Le président du conseil électoral l’a affirmé au cours d’une conférence de presse à Bamenda.

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En prélude à une tournée de quinze jours qu’il entame dans les sept départements du Nord-Ouest en vue d’évaluer le niveau des inscriptions biométriques sur les listes électorales dans cette région, le président du Conseil électoral d’Elections Cameroon a donné une conférence de presse à Bamenda samedi dernier 12 janvier 2012. A la question de savoir quelle élection prépare actuellement Elecam, législatives et municipales (double scrutin) ou les sénatoriales ? Dr Samuel Fonkam Azu’u a répondu que « les cartes qui seront délivrées à l’issue des inscriptions actuelles ne seront pas utilisées pour les sénatoriales. Parce que ce n’est pas le même électorat. Pour les sénatoriales, nous allons délivrer des cartes différentes pour cet électorat et ces cartes seront biométriques ; cette élection se fera au suffrage indirect avec un collège électoral différent».

Autre question de journaliste : qu’adviendrait-il alors si les sénatoriales sont annoncées avant le double scrutin ? A ce questionnement, le président du Conseil se montre prudent et suggère de ne pas pérorer sur un sujet qui relève de la discrétion du président de la république. « Pourquoi spéculer sur ce sujet ? Si je vous dis quelque chose à ce propos, ce ne sera que sur la base des spéculations parce que nous n’avons reçu aucune information sur la date de ce scrutin. Mais nous nous préparons pour toute éventualité » a affirmé Fonkam Azu’u et d’ajouter« nous ne savons pas si la décision du chef de l’Etat annoncera les sénatoriales avant ou après le scrutin couplé (législatif et municipal Ndlr). Je n’ai pas de commentaire à faire sur la date, celle de savoir si elles (sénatoriales) se tiendront avant ou après. Quand j’ai rencontré certains ambassadeurs de l’Union européenne, ils m’ont demandé de choisir une préférence. J’ai répondu que je ne serais pas assez stupide pour faire un choix parce que je serais indexé si j’opte pour un quelconque choix. Ce que je dis, c’est que nous nous apprêtons. En tout cas, le corps électoral sera convoqué 45 jours au moins avant le jour du scrutin. On n’imposera pas de surprise à qui que ce soit et je suis sûr que l’état major de chaque parti politique doit être en train de se préparer pour toute éventualité »

Toujours est-il que le président de la République Paul Biya avait évoqué dans son discours à la nation le 31 décembre 2012, la tenue des sénatoriales cette année 2013. Et son challenger John Fru Ndi, lui suggérait d’organiser ce suffrage indirect après la tenue des municipales et législatives, seul gage de la crédibilité des sénatoriales. Interpellé sur la question de savoir si l’appel (du 31 décembre 2012 du chef l’Etat), invitant les Camerounais à aller se faire inscrire sur les listes électorales abrogeait le délai contractuel du 28 février 2013, et partant ramenait les inscriptions en année ordinaire c’est-à-dire du 1er janvier au 31 août comme le prévoit les textes, Samuel Fonkam Azu’u se veut tranché « Non. Parce que le chef de l’Etat a demandé à ses concitoyens d’aller s’inscrire massivement et il a terminé en nous demandant de tout faire pour que cela se passe dans les délais. C'est-à-dire d’abord le délai contractuel, si c’est possible ».

 

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