Sénatoriales 2013. Sénatoriales 2013: l’Upc dans la tourmente

La Nouvelle Expression Jeudi le 14 Mars 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Trois tendances de l’Union des populations du Cameroun viennent d’annoncer leur candidature aux élections sénatoriales du 14 avril prochain. Chose curieuse, toutes revendiquent la légitimité du parti. Embarras d'Election’s Cameroon.

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Samedi, 09 mars dernier, lors d’un point de presse, Robert Bapooh Lipot, se revendiquant Secrétaire General de l’union des populations du Cameroun investit le parti pour les prochaines sénatoriales. Déjà dans une interview accordé au quotidien nationale Cameroun Tribune, le jeudi 07 mars dernier, Adolphe Papy Ndoumbe, premier secrétaire, coordonnateur général de l’UPC déclarait «contrairement à tous les hommes politiques qui ont pris des positions tranchées pour contrecarrer le décret présidentiel, j’estime qu’on a longtemps demandé la mise en place de ce Senat. Si cela arrive aujourd’hui, c’est un bon poin » Une position qui rendait déjà visible les clauses de la session extraordinaire du bureau de son comité directeur, tenue le 10 mars dernier, et dont la principale est : « la participation aux prochaines élections sénatoriales de l’union des populations du Cameroun ». Pendant ce temps, contacter dans son quartier général, Bernard Ouandji, loin de se prononcer officiellement déclare « Dans les années 1955/1956, est-ce-que Ruben Um Nyobe ou le président Moumié ont déclaré leur candidature pour l’indépendance?» Un questionnement implicite qui laisse paraitre la volonté de l’homme à investir sa faction aux sénatoriales.

Querelles autour de la légitimité

La légitimité de l’union des populations du Cameroun est aujourd’hui revendiquée par quatre factions. La tendance Papy Ndoumbe d’une part, celle de Bapooh Lipot d’autre part. S’y ajoutent celle de Bernard Ouandji et celle Alexis Ndema Same. Si pour l’instant celle de Ndema Same ne s’est pas encore lancé aux sénatoriales, il n’en demeure pas moins que la revendication d’une tierce paternité de l’UPC reste un enjeu majeur. Du coté des trois autres protagonistes, la bataille est rude. Surtout depuis la convocation du corps électoral des sénatoriales.

Illusion dans la bataille, le droit d’investir le parti à l’élection. Toutes les tendances disent tirer leur légitimité du statut de l’union des populations du Cameroun remaniés par le deuxième congrès de l’Upc tenu à Esaka du 28 au 30 septembre 1952. Le chapitre le plus important de ce statut est celui du congrès. Dans son article 19 il stipule que : «la plus haute instance de l’union des populations du Cameroun est le congrès. Il est convoqué par le comité directeur. Sa convocation et son ordre du jour sont rendus publics au moins un mois à l’avance » Concernant l’élection des membres du bureau et du secrétaire général l’article 21 stipule que : « A la majorité des membres présents, le congrès élit : le bureau et le secrétaire général de l’UPC et ratifie la composition du comité directeur ; la commission de contrôle financier et le commissaire qui le dirige».

Et c’est là toute la parenthèse. Pour Papy Ndoumbe, à la mort d’Augustin Frederick KODOCK, le bureau était composé de 26 membres. A la suite de la dislocation du parti, 18 membres se sont ralliés à sa cause, 5 se sont alliés à Bapooh Lipot et un a décidé de faire chemin avec Bernard Ouandji. Hors comme le dit le texte, c’est la majorité des membres qui convoque le congrès. Par conséquent le seul congrès légal organisé depuis la mort de l’ancien secrétaire général Augustin Frederick Kodock est celui du 01 septembre 2012 à douala.

Congrès à la suite duquel, Adolphe Papy Ndoumbe à été élu premier secrétaire, coordonateur national de l’UPC. Version que fustige Robert Bapooh Lipot. Pour lui, à la mort d’Augustin Frederick Kodock la convocation d’un congrès revenait à feu Me Thomas Biyick, alors secrétaire à l’organisation. Malheureusement, mort avant la mise en application de cette tache, il revenait à ses conseillers de convoquer le congrès. Chose faite à la suite du congrès des 28 et 29 septembre à Yaoundé. Congrès au cours duquel Bapooh Lipot a été élu secrétaire général de l’UPC. Du coté de Bernard Ouandji le débat se trouve ailleurs. Pour lui, tout ce qui se prévale responsable du parti sont des «usurpateurs».

« Ils se disent secrétaire général ou premier secrétaire, coordonateur général de l’UPC qui d’eux détient les textes légaux du parti, ont-ils un programme politique où sont leurs base ? » s’interroge t-il. Une guerre des tendances Upécistes qui refait surface après une légère accalmie. Une situation forcement qui mettra Election’s Cameroon dans l’embarras. Car à 48 heures de la fermeture des candidatures dans les états majors des partis, la structure en charge des premières sénatoriales camerounaises devra forcement faire un choix. Mais lequel, la question reste posée.


Yannick Mbazoa, stagiaire

 

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