Burundi. Burundi : sortir du chaos
La situation politique burundaise se dégrade davantage et éloigne la possibilité d’un compromis entre la plateforme de l’opposition liguée contre un troisième mandat du président de la République, Pierre Nkurunziza , et les partisans du chef de l’Etat qui estiment que ce mandat est légitime.
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De nombreuses médiations ont été initiées par l’Organisation des Nations unies(ONU) et la conférence des chefs d’Etat de la région des grands lacs pour concilier les positions des deux parties. Aucune de ces initiatives n’a prospéré. Même les menaces de suspension de la coopération brandies par l’Union européenne qui finance en partie le budget de ce pays n’ont pas pu infléchir la position du gouvernement burundais et le conduire à renouer le dialogue avec l’opposition. Au contraire, les deux camps se sont radicalisés multipliant ainsi intimidations, arrestations, attentats et assassinats notamment dans les quartiers dits contestataires. Si la vie des manifestants contre le troisième mandat de pierre Nkurunziza est marquée par ce calvaire et que celle de ses partisans est parfois ponctuée par des attaques, la spirale de violence a franchi un nouveau seuil le 11 décembre dernier lorsque des affrontements ayant opposé adversaires et partisans du chef de l’Etat ont tué 87 personnes, pendant et après des attaques coordonnées contre trois camps militaires. Qui plus est, la tension n’a cessé de monter avec l’ouverture du procès des commanditaires de la tentative de coup d’Etat contre Pierre Nkurunziza . A telle enseigne que le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki Moon, estime que le Burundi est au bord d’une guerre civile. Auparavant, le haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Raad Al Hussein, s’est dit très alarmé par les derniers développements de la situation dans ce pays des grands lacs.
Toujours est-il que le Burundi doit pouvoir sortir du chaos. C’est pour cette raison que le gouvernement ougandais réactive son offre de médiation en demandant à la communauté internationale de mobiliser des moyens pour l’organisation d’un dialogue inter-burundais à Kampala. Pour sa part, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Samantha Power, exhorte l’organisation à s’impliquer plus activement dans la résolution de la crise burundaise tandis que le représentant spécial des Nations unies au Burundi, Jamal Benomar, est annoncé dans ce pays pour promouvoir un dialogue entre le gouvernement et l’opposition. Il faut espérer que ces diverses initiatives finiront par ramener les protagonistes à de meilleurs sentiments. De sorte que cette crise ne soit plus qu’un simple souvenir.
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