Madagascar. SADC : Sommet Extraordinaire après la Démission Forcée de Madagascar

cameroun24.net Jeudi le 06 Novembre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La tempête politique qui a balayé Madagascar ne cesse de produire des ondes de choc à travers l'Afrique australe. Alors que la poussière n'est pas encore retombée sur Antananarivo, c'est au tour de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) de se retrouver en terrain miné.

ADS

Un sommet extraordinaire des chefs d'État est convoqué dans l'urgence pour trouver une issue à une crise institutionnelle sans précédent, née des cendres du changement de pouvoir malgache.

La nouvelle, rapportée par le journal Herald et confirmée par Barbara Lopi, représentante du secrétariat de la SADC, tombe comme un couperet. L'ordre du jour est brûlant : il s'agira rien de moins que de déterminer qui dirigera l'organisation régionale dans les mois à venir.

Un Fauteuil Présidentiel Vacant

Le cœur du problème réside dans une présidence tournante devenue fantôme. En août dernier, le sommet annuel à Antananarivo semblait couronner l'influence du président malgache Andry Rajoelina, fraîchement élu à la tête de la SADC. Un poste stratégique et honorifique. Mais l'histoire en a décidé autrement. Le 14 octobre, destitué du pouvoir national, Rajoelina a été contraint de quitter la scène internationale. Son successeur, le président de la transition Michaël Randrianirina, a immédiatement jeté l'éponge, annonçant la démission de Madagascar de la présidence de la SADC pour se concentrer sur les "problèmes internes" du pays, un euphémisme pour une situation politique des plus fragiles.

Ce retrait brutal laisse la SADC dans un vide leadership inédit et compromet la continuité de ses projets.

L'Afrique du Sud en Ligne de Mire

Face à ce chaos, les regards se tournent immanquablement vers Pretoria. Selon le protocole et la logique géopolitique, c'est à l'Afrique du Sud, puissance économique majeure du bloc, que reviendrait la lourde tâche de reprendre les rênes. Ce sommet extraordinaire devra acter cette transition et élire le nouveau président.

Mais au-delà de la simple nomination, l'enjeu est bien plus profond. Les dirigeants de la SADC devront surtout élaborer une position commune face au changement de pouvoir à Madagascar. Quel message envoyer ? Féliciter, condamner ou observer avec une prudente réserve ? La réponse de la SADC sera un test crucial pour sa crédibilité et son unité dans la défense des principes démocratiques.

Ce sommet d'urgence n'est donc pas qu'une formalité administrative. C'est le baromètre de la stabilité régionale et le signal que la SADC envoie sur sa capacité à gérer les crises en son sein. Toute l'Afrique australe retient son souffle.
 


SADC in Turmoil: Emergency Summit After Madagascar's Forced Resignation

The political storm that swept through Madagascar continues to send shockwaves across Southern Africa. As the dust has yet to settle in Antananarivo, the Southern African Development Community (SADC) now finds itself on shaky ground. An emergency summit of heads of state is being urgently convened to address an unprecedented institutional crisis, born from the ashes of Madagascar's power shift.

The news, reported by the Herald and confirmed by Barbara Lopi, a representative of the SADC secretariat, is decisive. The agenda is critical: it will be nothing less than determining who will lead the regional organization in the coming months.

A Vacant Presidential Chair

The core of the problem lies in a rotating presidency that has become a ghost position. Last August, the annual summit in Antananarivo seemed to crown the influence of Malagasy President Andry Rajoelina, newly elected as head of SADC. A strategic and honorary post. But history decided otherwise. On October 14, ousted from national power, Rajoelina was forced to exit the international stage. His successor, Transitional President Michaël Randrianirina, immediately threw in the towel, announcing Madagascar's resignation from the SADC presidency to focus on the country's "internal problems," a euphemism for a highly fragile political situation.

This abrupt withdrawal leaves SADC in an unprecedented leadership vacuum and jeopardizes the continuity of its projects.

South Africa in the Spotlight

In the face of this chaos, all eyes are inevitably turning to Pretoria. According to protocol and geopolitical logic, the heavy responsibility of taking over the reins would fall to South Africa, the bloc's major economic power. This emergency summit will have to formalize this transition and elect the new president.

But beyond the simple nomination, the stakes are much higher. The SADC leaders will have to develop a common position regarding the change of power in Madagascar. What message should be sent? To congratulate, condemn, or observe with cautious reserve? SADC's response will be a crucial test of its credibility and unity in defending democratic principles.

This emergency summit is therefore not just an administrative formality. It is a barometer of regional stability and the signal SADC sends about its ability to manage crises within its own ranks. All of Southern Africa is holding its breath.
 

SADC, Madagascar, sommet extraordinaire SADC, changement de pouvoir Madagascar, Andry Rajoelina, Michaël Randrianirina, présidence SADC, Afrique du Sud, Communauté de développement Afrique australe, crise politique Madagascar, politique Afrique, actualité africaine, analyse géopolitique, transition de pouvoir, destitution, Cameroun24

Didier Cebas K.

 

Lire aussi : SADC : Sommet Extraordinaire après la Démission Forcée de Madagascar
Lire aussi : Madagascar déclare la guerre aux «mafias» : 5 milliards de dollars de fonds publics à rapatrier d'urgence
Lire aussi : Madagascar : Un Gouvernement de « Refondation » Prend les Rênes dans un Contexte de Crise Institutionnelle

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS