Cameroun - Centrafrique. La Séléka d’Abdoulaye Miskine dément avoir enlevé 16 Camerounais

APA Lundi le 23 Mars 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), faction dissidente de la rébellion Séléka dirigé par le général Abdoulaye Miskine, vient de démentir les informations faisant état de l’enlèvement, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier dans la localité camerounaise de Babio, proche de la frontière centrafricaine, de 16 personnes dont le maire de Lagdo (Nord), Mama Abakai.

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Dans un communiqué publié dimanche et dont APA a reçu copie, le groupe affirme ne ‘’rien à avoir » avec cette prise d’otages et n’en être impliqué ‘’ni de près ni de loin ». ‘’Et d’ailleurs, pour quelle raison allons-nous agir ainsi ? », s’interroge le communiqué signé du colonel Pierre Yakoua qui se présente comme ministre de la Défense du FDPC.

 

Le mouvement s’insurge contre ‘’cette accusation gratuite émanant des autorités sécuritaires camerounaises », citées par l’Agence France presse (AFP) sous le sceau de l’anonymat et qui lui ont attribué cet acte.

 

Si le colonel Pierre Yakoua reconnaît implicitement que son groupe a eu à procéder à des prises d’otages en territoire camerounais, il jure par contre que le FDPC n’a jamais versé de sang camerounais, maltraité les otages ou demandé de rançon, accusant plutôt le gouvernement camerounais d’hypocrisie.

 

‘’En fait, chaque fois que nous faisons des enlèvements au Cameroun, avant même que les autorités de ce pays ne se rendent compte, c’est nous qui les informons de nos actes et des raisons qui nous poussent à agir. »

 

Pour son porte-parole, le FDPC n’est pas un mouvement terroriste ni un groupe de narcotrafiquants, une association des bandits ou d’aventuriers.

 

Et Pierre Yakoua de pointer un doigt accusateur sur le pouvoir de Yaoundé : ‘’Malgré notre bonne volonté, les autorités camerounaises ne sont pas sincères avec nous. Ces dernières préfèrent écouter et faire le jeu de certains hommes politiques centrafricains en perte de vitesse, qui considèrent notre Chef comme une bête noire à abattre. C’est dans ce contexte que notre Général avait été arrêté dans ce pays alors qu’il s’y rendait pour se faire soigner. »

 

En fin novembre dernier en effet, le chef rebelle centrafricain Abdoulaye Miskine, détenu au Cameroun, a été libéré et convoyé au Congo-Brazzaville à bord d’un avion spécial au terme de ‘’14 mois et 2 semaines », a comptabilisé son groupe.

 

De son vrai nom Martin Koumtamadji, le leader du FDPC est à la tête d’une faction de la Séléka qui a porté Michel Djotodia au pouvoir à Bangui, en mars 2013.

 

Il fut arrêté en septembre suivant à Bertoua (Est), à la suite de plusieurs exactions attribuées à son groupe en territoire camerounais puis transféré dans la capitale, Yaoundé.

 

Son extradition vers Brazzaville était, rappelle-t-on, intervenue au lendemain de la libération par la rébellion centrafricaine de 15 citoyens camerounais et du prêtre polonais Mateusz Dziedzic.

 

La libération d’Abdoulaye Miskine était l’une des exigences de sa rébellion, qui comptait ainsi l’échanger contre des otages.

 

Sur place au Cameroun le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a indiqué samedi que les forces de l’ordre du pays, sous la supervision du commandant de la légion de gendarmerie de l’Est, étaient à pied d’œuvre pour retrouver les 16 otages de Babio.

 

Ces passagers d’un car de transport en commun étaient tombés dans une embuscade tendue par des hommes au français approximatif, ce qui pour certains laisse penser qu’ils font partie des multiples rébellions centrafricaines qui écument la zone frontalière.

 

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