Cameroun - Gabon. Affaire des expulsés du Gabon: le silence du gouvernement camerounais

Le Messager Vendredi le 17 Juin 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A Yaoundé, la représentation diplomatique du Gabon sollicite du temps avant de se prononcer sur l’implication de ce pays dans l’expulsion des camerounais et autres Africains de son territoire. Au même moment aucun traître mot de l’équipe de Philémon Yang.

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L’information a été relayée en fin de semaine dernière. Des Camerounais, mais aussi des ressortissants de pays d’Afrique de l’Ouest (Burkina-Faso, Mali, Niger, République démocratique du Congo et Sénégal) ont été expulsés du Gabon voisin. Il ressort des différents récits que, ces personnes étaient pour la plupart des orpailleurs d’une mine de Minkébé au Gabon située à environ 200 kilomètres de la frontière avec le Cameroun. L’opération qui aurait démarré le 2 juin 2011, a déjà fait quatre morts. Des décès survenus après des tortures, des noyades dans un grand cours d’eau ou d’épuisement à la suite d’une longue marche à pied dans la forêt, d’après le sous-préfet de l’arrondissement de Djoum, Jean Lazare Ndongo Ndongo.

D’après les différentes sources, le gouvernement gabonais serait fortement impliqué dans cette affaire. En effet rapporte les confrères, les incidents sont nés du refus, par les exploitants, de déguerpir de la mine d’or que le gouvernement gabonais a décidé de céder à une société étrangère pour une gestion moderne. Cette décision n’aurait pas plu à une certaine Angèle, principale exploitante du site. Laquelle a mobilisé ses ouvriers pour s’y opposer. Contrariées, les autorités gabonaises réagissent et déploient les bérets rouges, corps d’élite de l’armée gabonaise sur les lieux. Les contestataires sont sommés de libérer le site dans les 72 heures. Mais avant l’expiration de ce délai, les militaires se livrent à des actes de violence sur la population. La localité de Djoum est sollicitée par les victimes. Et d’ici, certains ont été dirigés vers leurs familles, s’ils sont Camerounais, ou vers leurs représentations diplomatiques à Yaoundé.

Approché hier dimanche, 12 juin 2011 pour en savoir davantage sur cette affaire qui pourrait avoir une incidence diplomatique, une source à l’ambassade du Gabon au Cameroun soutient avoir pris connaissance de cette sinistre affaire à travers les journaux camerounais.

« On n’en sait pas plus. Nous l’avons découvert dans la presse en fin de semaine dernière ». Les confrères gabonais consultés par cette source par soucis de recoupement, ne l’auraient pas encore relayés, probablement à cause de l’éloignement du site, justifie cette dernière. Toutefois, ici, on sollicite « un peu de temps pour s’informer davantage auprès de Libreville et même des autorités locales à Djoum ». Question d’en apprendre un peu plus. Côté camerounais, on attendait toujours la réaction du gouvernement.

 

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