Pour le Directeur technique national adjoint, si ce laboratoire chargé de penser le football à la base ne fonctionne pas, c’est la faute à l’actuel secrétaire général de la Fecafoot qui refuse volontairement de délier les cordons de la bourse.

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Dimanche dernier sur les ondes de la Radio Magic FM qui émet à Yaoundé sur la bande FM et sur la fréquence 100.1, le présentateur de l’émission Dimanche des Sports, Patrice Paulin Kamdem avait pris la résolution de mettre sur la table de débat la situation de la Direction technique nationale qui, de l’avis de plusieurs amoureux du ballon rond, ne remplit pas forcément ses missions. Alors que le débat bat son plein sur le plateau de cette émission qui dure plus de trois heures, Jean Paul Akono, Directeur technique national adjoint qui écoutait l’émission depuis son domicile du quartier Anguissa, décroche son téléphone, appelle et demande à participer à l’émission.

L’ancien entraineur des Lions indomptables va donc apporter quelques éclairages sur le financement de la Dtn. « Au départ nous avons fait un budget de 2 milliards et demi pour la Direction technique nationale, ce qui était d’ailleurs insuffisant pour le travail qu’on nous a demandé de faire. Mais l’ancien ministre des Sports et de l’Education physique, Michel Zoah, nous avait dit qu’il n’y avait pas l’argent et qu’il fallait mettre ce budget à 110 millions de F CFA. Malheureusement, même cette somme ne nous a jamais été remise depuis que nous avons commencé à travailler ». Pour Jean Paul Akono, l’argent destiné au fonctionnement de la Direction technique nationale est logé au Secrétariat général de la Fecafoot où trône Tombi A Roko Sidiki. « Lorsque nous faisons un budget pour organiser un stage des entraineurs, on met dans le budget la rubrique communication. Le secrétaire général enlève en disant que la communication n’est pas importante et nous sommes parfois obligés de mettre la main dans nos poches pour entretenir les journalistes qui viennent couvrir nos stages de formation parce que pour nous, la communication est très importante ». Jean Paul Akono va renchérir, « aujourd’hui même pour avoir un stylo, il faut aller au siège de la Fecafoot à Tsinga et se plier à l’humeur du Secrétaire général de la Fecafoot et de ses collaborateurs ».

Les panelistes sur le plateau ont voulu savoir pourquoi les membres de la Dtn acceptent cette humiliation venant des employés de la Fecafoot et le Dtn adjoint a donné la réponse suivante : « Si nous avons accepté la nomination à la Dtn, c’est parce que nous avons voulu apporter notre contribution à la refondation de notre football et c’est la raison pour laquelle nous sommes patients et nous avons toujours espéré que les uns et les autres allaient comprendre que le développement de notre football passe par la Direction technique nationale ».

En août 2010, le ministre des Sports et de l’Education physique de l’époque, Michel Zoah, signait un décret nommant un directeur technique national et ses trois adjoints. Ainsi, Jean Manga Onguene, ancien international était nommé Dtn. Sa mission consistait à l’élaboration, la mise en œuvre et l’adaptation permanente de la politique technique nationale de football dans le but d’optimiser la compétitivité et la performance du football camerounais, de la base jusqu’à l’élite. Après trois ans, le bilan de l’équipe Manga Onguené est plutôt mitigé. En dehors de quelques stages de formation, la Dtn n’a malheureusement pas eu de moyen pour remplir sa mission, à cause des dirigeants de la Fecafoot qui ne semblent pas comprendre grand chose à la gestion de la chose footballistique.

Guy Nsigué à Yaoundé

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