A cause de la rareté des pluies, plusieurs spéculations ont enregistré une chute drastique en rendement lors de la dernière campagne agricole.

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Presque  tous les groupes d’agriculteurs du département du Lom et Djerem à l’Est, réunis ce mercredi 19 août  2015 à l’esplanade de la délégation départementale de l’agriculture à Bertoua, pour recevoir un don en intrants agricoles offerts par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader),  à travers le Fond de développement des filières café-cacao (Fodecc), ont affirmé avoir enregistré une chute drastique de la production au cours de la dernière campagne agricole. D’après les producteurs, cette chute a été observée notamment au niveau des spéculations saisonnières. « Nous n’avons pas atteint le maximum de la récolte attendue parce que les pluies étaient rares lors de la première campagne  agricole. Pour le moment, notre groupe n’a eu que 10 tonnes de maïs  sur les 6 hectares cultivés », soutient Louis Gabriel Kameni, président du Gic pionnier constitué de 17 membres.

Pour M. Kameni, les six hectares mis en valeur devraient, en temps réel, donner un rendement de 16 à 18 tonnes de maïs. Pour la deuxième campagne, qui a débuté courant août pour s’achever en novembre, les membres du Gic pionnier ont cultivé 20 hectares de maïs à Kouba, localité située à 5 km de Bertoua, sur la route de Garoua-Boulaï. Les membres de ce groupe pensent par ailleurs que « les engrais et les insecticides offerts par le projet Fodecc représentent une bouffée d’oxygène pour la deuxième campagne ».

Dans l’arrondissement de Diang, unité administrative située  à 45 km de Bertoua sur la route de Nanga-Eboko, seulement 440 tonnes de maïs ont été produites par la coopérative des producteurs de maïs, avec un effectif d’environ 2000 membres. « Cette production est très moyenne comparativement à la celle des années antérieures, à cause du manque des pluies », explique Jean Georges Zalang, délégué d’arrondissement du Minader. Pour lui, en attendant le moment de la récolte, les producteurs des spéculations comme le manioc et la  banane- plantain, regroupés aussi au sein des coopératives avec conseil d’administration, encadrés par les services locaux du Minader, sont dans la crainte totale  de l’impact négatif de la rareté des pluies sur la production. En effet, soutient Pascal Blaise Tsjeng Mba Eudes, délégué départemental du Minader, « les pluies ont été globalement irrégulières sur l’ensemble du département du Lom et Djerem lors de la dernière campagne agricole, et beaucoup d’agriculteurs ont été lobés par ces variations. Cela a eu un impact très négatif sur la production des produits saisonniers ». Conséquences, sur le marché local, le maïs et les arachides sont très rares, donnant lieu à la surenchère générale. « Plusieurs commerçants ont stocké ces produits dans leurs magasins en attendant la saison sèche pour se livrer à la spéculation, c’est pourquoi on ne les  trouve pas sur le marché », dénonce un commerçant au marché central de Bertoua.

Pour cette deuxième campagne, le Minader, à travers le Fodecc, a distribué gratuitement 120 sacs d’engrais axoumite, 500 sacs de composte, 5200 sachets de fongicide nordox, 5000 sachets de fongicide callomill plus et 1560 litres d’insecticide para star à 45 groupes de producteurs du Lom et Djerem. Objectif visé, d’après le délégué départemental : booster la production. Rappelons que le département du Lom et Djerem, frontalier avec la région de l’Adamaoua, ressent déjà les effets pervers de la désertification, et cela, d’après les experts, est dû en partie par l’exploitation anarchique des forêts.      

 

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