Cameroun - Economie. Le Cameroun veut réévaluer la quantité de fer de Mbalam estimée par Sundance

Investir au cameroun Lundi le 16 Juillet 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
(Investir au Cameroun) - Le Ministère des mines, de l’industrie et du développement technologique a signé hier, 12 juillet 2012, à Yaoundé, un accord avec SRK Consulting. Le cabinet sud-africain va assister l’Etat du Cameroun en tant que conseil dans les négociations en cours avec Sundance Resources Limited, actionnaire majoritaire de Cam Iron, en vue de la signature d’une convention minière pour le fer de Mbalam.

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Sa mission d’assistance consistera, d’après le ministre en charge des Mines, Emmanuel Bonde, à réévaluer les réserves des minerais de fer de chaque gisement de fer (Mbarga et Nabeba) telles que présentées par Sundance Ressources Limited et procéder à un examen profond des études de faisabilité déjà bouclées dans le cadre du projet et des installations ferroviaires et portuaires. Le ministère en charge des Mines indique que ce réexamen de la minéralogie des sites vise aussi à « augmenter la base de la réserve du minerai pour le gisement de Mbarga ».



Selon les récentes données publiées par Sundance le 20 juin 2012, les gisements de Mbalam en hématite sont de 775.4 millions de tonnes avec 57,2% de fer. D’après l’entreprise, 95% de ce gisement est classé comme « indiqué » en conformité avec le code JORC (Joint Ore Reserves Committee), qui fait partie des normes internationales les plus reconnues pour l'estimation et le ciblage les plus exacts d'un gisement.



Quantité



Cependant, d’après les données distribuées à la presse par le Ministère en charge des mines, les réserves de la mine de fer de Mbalam sont estimées à 200 millions de tonnes de fer riche et 1,2 milliard de tonnes de fer enrichi. Le cabinet aidera donc le ministère à y voir clair, lui qui se dit dépourvu de l’expertise appropriée.



Parmi les missions de SRK Consulting inscrites dans un document distribué à la presse, le consultant sera également chargé de « fixer le coût de transport par voie ferroviaire ($/t/Km) de la production annuelle estimée à un niveau convenable compte tenu des données disponibles, d’évaluer les coûts d’investissement et les couts d’exploitation, aussi bien pour le transport direct des minerais (mine sans valorisation) que pour les opérations d’itabirite (mine avec revalorisation), de faire une contre évaluation de conditions de commercialisation du minerai de fer, notamment les conditions de mélange des minerais du Congo et du Cameroun en vue de l’exploitation d’un produit de première qualité ».



L’un des points d’achoppement avec Sundance concerne l’exploitation du chemin de fer qui sera mis en place. Interrogé sur la question, le ministre en charge des Mines s’est empressé de dire que ce n’est pas encore le moment de discuter de ce sujet.



En effet, alors que le gouvernement camerounais demande un chemin de fer reliant plusieurs localités et transportant également les personnes et les biens, Sundance insiste sur un chemin de fer lourd pour le transport unique du fer.



Chemin de fer lourd



David Meehan, le directeur des opérations de Sundance, l’a récemment confié au Journal du Cameroun. « Un chemin de fer lourd, c’est d’abord une seule ligne, parce qu’on ne peut pas faire deux voies, une seule déjà coûte 3 milliards de dollars (1500 milliards de CFA)… On aura des trains avec des wagons de près de deux kilomètres qui passeront à intervalles de 15 minutes, du coup c’est difficile d’intercaler des trains civils. Nous avons le projet d’emmener une délégation camerounaise en Australie, pour en faire l’expérience et nous espérons nous comprendre par la suite, car les discussions se poursuivent. Alors ce que nous disons, c’est que le type de chemin de fer optimal pour le projet ne peut relier plusieurs localités, pour des raisons de sécurité, et de protection des riverains», expliquait-il.



Dans le cadre des missions de SRK, il est mentionné l’évaluation des dépenses opérationnelles du chemin de fer, la discussion des droits d’utilisation de la voie ferrée (notamment la redevance de l’accès des tiers), l’élaboration des critères pour un opérateur de chemin de fer, l’élaboration de la réglementation de la consultation d‘un opérateur de chemin de fer. Le consultant devrait également définir les conditions d’exploitation, d’entretien et de transfert du terminal qui sera rétrocédé à l’Etat à la fin de la concession.



Sichuan Hanlong Group Co. Limited



Srk Consulting représenté hier à Yaoundé par Roger Dixon, son patron, sera également le conseil du Cameroun dans le projet de l’exploitation de la bauxite de Mini Martap.



La signature de ce partenariat avec Srk intervient également dans un contexte où le groupe chinois Sichuan Hanlong Group Co. Limited veut acheter la compagnie australienne Sundance Resources Limited, actionnaire majoritaire de Cam Iron.



Sundance a accordé le 29 juin 2012 un délai supplémentaire d'un mois à Hanlong pour obtenir les autorisations nécessaires à son acquisition. Le groupe chinois doit obtenir l'approbation de la Commission nationale chinoise pour le développement et la réforme (Ndrc). La Ndrc devait donner son approbation au plus tard le 30 juin dernier. Face au retard, le délai a été ajourné. Ce report devrait permettre à la Ndrc de mieux examiner les contours du contrat de Sundance avec le gouvernement camerounais.



BOD

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