Nombre de clients continuent de garder une image peu orthodoxe du lieu dit avenue Kennedy.

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Stéphane Mbia, le capitaine des Lions indomptables de l’équipe nationale de football du Cameroun, fait partie des victimes du lieu-dit «Avenue Kennedy», au centre-ville de Yaoundé. Quelques jours après son retour de la Coupe du monde de football 2014 au Brésil où ses coéquipiers et lui avaient fait une piètre prestation, le capitaine des Lions indomptables avait eu le malheur de passer par l’avenue Kennedy. Un prolongement du marché central de Yaoundé réputé pour  être un lieu très dangereux.

A peine avait-il baissé la vitre avant de son véhicule 4×4 qu’une nuée de personnes s’était jetée sur le capot de son véhicule. De bouche à oreille, l’information selon laquelle Stéphane Mbia serait en train de distribuer de l’argent aux supporters des Lions indomptables se propageait comme une trainée de poudre au marché central de Yaoundé. Moins d’une dizaine de minutes après, le véhicule de l’international camerounais était complètement assailli par des dizaines de vagabonds. Certains n’hésitaient pas à monter au-dessus du véhicule du capitaine des Lions indomptables afin de l’y extirper de force. Téléphones portables en mains, certains badauds filmaient la scène. Malgré la résistance de quelques «gros bras», Stéphane Mbia fut néanmoins sorti de force de son véhicule et conduit à l’arrière d’un immeuble. Une vingtaine de minutes plus tard, l’intervention de quelques éléments des forces de l’ordre permettait d’exfiltrer le capitaine de l’équipe nationale du Cameroun.

A en croire certains commerçants, l’installation des compagnies de téléphonie mobile au marché central de Yaoundé a accentué le phénomène de la délinquance. Ils sont des centaines d’enfants de la rue et autres voleurs à la tire, qui déambulent à longueur de journée devant les commerces de cette avenue. L’avenue  reste prisée par les malfaiteurs car, c’est l’un des endroits du marché central où s’effectuent des trafics en tout genre (vols et revente de téléphones portables et d’autres appareils électroniques). Autour des feux de signalisation de la circulation, plusieurs dizaines d’enfants de la rue y ont élu domicile. La drogue s’y consomme à volonté, au vu et su des pouvoirs publics. Plus à l’intérieur du marché, plusieurs boutiques disposent de vigiles formés et des chiens d’attaque, pour celles qui peuvent se permettre ce «luxe». Comme partout ailleurs dans d’autres marchés de la ville de Yaoundé, la sécurité des commerçants et des clients n’est pas une garantie.

 

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