Le complexe industrialo-portuaire de Kribi est l’un des grands projets que le gouvernement camerounais a retenu dans le but de réaliser son objectif de développement économique et social au même titre que:

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Le complexe industrialo-portuaire de Kribi est l’un des grands projets que le gouvernement camerounais a retenu dans le but de réaliser son objectif de développement économique et social au même titre que:

1. le barrage réservoir de Lom - Pangar
2. les barrages hydroélectriques de Memve’ele et de Mekin
3. la centrale thermique de Kribi
4. le second pont sur le Wouri;

Le schéma directeur du complexe portuaire en eau profonde de Kribi a été adopté et validé le 08 avril 2011 par le Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire, Président du Comité de Pilotage et de Suivi. L’importance du projet du complexe industrialo-portuaire est telle que, certains l’assimilent à un plan « Marshall » pour le Cameroun.

Le projet de construction du port en eau profonde au Cameroun ne date pas d’aujourd’hui. En effet, il a été initié par le gouvernement camerounais dans les années 80 en vue de promouvoir l’exploitation et la commercialisation des nombreuses ressources minières dont regorgent les régions du sud et du sud-est du pays (bois, bauxite, fer, nickel, rutile, gaz naturel etc.). En 2008, ce projet est remis à l’ordre du jour des projets à engager dans le cadre de la politique de relance de l’économie nationale, à la faveur de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE marquée par l’allègement de la dette et la possibilité pour l’Etat de relancer les investissements publics.

Un ensemble d’objectifs sont rattachés à la réalisation du complexe industrialo-portuaire de Kribi, à savoir entre autres: Accélérer l’industrialisation par la mise en exploitation de nombreuses ressources naturelles. Optimiser la desserte maritime du Cameroun. Accueillir les trafics liés à des projets industriels et nécessitants de grandes profondeurs d’eau (fer de Mbalam, cobalt et Nickel de Lomié, extension de l’usine Alucam, etc.). Servir le trafic de conteneurs et le transbordement avec des infrastructures et équipements adaptés à ses besoins. Permettre le développement des corridors Kribi(Cameroun), Bangui(RCA), Kisangani (RDC), et les extensions en Guinée équatoriale, Gabon, Congo. Permettre le développement urbain (création d’une ville nouvelle de 100000 habitants), le développement des infrastructures énergétiques, de communication, de transport (routier, ferroviaire, aérien).

Prévision du trafic portuaire.

Le Port en eau profonde de Kribi se veut être un véritable levier de l’industrialisation du Cameroun et de la compétitivité des produits, en permettant l’exportation en grandes masses des produits issus de l’exploitation des gisements miniers du Cameroun (Fer, Bauxite, Gaz naturel notamment), l’importation des matières premières pour les industries locales, favorisant ainsi la réduction du déficit de la capacité maritime du Cameroun.

Le site

Situé à GRAND BATANGA à environ 10 km au sud de Kribi dans la région du Sud (précisément dans les localités de MBORO à 30 kilomètres de Kribi et LOLABE, située à 4 km au sud de MBORO). Description du complexe :

•   A  Kribi : activités de cabotage, de pêche artisanale et de plaisance;
•   A Grand-Batanga: activités de tourisme balnéaire, de pêche industrielle, de marina, etc.
•   A Mboro: port général à caractère industriel et commercial, cabotage, base navale, etc.
•   A Lolabe: appontement minéralier pour le transfert du minerai de Fer.

Estimé à 6500 milliards de francs CFA.

China Harbour Engineering Company (CHEC) Sur la base du contrat Engineering Procurement and Construction

- Superficie: 26 000 hectares; - Tirant d’eau: 15 à 16 mètres;

- Accueil de grands navires de commerce: d’une capacité allant jusqu’à 100 000 tonnes;

- Tirant d’eau (appontement minéralier) 24 m de tirant; - Chenal: voie d’accès 300m de largeur;

- Digue de protection: 2800 m;

-Port général: terminal polyvalent + terminal à conteneurs

- Quatre terminaux spécialisés: terminal aluminium, terminal méthanier, terminal à hydrocarbures, terminal minéralier ;

- Zone industrielle Le port général devra comprendre un terminal à conteneurs 400 000 EVP (conteneur équivalent vingt pieds) dès la première phase et 800 000 EVP à terme, un terminal aluminium (1,5 million de tonnes d’alumine et 1,5 million de tonnes d’intrants divers), un terminal hydrocarbures (3 millions de tonnes d’hydrocarbures) et un terminal polyvalent (2 à 3 millions de tonnes). De même, il est prévu un trafic de transbordement (200 000 EVP).

L’appontement minéralier est prévu pour faire transiter 35 millions de tonnes par an d’exportation du minerai de fer. Il est également annoncé un trafic d’environ 3,5 millions de m3 de gaz naturel liquéfié (Projet SNH / GDF - SUEZ) et un trafic d’environ 2 millions de tonnes d’exportation d’alumine (Projet Cam Alumina).

Les dessertes routières et ferroviaires devraient être réalisées à l’effet de permettre l’acheminement des produits vers le port. Il en sera ainsi des voies ferrées Mbalam-Kribi pour le minerai de fer et Edéa-Kribi pour l’alumine en provenance de Ngaoundal et MinimMartap ; ainsi quede la desserte routière Kribi–Ebolowa-Sangmélima- Mintom– Yokadouma–Nola–Bangui-Kisangani Bujumbura– Kigala – Kampala – Nairobi – Mombasa Le respect de l’objectif de mise en service du port général du Complexe industrialo-portuaire impose que des décisions soient prises par le maître d’ouvrage telles que la définition d’un cadre juridique et institutionnel du port en eau profonde de Kribi, la détermination des modalités de gestion des terminaux et des services nautiques le recrutement et formation des personnels clés (commandant de port, chef pilote, directeur des ressources, les acquisition des pilotines et des matériels de système d’information tels que le VTS (VesselTraffic System), le PMIS (Port Management Information System), le guichet unique, le système de gestion comptable, etc.

Le complexe industrialo-portuaire créera un ensemble d’opportunités comme : Les activités liées à l’administration portuaire et à l’exercice des fonctions régaliennes de l’Etat, les activités auxiliaires au transport maritime, les activités des transports terrestres et autres transports connexes, les activités logistiques et du négoce, l’exploitation des ressources marines, la construction et la réparation navale, les industries portuaires, les activités de plaisance, les activités de tourisme et de loisirs balnéaires, les services aux activités portuaires.

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