Cameroun - Consommation. Le prix des œufs en chute à Bafoussam

Michel Ferdinand | Mutations Mardi le 19 Mai 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La baisse constatée sur le marché est en partie favorisée par la hausse de la production.

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Les œufs sont abondamment de retour sur la table. Le phénomène dure depuis plus de deux mois, au point où les petits détaillants peuvent se frotter les mains. Surtout quand il faut débourser 300 ou 400 Fcfa, moins que par le passé. Ce qui est de nature à favoriser la consommation d’une denrée assez prisée, qui avait fini par faire perdre un peu d’appétit aux consommateurs locaux. Il est vrai que l’œuf de table n’était pas déjà rare, mais son coût n’était presque pas à la portée de toutes les bourses.

 

Une baisse jugée moyenne, quand on imagine qu’un alvéole d’œufs de gabarit moyen coûte actuellement 1500 Fcfa, au lieu de 1800 ou 1900 Fcfa, il y a deux mois : « Le prix est bon maintenant. Et la baisse me permet d’écouler facilement le stock que je prends chez le grossiste », jubile Hélène Maffo, détaillante au quartier Kamkop. Elle prend 10 à 15 alvéoles d’œufs ‘‘moyens’’ par jour. Cette baisse touche les œufs de tous les gabarits. Il en est ainsi des œufs jugés de ‘‘premières pontes’’ [plus petits]  dont le prix varie entre 1100 et 1200 Fcfa, alors qu’il fallait débourser au moins 1500 Fcfa pour en acheter. Le prix des œufs volumineux, quant à lui, subit la même courbe. S’il s’évaluait à 2000 Fcfa, au début de l’année, la mouvance sur le marché l’a ramené à 1700 Fcfa. La baisse enregistrée actuellement, s’explique, selon quelques producteurs, par le lancement du programme dit Agropole des œufs de table de Baleng, groupement situé à la périphérie de Bafoussam. Ce programme est mis en œuvre depuis octobre 2013, avec pour objectifs, entre autres, d’approvisionner le marché en œufs, en qualité et en quantité. « On peut se réjouir de constater que notre projet apporte un valeur ajoutée au panier de la ménagère », se félicite le porteur principal  dudit Agropole et promoteur de la société coopérative de production et de commercialisation des œufs de table de Baleng, Jules Claude Sonafouo.

 

L’Agropole œufs de table de Baleng peut se targuer, pour l’instant, de produire 40% des œufs disponibles sur l’ensemble du territoire camerounais. Parallèlement, une frange de producteurs donne comme raison à la même baisse, le fait que les œufs ne sont plus facilement écoulés vers l’extérieur, précisément dans la sous-région Afrique centrale, en proie à une insécurité aux frontières. Et quand l’activité tourne au ralenti, cela se ressent sur les quantités produites : « Nous sommes obligés de nous arrêter seulement sur le marché local. En ce moment, nous vendons à bas prix, comme on le voit. Ça peut plaire aux consommateurs, mais nous ne gagnons plus grand chose», explique Jean Tagne, producteur ayant presque perdu le sourire. A croire que d’un moment à l’autre, le prix des œufs peut revenir à la normale, au coût connu en janvier 2015. L’autre justification de cette tendance, c’est l’amélioration de la production constatée dans de nombreuses fermes avicoles. Ce qui n’est pas toujours apprécié des grossistes dont les bénéfices sont aussi en baisse.

 

Reste que le prix des œufs favorise une abondante consommation. Les bars et autres gargotes s’en approvisionnent  régulièrement. Sans oublier la ménagère qui en a besoin pour le casse-croûte des bambins. A cette allure, le consommateur ne s’en plaint pas. Au contraire, il croise les doigts, pour que l’offre soit toujours supérieure à la demande.

 

 

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