Cameroun - Santé. Cameroun : trafic d'organes dans les morgues des hôpitaux

RFI Mardi le 30 Octobre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Fin août, une famille qui se rendait à la morgue de l'hôpital Laquintinie de Douala au Cameroun est tombée sur une personne en train d'arracher des cheveux et des ongles à leur fils mort quelques jours plus tôt. Ils ont porté plainte mais, depuis, les témoignages se multiplient pour dénoncer ces profanations au vu et au su du personnel médical. Le ministère de la Santé publique vient de prendre des mesures et de révoquer des fonctionnaires.

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C’est le contrôleur général de la morgue qui prévient Adeline. A ce moment, le corps de son frère n’est plus sous le drap mortuaire. Un agent de la morgue l’a sorti et s’apprête à le mutiler. Quand Adeline arrive, elle le trouve en flagrant délit de profanation : « Ce que j’ai vu, c’était horrible. J’ai eu peur. J’ai trouvé le corps de mon petit frère ouvert. Le morguier était en train de déchiqueter le corps. Je me suis mise à crier. Et jusqu’à nos jours, nous sommes toujours menacés. Celui qui a profané le corps est toujours à l’extérieur ».

Dans cette affaire, quatre morguiers ont été licenciés et une enquête est toujours en cours. Mais le cas serait loin d’être isolé pour l’Association de défense des droits des jeunes (ACDJ). Son président, Jean Tchouaffi, reçoit de plus en plus de témoignages de profanations : « Aujourd’hui, il y a beaucoup de trafic de corps qui disparaissaient. Mais jusque-là, on ne savait pas de quoi il était question. Il y a certains morguiers qui se promenaient dans le bistrot avec la main d’un être humain ! Ça, ce n’est pas un secret. Nous avons mené nos propres enquêtes et j’ai trouvé qu’en fait, ce problème de trafic de corps, ce n’est pas uniquement à l’hôpital Laquintinie. Ce qui fait qu’aujourd’hui, ça fait vraiment peur de déposer un corps à l’hôpital. »

Le ministère de la Santé camerounais assure que les contrôles ont été renforcés dans toutes les morgues du pays, sans pour autant donner de calendrier, ni préciser s’ils ont déjà donné des résultats.

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