Le responsable de la compagnie de gendarmerie de Bonabéri, accusé par les prévenus, sera entendu par le juge d’instruction.

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Depuis deux jours (lundi 30 et mardi 31 mai 2011), les onze accusés dans l’affaire de braquage de l’agence Ecobank de Bonabéri se sont encore rendus chez le juge d’instruction près le Tribunal militaire de Douala à Bonanjo à Douala. C’est là qu’ils sont entendus depuis l’ouverture des auditions le 26 mai 2011. Celles de lundi dernier se sont achevées tard dans la soirée. Hier, mardi, 31 mai, les accusés sont arrivés au parquet du Tribunal militaire de Douala aux environs de 8h. Selon notre source proche de l’affaire : «Aristide Ndoumbè (temporaire civil aux ateliers naval) dit avoir cité les noms des accusés sous la torture. Les multiples coups reçus l’ont plongé dans un coma. A son réveil, le commandant Noah a pris son téléphone et lui a demandé de montrer les noms des militaires qui s’y trouvaient. Il a relevé les noms de ces militaires qu’il a considéré comme étant les complices de ce braquage ».

Notre source fait également état de ce qu’Aristide Ndoumbè dément l’implication des militaires aux arrêts, et nous informe qu’à l’issue de l’audition d’hier, le procureur de la république près le Tribunal militaire en charge de ce dossier a cité le commandant Noah de la compagnie de gendarmerie de Bonabéri à comparaître. La date de la prochaine audition reste à déterminer a-t-on appris. C’est la première fois, depuis l’ouverture de cette enquête et le déferrement des onze suspects à la prison centrale de Douala, qu’une personne autre que les onze mis en cause devra comparaître. Au cours de ce braquage qui avait été perpétré dans la nuit du 18 au 19 mars derniers à l’agence Ecobank de Bonabéri, les assaillants avaient éventré le coffre-fort de la banque. 206 millions Fcfa avaient été emportés, et cinq civils avaient été tués par les tirs des assaillants. Une enquête a alors été ouverte.
Le mardi 10 mai 2011, onze suspects ont été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Douala. Il s’agit notamment du chef des ateliers navals à la base navale de Douala, le commandant Nestor Ndéké, Joseph Waniebele, Aristide Ndoumbè, Honoré Diekumo Atteduko, Oundi Asamba, Gisèle Etonde Guysso, Emmanuel Fanka, Igiehon Churchill, Simplice Ticky Mbappe, Charles Nkum, et Dominique Wirkom. Ils sont accusés de «coaction de vol avec port d’arme illégal, meurtre, détention et port d’armes de défense ».

 

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