Cameroun - Politique. Cameroun - Ralliement d’Aminatou Ahidjo au Rdpc: Vérités et contre-vérités sur la position de Germaine Ahidjo

Souley ONOHIOLO | Le Messager Vendredi le 13 Septembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’épouse du 1er président de la République du Cameroun indépendant reste évasive, indécise et sans véritable parti-pris dans l’engagement politique de sa fille Aminatou Ahidjo dans les troupes devant battre campagne pour les candidats de Paul Biya aux prochaines élections municipales et législatives.

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Il n’est pas bon d’être dans la situation presque embarrassante dans laquelle se retrouve en ce moment Germaine Ahidjo, l’épouse du premier président du Cameroun indépendant. Dans son exil dakarois, où elle a trouvé jusqu’ici refuge auprès des restes de son défunt mari, enterré dans la capitale sénégalaise, Germaine Ahidjo n’avait jamais été confrontée à un si grand dilemme. Plus de trente années sont passées. Voici qu’arrivent les élections couplées municipales, législatives du 30 septembre 2013. Le comble c’est qu’une de ses filles, Aminatou Ahidjo, la quarantaine entamée, vient de sortir du bois. Elle a décidé de jouer ouvertement avec le Rdpc. Son alignement intervient certes en fin de règne du régime du Renouveau, à un moment crucial de redistribution des cartes dans le Septentrion. Depuis lors une vaste agitation autour de l’engagement politique dans le Rdpc d’Aminatou divise l’opinion. « Comprenez-moi bien, ma fille Aminatou est suffisamment grande pour choisir sa voie. Autant je reste fidèle à mes convictions, autant il ne me viendrait jamais à l’esprit d’infantiliser un de mes enfants. Je n’ai aucun problème avec ma fille Aminatou» affirme Germaine Ahidjo. Selon elle, sa fille est libre d’assumer son regard sur le Cameroun d’aujourd’hui. Elle se refuse à être présentée comme un obstacle, une entrave à l’émancipation politique d’Aminatou.

«Germaine Ahidjo s’adosse utilement, non seulement sur la force du symbole, mais aussi, sur le naturel effet de la sincérité maternelle. Non, elle ne s’en lave nullement les mains ! Elle reste plutôt dans la position qui ne doit jamais cesser d’être la sienne, et que certains, malhabilement, et/ou, volontairement, ont cru devoir arguer qu’elle s’en serait éloignée, à savoir, la position d’une mère, consciente de la maturité de son enfant. Une mère, sereine et apaisée dans sa vision des choses ; loin, très loin de l’agitation ambiante. Une mère très consciente et rassurée en cela, de la profondeur des convictions de sa fille Aminatou Ahidjo, de la liberté d’appréciation de cette jeune femme, qui, fut-elle sa fille, est aujourd’hui une citoyenne autonome, et non une personne sous tutelle maternelle. Une citoyenne jouissant de sa liberté de jugement, de sa liberté dans l’engagement citoyen et républicain, de sa liberté de décision et de sa pleine liberté dans ses choix politiques» affirme Charles Atangana Manda, membre du secrétariat à la communication du Rdpc, par ailleurs, directeur de l’Observatoire de médias et de l’opinion publique au ministère de la Communication (Mincom).


Un allié de poids

La voix du Rdpc de Paul Biya pense qu’il n’est pas normal de voir l’implication de Germaine Ahidjo à décourager l’adhésion politique d’Aminatou au Rdpc. Mais peut-on facilement réussir la gageure de faire changer de trajectoire à une quarantenaire ? « Ce n’est plus une petite fille qu’elle fut hier, la fillette qui ne pouvait ni réfléchir, ni bien comprendre par elle-même… ». A travers pareille déclaration, même si Germaine n’encourage pas sa fille, est-ce pour autant qu’elle l’en dissuade ? Contre vents et marées, Aminatou a pris sa décision. Demain, elle sera dans les rangs du Rdpc, en pôle position, pour battre campagne. C’est son choix. Les jeux sont pratiquement faits. En se faisant une mascotte électorale et une alliée de poids, le Rdpc a tiré une bonne carte. Et si Aminatou avait bien apprécié la direction de la boussole ? Et si elle jouait sa propre carte en faisant son choix pour le Rdpc de Paul Biya ? Tous les fils du Septentrion se réclament être des dignes héritiers du président Ahmadou Ahidjo. Mais sur les faits, le Rdpc a plus de ministres, députés, conseillers municipaux et sénateurs au grand nord.

«Avec son propos juste, lapidaire, pur et franc, mâtiné de convictions profondes et d’absolue sincérité dans l’engagement, croyez-moi, elle a frappé les esprits au sein du parti. A ciel ouvert, elle a réaffirmé sa fidélité et son loyalisme envers les institutions de la République et envers celui qui les incarne. Elle a créé une onde magnétique, avec son allure altière et fière, son pas sûr, son ton déterminé. Cette jeune femme, dynamique et rayonnante est incontestablement un atout majeur pour le Rdpc. C’est comme qui dirait, l’étoile qui nous manquait. Une militante de base singulière qui œuvre déjà pour la promotion des idéaux du Rdpc, l’unité, la paix, la démocratie, le développement intégral du Cameroun, le progrès social, la fraternité, l’exemplarité, la rigueur, la moralisation des comportements, le respect des lois et règlements de la République, etc. L’effet Aminatou se fera sentir, et ressentir, partout où elle passera. C’est un capital et un trésor pour le Rdpc. Voilà pourquoi nos adversaires redoublent d’agitation» conclut Charles Atangana Manda.

 

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