Samedi dernier, les deux hommes d’Etat ont eu un entretien téléphonique sur des questions liées à la sécurité dans le bassin du Lac Tchad et l’avenir de la Francophonie rapporte le quotidien gouvernemental.

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L’information est publiée le 30 juin dernier sur les sites respectifs de l’Elysée, la présidence française et du Palais de l’Unité. Il s’agit de l’entretien téléphonique de samedi dernier, entre le président de la République, Paul Biya avec son homologue français Emmanuel Macron.

En effet, dans la perspective de son déplacement en Afrique en début de cette semaine et de sa participation au sommet de l’Union africaine, « le président de la République française, M. Emmanuel Macron, a eu un entretien téléphonique dans la matinée de ce 30 juin 2018 avec son homologue camerounais, M. Paul Biya », peut-on lire sur le site de la présidence de la République du Cameroun.

Le chef de l’Etat français, qui doit en outre se rendre au Nigeria, a particulièrement évoqué avec le président Paul Biya « la situation dans la région du bassin du Lac Tchad et la nécessité de poursuivre la coopération régionale dans le domaine de la lutte contre les actions terroristes du groupe Boko Haram ».

La France, convient-il de le souligner, fait partie des Etats qui soutiennent les pays de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT) qui ont mis sur pied une force commune, la Force multinationale mixte (FMM), dans sa forme actuelle depuis 2015 pour faire face à la secte terroriste Boko Haram qui touche certains pays membres de la CBLT à l’instar du Niger, du Nigeria, du Tchad et du Cameroun.

La suite de l’échange entre les deux hommes d’Etat leur a « permis d’évoquer les sujets à l’ordre du jour du sommet de l’Union africaine et l’enjeu des migrations ». Les deux pays n’ont eu de cesse de mutualiser leurs efforts en vue de trouver des solutions à ce problème de migrations qui cause de nombreuses pertes parmi les jeunes Africains en Méditerranée.

Le président de la République française a marqué son soutien à l’action menée par l’Union africaine pour la résolution des crises en Afrique, précise en outre le communiqué. Autre point de convergence, la condamnation de l’attaque perpétrée vendredi dernier « contre un état-major de la force conjointe du G5 Sahel ».

Une attaque, dont le premier bilan indique qu’elle a fait six morts et de nombreux blessés. Il convient de rappeler que le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité créé en février 2014. Il regroupe cinq pays de la zone sahélienne, à savoir la Mauritanie, le Mali, le Burkina-Faso, le Niger et le Tchad. Avec le soutien de la France.

Autre sujet d’échange entre les deux chefs d’Etat samedi dernier, l’avenir de l’Organisation internationale de Francophonie (OIF) dont le prochain sommet se tiendra en octobre prochain à Erevan en Arménie avec à l’ordre du jour, l’élection de son secrétaire général.

La dernière rencontre entre les présidents Paul Biya et Emmanuel Macron remonte à décembre dernier lorsque le chef de l’Etat camerounais avait pris part à Paris, à l’invitation du président français au One Planet Summit chargé d’évaluer l’accord sur le climat conclu en 2015 dans la capitale française.

Jean Francis BELIBI

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