L’Etat camerounais est débiteur de 1510 milliards Fcfa en fin 2010. Le pointage a été effectué par la Caisse autonome d’amortissement.

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Pour la Caisse autonome d’amortissement (Caa), c’est une tradition à nouveau respectée: Faire le point, après chaque trimestre, de l’évolution du stock de la dette publique du Cameroun. La dernière livraison de la note de conjoncture trimestrielle de la dette publique du Cameroun dont Mutation a reçu copie, situe la dette publique de l’Etat, au troisième trimestre de 2010 à 1510 milliards de francs Cfa, «soit une diminution de 2,5% en glissement trimestriel». En français simple, la dette de l’Etat est passée de 1549 à 1510 milliards Fcfa entre juin et septembre 2010.

Cette diminution est la conséquence logique de la double baisse des dettes extérieure et intérieure du pays. Vis-à-vis des créanciers extérieurs par exemple (multilatéraux et bilatéraux), la dette du Cameroun a décru de 1076 milliards FCfa à 1064 milliards FCfa entre le deuxième et le troisième trimestre 2010.

A l’origine de cette baisse, explique la Caa, «l’appréciation du FCfa/euro par rapport au dollar au cours du trimestre sous revue». Mais aussi, ajoute-elle plus loin et au regard des 43,6 milliards FCfa dépensés au titre du service de la dette au cours de la même période, «la volonté du gouvernement d’accélérer le remboursement de sa dette (…) conformément à son plan d’apurement, et de démontrer sa crédibilité et sa capacité à payer à date».

La Caa indique en revanche une augmentation de la dette publique du Cameroun au 3ème trimestre de 2010, par rapport à la même période l’année précédente.

«L’exemple de l’Asie»

Une augmentation évaluée à 6,7%, soit un pointage de 1415 milliards de FCfa en fin septembre 2009. Conclusion, l’Etat a continué de s’endetter dans l’intervalle, même s’il a fourni de grands efforts pour rembourser sa dette.

Quid des perspectives de l’année 2011 en cours? Pour le Cameroun, la croissance du Produit intérieur brut (Pib) se projette à près de 3,8% selon la Caa. Sur le plan de l’endettement, elle annonce l’émission de titres publics au cours de cette année, après l’expérience heureuse de l’emprunt obligataire de 200 milliards FCfa lancé l’année dernière par l’Etat du Cameroun. Au plan international, la Caa rappelle que la croissance mondiale devrait se situer à 4,25% au cours de cette année.

Et que cette prévision demeure largement tributaire du dénouement de la crise dans la zone euro et aux Etats-Unis. Or indique-t-elle en outre, «En Amérique du Nord le redressement suscite de nouvelles craintes d’essoufflement. En Europe, la reprise s’installe progressivement, mais la demande intérieure devrait rester instable».

La Caa recommande alors de suivre l’exemple de l’Asie qui selon elle est «la région du monde qui tire actuellement la reprise mondiale». L’accélération et la montée en puissance des relations économiques et commerciales entre le Cameroun et la Chine (Sauf imprévu de dernière minute, le président de Eximbank of China et le gouvernement camerounais devraient t signer une convention de financement de l’ordre de 200 milliards de FCfa pour la construction du port en eau profonde de Kribi ce jour même) indique qu’à Yaoundé, cette recommandation n’est guère tombée dans les oreilles de sourds…

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