Le jury qui a puni ces derniers, il y a quelques semaines, continue de statuer sur le cas de nombreux d’autres étudiants convoqués pour les mêmes motifs.

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L'interdiction de se présenter aux examens sanctionnant l’année académique en cours, avec suppression de toute aide universitaire,

l’annulation de tous les éléments constitutifs de l’année académique 2010-2011 avec obligation pour l’étudiant de composer obligatoirement tous les éléments constitutifs du niveau donné, l'annulation de toutes les matières du second semestre. Voilà énumérés les différentes sanctions infligées aux étudiants de la Faculté des sciences économiques et de gestion appliquée de l’Université de Douala (Fsega) par le jury statuant en matière de fraude de cette faculté. Inculpés pour fraude pendant les examens de fin de second semestre de l’année académique 2010-2011, ils ont été entendus et jugés coupables par le jury de fraude pendant  le conseil de discipline qui a eu lieu au sein de cette faculté. La note  du recteur  de cette institution universitaire,  Bruno Bekolo Ebe qui publie cette information pas très bonne pour les concernés, est signée le 23 janvier 2012 et affichée à l’entrée du décanat de ladite Faculté.

 

 

C’est donc 198  étudiants exactement qui sont tombés sous le coup de l’alinéa 1 de l’article 29 du décret n°93/030 du 19 janvier 1993 portant organisation administrative et académique de l’université de Douala. Les motifs des sanctions suscitées sont multiples. On parle entre autres de la tricherie avec participation active à un réseau de fraude, la  substitution de copies, l’insertion frauduleuse de copies et l’usage de faux cachets à la session de rattrapage de septembre 2011.

La détention des documents non autorisés pendant le déroulement de la composition, fait aussi partie des  motifs reprochés aux étudiants sanctionnés. Ce scandale qui contribue à ternir l’image de l’université de Douala, concerne presque toutes les filières de la faculté des sciences économiques et de gestion appliquée. A savoir : Science économique niveau 1 et 2 (Seco1, Seco2), Gestion niveau 3 (Gest3), Marketing commerce vente (Mcv), Comptabilité Finance niveau 1 2,3 et 4 (CF1 CF2, CF3, Cf4), Finance comptabilité (Fico4).

Des nombreuses autres sanctions sont encore attendues. Car, le jury siège encore et continue à entendre d’autres étudiants interpellés pour les mêmes motifs. «Les décisions sont entrain de tomber et c’est par vagues successives que cela arrive. Parce que l’administration est entrain de travailler. Elle vérifie d’autres copies pour s’assurer que tous les fraudeurs ont été détectés » affirme Nestor Onguene, secrétaire général de l’association des étudiants de la faculté des sciences économiques et de gestion appliquée (AE Fsega).

Selon cet étudiant qui décrie le comportement de ses camarades, «cette situation ternie l’image de la faculté au point où nous étudiants, ne savons plus comment nous comporter quand nous irons en entreprise» déclare-t-il.

Il faut bien le préciser, la fraude a été découverte peu après la publication des résultats de fin d’année et plus particulièrement après la publication du procès-verbal de synthèse du second semestre le 5 décembre 2011.

Galvaniser par la décision de la commission nationale de lutte contre le corruption signée le 10 janvier 2012 par Dieudonné Massi Gams le président de la Conac, qui interpelle les vices Chancelor et les recteurs des Uuniversités d’Etat sur les formes de corruption au sein de ces  institutions, l’administration de la Fsega s’est attaquée avec rage à ce fléau et entend mettre fin à cette pratique dans son sein. Mardi 7 février 2012 dernier encore, 80 autres étudiants du même établissement,  accusés de fraude ou de complicité de fraude étaient entendus par le jury de fraude présidé par une commission spécialisée à cet effet.

 

Après le scandale des faux quitus démantelé en 2010 par l’administration de l’université de Douala,  cette affaire de fraude massive en faculté des sciences économiques et de gestion appliquée vient remettre sur la sellette le problème de trafic des notes dans les universités camerounaises. Et,  recommande qu’on s’y attaque avec véhémence. Pour l’instant  à l’université de Douala, l’enquête se poursuit, les autorités administratives sont attentives à ce problème et promettent de nombreuses sanctions. La production des relevés de notes et des diplômes a pareillement été suspendue. Entre temps, les étudiants sanctionnés parlent de malchances.

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