Burundi. Burundi : sortir du chaos

Paul EBOA | Cameroon-tribune Vendredi le 18 Décembre 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La situation politique burundaise se dégrade davantage et éloigne la possibilité d’un compromis entre la plateforme de l’opposition liguée contre un troisième mandat du président de la République, Pierre Nkurunziza , et les partisans du chef de l’Etat qui estiment que ce mandat est légitime.

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 De nombreuses médiations ont été initiées par l’Organisation des Nations unies(ONU) et la conférence des chefs d’Etat de la région des grands lacs pour concilier les positions des deux parties. Aucune de ces initiatives n’a prospéré.  Même les menaces de suspension de la coopération brandies par l’Union européenne qui finance en partie  le budget de ce pays n’ont pas pu infléchir la position du gouvernement burundais et le conduire à renouer le dialogue avec l’opposition.  Au contraire, les deux camps se sont radicalisés multipliant ainsi intimidations,  arrestations,  attentats  et   assassinats notamment dans les quartiers dits contestataires. Si la vie des manifestants contre le troisième mandat de pierre Nkurunziza est marquée  par ce calvaire et que celle de ses  partisans est parfois ponctuée par des attaques,  la spirale de violence   a franchi un nouveau seuil  le 11 décembre dernier lorsque des affrontements ayant opposé adversaires et partisans du chef de l’Etat ont tué 87 personnes, pendant et après des attaques coordonnées contre trois camps militaires. Qui plus est, la tension n’a cessé de monter  avec l’ouverture du procès des commanditaires de la tentative de coup d’Etat contre  Pierre Nkurunziza . A telle enseigne que  le secrétaire général de l’Organisation des Nations  unies, Ban Ki Moon, estime que le Burundi est au bord d’une guerre civile. Auparavant, le haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid   Raad Al Hussein,  s’est dit très alarmé par les derniers développements de la situation  dans ce pays des  grands lacs.

 Toujours est-il que le Burundi doit pouvoir sortir du chaos. C’est pour cette raison  que le gouvernement ougandais réactive son offre de médiation en demandant à la communauté internationale de mobiliser des moyens  pour l’organisation d’un dialogue inter-burundais à Kampala. Pour sa part, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Samantha Power, exhorte  l’organisation à  s’impliquer plus activement dans la résolution de la crise burundaise tandis que le représentant spécial des Nations unies au  Burundi, Jamal Benomar, est annoncé dans ce pays pour promouvoir un dialogue entre le gouvernement et l’opposition.  Il faut  espérer que ces diverses initiatives finiront par ramener les protagonistes à de meilleurs sentiments. De sorte que  cette crise  ne soit plus qu’un simple souvenir.

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