Cameroun - Transport. Plus de 1000 motocyclettes en fourrière à Yaoundé

Elise ZIEMINE | Cameroon Tribune Mardi le 20 Janvier 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Pour avoir franchi les zones proscrites par la Communauté urbaine, ces engins y soufflent le froid et le chaud depuis des mois.

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Fourrière municipale de Yaoundé. Ce vendredi matin, le site n’a jamais autant bien porté son nom. Des motocyclettes de tout genre sont entassées les unes derrière les autres. Rouges, blanches, noires, tout ou presque y est. Encore utilisables ou déjà bons pour la casse, ces engins soufflent le froid et le chaud. Elles payent le prix du non-respect par leur conducteur, des zones de circulation définies par Gilbert Tsimi Evouna, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy). Dans sa lutte contre le désordre urbain, il leur avait proscrit le centre-ville et les rues principales des quartiers. Les conducteurs savaient que ceux qui s'hasarderaient à franchir la ligne rouge, seraient « châtiés ».

A l’heure actuelle, bien que la fourrière peine à les contenir, des interpellations sont toujours enregistrées. Ce jour, alors que l’horloge affiche 10h, une benne chargée d’une dizaine de motos, fait son entrée en fourrière. « C’est le premier tour de la journée », explique-t-on à l’entrée. A en croire le responsable, il y a des jours où ces agents peuvent y conduire plusieurs dizaines. Et des jours également qu’il n’y a aucune prise. Pendant que le déchargement se fait, un propriétaire débarque. « Remettez-moi ma moto », clame-t-il. « Monsieur laissez nous travailler », rétorque un des employés. « Vous laisser travailler ? Et moi, comment vais-je nourrir ma famille ? », insiste-t-il. Sans effet. Les motocyclettes sont rangées sur le site. A titre d’information, un des agents lui lance. « Tu sais ce qui te reste à faire pour récupérer ta moto ».

Et c’est là où le bas blesse. Une fois la « moto » saisie au centre-ville, la récupération tarde. Le problème, indique notre informateur, c'est que depuis leur interpellation, la plupart des propriétaires sont incapables de les retirer. Pas parce qu'ils ne disposent pas des montants nécessaires, mais parce qu'ils n'ont généralement pas les pièces justificatives : carte grise, certificat original d'achat et autres, permettant le retrait. Conséquence, la pile de ces engins ne cesse de grimper. Les responsables évaluent à plus de 1000, le nombre de motos actuellement en souffrance à la fourrière. Site dans lequel, l’on retrouve aussi des véhicules personnels, des clandos et des taxis, pris aussi en flagrant délit de désordre urbain.

L’on se souvient qu’avant cette phase répressive, la Cuy avait pris la peine de sensibiliser ces conducteurs. Certains ont pris acte, d’autres continuent de braver ses éléments. Résultats des courses, des motos ont échoué à la fourrière municipale tout comme dans les esplanades de certaines sous-préfectures de Yaoundé depuis des mois.
 

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