut désormais que tous les accords soient mis en œuvre. "Il est nécessaire d'entamer des négociations substantielles et constructives, non pas sur des questions techniques mais sur la structuration politique de la société et de l’Etat dans le sud-est de l'Ukraine, afin de garantir sans condition les intérêts légitimes des habitants", a déclaré le président. Comme l'a expliqué par la suite son porte-parole Dmitri Peskov, il ne s'agit pas d'accorder la souveraineté à Novorossia dans cette déclaration, mais de négociations inclusives au sein même de l'Ukraine.

Quant aux affaires intérieures russes, le président a promis que le service antimonopole russe suivrait attentivement la hausse des prix sur les produits alimentaires dans le pays. Le chef de l'Etat a noté qu'il était au courant de l'augmentation des prix de certaines marchandises en Russie. D'après lui, il existe plusieurs raisons à cela, qui ne sont pas toujours associées aux sanctions adoptées par la Russie contre certains produits européens. Elles sont objectives. "Mais d’autres sont subjectives – les réseaux commerciaux et certains producteurs et revendeurs profitent de la situation en se réfèrent à certaines restrictions liées à notre décision d'interdire l'importation des produits agroalimentaires européens pour augmenter artificiellement les prix", a déclaré le président.

Par ailleurs, le chef de l'Etat pense que la décision de la Russie de limiter l'importation des produits occidentaux ne fait pas la place aux fabricants russes car les produits manquants seront importés d'autres pays. "Malheureusement, nos producteurs ne peuvent pas aujourd'hui remplacer intégralement ce qui était importé d'Occident. C'est pourquoi nous travaillons actuellement avec d'autres producteurs étrangers, notamment les pays d'Amérique Latine: le Brésil, l'Argentine, le Chili. Mais aussi avec nos partenaires d'Asie – les producteurs de Chine et d'autres pays", a expliqué Vladimir Poutine.


 


Nouvelles sanctions contre Moscou: le ministre polonais des AE sceptique

L'adoption de nouvelles sanctions européennes contre la Russie sur fond de crise en Ukraine risque de s'avérer inefficace, a déclaré lundi à Chisinau le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski.

"On évoque la possibilité de renforcer les sanctions, mais je ne crois pas qu'elles soient efficaces. Les sanctions influeront sur la Russie à moyen terme, mais la guerre en Ukraine est déjà en cours", a indiqué M.Sikorski.

Selon Varsovie, l'Allemagne doit faire des propositions concrètes concernant le règlement du conflit en Ukraine.

Les relations entre la Russie et l'Occident se sont dégradées sur fond de crise en Ukraine. Fin juillet, les Etats-Unis et l'UE ont décrété des sanctions contre plusieurs secteurs de l'économie russe. Début août, Moscou a répondu en imposant un embargo sur les denrées alimentaires provenant des pays ayant introduit des sanctions à l'encontre de la Russie.
 


Le président du Kazakhstan avance ses conditions pour adhérer à l'Union eurasiatique

L'escalade de la crise ukrainienne pourrait avoir des répercussions sur les relations entre la Russie et son partenaire clé de la CEI – le Kazakhstan, écrit lundi le quotidien Kommersant.

Le président Noursoultan Nazarbaev a averti qu'Astana pourrait renoncer à son adhésion à l'Union eurasiatique si cela représentait une menace à l'indépendance du pays. Selon les experts, bien qu'il ne soit pas question que le Kazakhstan sorte du principal projet d'intégration dans la CEI, Astana laisse entendre qu’une coopération économique rapprochée avec la Russie ne doit pas être interprétée comme la volonté du Kazakhstan de suivre inconditionnellement la ligne politique de Moscou sur le dossier ukrainien et d'autres crises mondiales.

La sortie de Nazarbaev intervient trois mois seulement après la signature, le 29 mai à Astana, d'un "accord historique" entre les présidents de la Russie, du Kazakhstan et de la Biélorussie sur l'Union économique eurasiatique. "Si les règles établies dans le cadre de l'accord ne sont pas respectées, le Kazakhstan a parfaitement le droit de renoncer à son adhésion à l'Union eurasiatique. Astana ne fera jamais partie d'une organisation qui représente une menace pour l'indépendance du Kazakhstan", a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne Khabar. Et d'ajouter: "Notre indépendance est le trésor le plus précieux pour lequel se sont battus nos ancêtres. Nous ferons tout pour la protéger".

Le président russe Vladimir Poutine s'est exprimé vendredi sur le thème du Kazakhstan au forum des jeunes Seliguer 2014 pour répondre à la question de savoir s'il était préoccupé par la montée du nationalisme au Kazakhstan et s'il fallait s'attendre à un "scénario ukrainien" si Nazarbaev quittait son poste. Préférant éviter les parallèles avec l'Ukraine, Vladimir Poutine a déclaré: "Noursoultan Nazarbaev a fait une chose unique : il a créé un Etat là où il n’en existait pas". Après ces déclarations une action a été initiée au Kazakhstan, nommée "Envoie un manuel d'histoire à Poutine". Toutefois, il y a quelques années le ministère kazakh de la Justice avait reconnu: "Au moment de la proclamation de son indépendance le Kazakhstan ne disposait d'aucune structure étatique à l'exception d'une nation éprise de liberté, d'un vaste territoire et d'un modèle soviétique d'administration".

"Certains médias se sont empressés de présenter la déclaration de Nazarbaev comme étant pratiquement la preuve qu'Astana étudiait la possibilité de sortir de l'Union eurasiatique. Cependant, aujourd'hui la question ne se pose pas ainsi", explique Arkadi Moches, directeur du programme russe à l'Institut finlandais des relations internationales. Dans le même temps, d'après l'expert, la déclaration de Noursoultan Nazarbaev est un signal important adressé à Moscou, que ce dernier ne peut pas se permettre d'ignorer.

"Rappelons que le Kazakhstan a le droit de renoncer à l'Union eurasiatique, Nazarbaev a laissé entendre que son pays a rejettera les tentatives de présenter une alliance purement économique comme géopolitique. Si Astana était présenté comme un allié absolu de Moscou prêt à partager inconditionnellement sa position sur la crise ukrainienne et autres, le Kazakhstan pourrait considérer comme inopportune sa présence au sein d'une telle alliance", estime l'expert.

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