Cameroun - Communication. Opération «Epervier»: Défendre la vérité, notre credo pour un journalisme d'investigation et non d'homme lige - Par FRANCOIS BIKORO (Journal L'Anecdote)

FRANCOIS BIKORO | L'Anecdote Mardi le 11 Septembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Mon Dieu, qu'ont donc encore écrit Amougou Belinga et ses collaborateurs, qui pourtant s'échinent à informer les camerounais sur la marche du pays, pour susciter ainsi l'ire de ses confrères ?

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Comme en 1995, lorsqu'à la suite de Mgr Tonye Bakot, archevêque métropolitain de Yaoundé, nous attirions l'attention sur la volonté qu'exultaient déjà certains d'instaurer la pratique de l'homosexualité dans notre pays. Comme en 2008, lorsqu'à la suite des émeutes dites de la faim, Marafa Hamidou Yaya, du haut de ses escarpins «pouvoiristes» déclara avoir aperçu Ni John Fru Ndi, à la tête d'un gang de malfrats, drogués prêts à déstabiliser le pays. Comme en 2008, alors que le pays savourait la levée du verrou présidentiel, qui aujourd'hui a plongé l'ensemble des pays tombés dans le piège de la limitation des mandats dans le chaos, l'Anecdote prenait position pour la paix et la stabilité. Certains ont cru devoir jeter aux gémonies un certain Laurent Esso, en lui accolant toute conspiration éhontée bue, la mort de Bibi Ngota, un journaliste qui de son vivant ne fût pas reconnu par ces gueux éclopés de la presse. Nous mettions donc à nu la manipulation criminelle dont le seul but était de briser les chaines de fidélité et de loyauté d'un haut commis de l'Etat avec son président de la république.

Comme au printemps de l'année 2004, où un certain Ndzana Seme, annonçait, non-sans-rire, le décès du président de la République, on a vu certains hauts commis de l'Etat aujourd’hui en délicatesse avec la justice célébrer avec forte émotion une nouvelle que l'Anecdote à tôt fait d'infirmer. Ils ont récidivé quelques temps après en célébrant, le mot est peut être faible, le décès de Laurent Esso (Sic) au fallacieux motif de remords pour avoir permis au Cameroun de ne pas plonger dans le chaos.

Aujourd'hui, dans la même logique de déconstruction psychologique d'un peuple dont leurs mentors, pourchassés par l'opération «Epervier», tirent les ficelles dans l'ombre, ils ont décelé dans le cercle restreint du clan présidentiel le malaise du siècle. Quand ce n'est pas Chantal Biya qui est enceinte, malade ou fichée, c'est Franck Biya qui est pris à partie dans de pseudo prévarications. L'intention ici étant de provoquer un batardeau émotionnel dans l'opinion qui s'inquiéterait de la délinquance du tissu familial de Paul Biya. Dans l'expectative de retarder le plus possible l'avènement d'une société camerounaise que l'on veut débarrassée de ripoux et de «pouvoiristes» à la con, qui récusent la logique institutionnelle pour la logique insurrectionnelle.

Dans le seul but d'un magistère citoyen que convoquent le patriotisme et la promotion de la paix et de la stabilité dont chacun nous envie, l'Anecdote a toujours tenu à rétablir la vérité. C'est encore le cas aujourd’hui dans le cadre de l'affaire Albatros, ou évoquant le souvenir indélébile d'une famille présidentielle qui a failli disparaitre sous le ciel de Foumban, ou les sorties médiatiques de Michel Fotso, Marafa Hamidou Yaya ou Magnaguemabé nous pensions que la lumière, toute la lumière doit être faite. Pendant que les protagonistes, au premier rang desquels Paul Biya qui en a eté victime, sont encore vivants. L'histoire retiendra que certains de nos confrères qui nous sont toujours usité ce reproche ne sont pas revenus à de meilleurs sentiments. Alors même que les balbutiements, la bagarre verbale à laquelle Fotso et Marafa se livrent désormais au tribunal inquiètent leurs obligés, réjouit les adeptes de la vérité et soulage la majorité du peuple. Cet infléchissement me parait durable car fondé sur l'intérêt bien compris de ceux qui, à notre suite, ont enfin pris conscience que la défense des valeurs que nous prenons est une bonne action et une bonne affaire.

On peut regretter les prises de positions, hier, aujourd'hui et demain peut-être de nos confrères, sans pourtant refuser de souhaiter que cela change. Que le journal Le Jour, Le Messager, Aurore plus, Mutations, La Détente libre, L'Œil du Sahel, La Nouvelle expression, bref l'ensemble des médias naïfs et leurs satellites pilotant notre mort programmée en l'hexagone rétablissent dans notre subconscient collectif, les règles qui l'interdisent. Mais l'ouverture de leur colonne, des antennes de radio et de télévision à ces francs tireurs sans foi ni loi qui avilissent goulument nos prétentions à sortir le pays de l'ornière dans laquelle nos mis-management nous ont plongés ne nous permettent pas d'espérer.. En déformant la vérité sur la mort de Paul Biya, de Laurent Esso ou sur l'affaire Bibi Ngota, en détournant l'attention sur les criminels à cols blancs, connus et en puissance qui pullulent, en masturbant la réalité des faits pourtant due sur l'affaire albatros, Bbjet, les dispendieuses dépenses de M. Biya à Paris, la limitation des mandats présidentiels ou les hauts faits d'armes de ceux qui s'échinent à déstabiliser la république, nos contempteurs montrent bien que les progrès qui restent à faire sont considérables.

Pour l'avènement d'un journalisme de qualité, d'un journalisme d'investigations, celui que nous croyons encore pratiquer avec plus ou moins de bonheur, celui qui dit et recherche la vérité. Un journalisme qui ne distille pas une vérité, sa vérité sur la base, comme un tueur à gage, d'une teinture de basse besogne. Un journalisme qui ne s'abreuve pas d’un terrain éminemment propice de guerre de «dauphinat» pour plonger sans logique apparente du camp de la vérité à celui du mensonge éhonté, semant la terreur et le désarroi parmi les nombreux patriotes que constitue le peuple camerounais. Contrairement à une idée savamment irradiée pour nous confondre auprès de l'opinion, ce n'est pas à l'anecdote qu'il faut chercher les hommes de main de certaines personnalités, destinés à exécuter les sombres desseins de ces derniers. Paul Biya est vivant, Laurent Esso aussi (ce qui lui a permis à l'Assemblée nationale de rétablir la vérité sur l'affaire Bibi Ngota), le pays n'est pas en guerre (comme les pays qui ont choisi la limitation des mandats du président) et surtout qu'entre temps l'Albatros a fini par attraper la majorité de ceux que nos confrères présentent comme de saines victimes d'un régime qu'ils ont pourtant mal servi...

Personne ne connait les limites de l'incendie, ni ce qui en sortira des cendres. Mais comme l'élection présidentielle aura encore lieu rien qu'en en octobre 2018, en principe, il me parait opportun, au lieu de continuer à coups de mensonges et d'intoxication à défendre l'indéfendable, d'accompagner le processus, d'informer objectivement et de nous arrêter pour faire le point. De temps en temps. 

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