Et de quatre ! Serait-on tenté de s’exclamer. Avec la démission, il y a quelques jours, du Pr Elizabeth Tamajong de son poste de secrétaire général du Social Democratic Front (SDF), c’est le quatrième secrétaire général de cette formation politique qui quitte ses fonctions en 25 années d’existence.

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C’est par une simple lettre qu’elle a fait connaître sa décision au Conseil exécutif national, le NEC qui se réunissait à Bamenda il y a une dizaine de jours.

 

Après près d’une dizaine d’années à cette fonction. Au moment où ses collègues la croyaient en partance pour le Nigeria, où elle devait suivre le déroulement de l’élection présidentielle, renvoyée dans ce pays, pour le compte de son parti. Elle a choisi de rendre son tablier.

 

Comme le Pr Siga Asanga, de regretté mémoire, le Pr Tazoacha Asonganyi et autres Pr Ndobegang, celle qui occupe, dans le civil les fonctions de directeur du Centre national de la recherche au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation a opté pour une démission. Au moment où au sein de son parti, l’on est actuellement préoccupé par les préparatifs du 25e anniversaire de la création du Social Democratic Front prévu en mai prochain. D’ailleurs, dans un communiqué rendu public à l’occasion, le secrétariat national à la Communication du parti indique clairement où se trouvent les préoccupations de la principale formation politique de l’opposition camerounaise en ce moment.

 

Bien plus, le Chairman a souhaité un bon repos à celle qui a été neuf ans durant, l’une de ses plus proches collaboratrices. Elizabeth Tamajong, de tous les quatre secrétaires généraux qu’a connus le SDF depuis sa création, est sans doute celle qui est restée le plus longtemps au poste. Même si pour le Pr Ndobegang, ce ne fut qu’un simple intérim. Difficile donc de voir dans le geste de cette universitaire, comme tous les autres d’ailleurs un simple geste d’une personnalité qui, lasse d’assumer ses charges, a choisi simplement d’aller se reposer. Elle parle d’incompréhensions avec le président national du parti.

 

Dans les colonnes de CT, elle a choisi d’expliquer les raisons de ce départ. Comme nous l’avons indiqué plus haut, au sein de la hiérarchie du parti, on préfère minimiser cet autre départ. Sans doute parce que le SDF en a connu d’autres. Et même parmi ceux qui se présentaient comme ses pères-fondateurs. Le parti n’en a pas moins tenu son rang de principale formation de l’opposition camerounaise. D’ailleurs au sein du parti, on ne s’offusque même pas de la manière choisie par la SG démissionnaire pour faire connaître sa décision. Une simple lettre adressée au NEC. Ce qui n’a pas ému les membres de cette instance, dont le pouvoir de décision autour de Ni John Fru Ndi est bien connu.

 

Dans le langage courant, on a coutume de dire qu’ « il n’y a pas deux crocodiles dans un marigot. » Elizabeth Tamajong, disait-on, était partisane d’une élection du SG. Au même titre que le président national. Et qui allait être responsable devant les différentes instances du parti.

 

Impensable, selon son patron. D’ailleurs, des 298 formations politiques connues au Cameroun, aucune n’a son principal responsable administratif élu au même titre que celui qui est chargé de conduire les destinées du parti. Ni John Fru Ndi, indique-t-on dans son entourage, n’a fait qu’appliquer une règle établie, bien que non écrite. Ce qui, de l’avis de ses autres collaborateurs, fait passer cette démission au second rang.

 

Un successeur sera bientôt trouvé à Elizabeth Tamajong qui reste néanmoins militante du parti. Attendons de voir quel sera son destin.

 

 

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