Cameroun - Tchad. Ngaoundéré: Le trafic Cameroun-Tchad toujours pertubé

Yanick Yemga | Mutations Mardi le 21 Février 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
UN diplomate tchadien vient de séjourner dans la Vina, après les rixes sanglantes ayant opposé, le 14 février dernier, policiers camerounais et un groupe de tchadiens. Reportage

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C’EST par un point de presse, tenu sur le site même des échauffourées, que s’est achevé, vendredi dernier à Ngaoundéré, le séjour de l’ambassadeur du Tchad au Cameroun, Yousseni-Kontou Nodjiamlao. Cette visite intervenait au lendemain des affrontements sanglants ayant, le 14 février dernier, opposé des camerounais à un groupe de Tchadiens en furie. Dès le lendemain des rixes, le gouverneur de la région de l’Adamaoua, Enow Abrams Egbe, avait présidé une «réunion de mise au point» avec les principaux responsables de la communauté tchadienne de Ngaoundéré dans l’optique de «détendre l’atmosphère».

Une réunion de crise, en réalité, qui avait accouché de deux résolutions majeures dont l’une était relative à la constitution, par la partie tchadienne, d’une commission chargée de «statuer sur le sort des véhicules de l’Etat endommagés au cours des rixes». Selon le gouverneur, la réparation desdites voitures était la condition sine qua non de la réouverture du parc à camions, et donc de la reprise du trafic sur le corridor Douala-N’Djamena.

C’est dans ce contexte qu’est intervenue l’arrivée de l’ambassadeur du Tchad à Ngaoundéré. Yousseni-Kontou Nodjiamlao, qui était accompagné de son compatriote Hamid Oumar, le consul résident à Garoua, ont été dépêchés dans le chef-lieu de la région de l’Adamaoua par le président Idriss Déby Itno aux fins de «solutionner ce problème». Selon le chef de l’Etat, qui s’exprimait jeudi dernier sur les antennes de Télé Tchad, l’affaire aurait «été déclenchée par un groupe de rebelles tchadiens exilés au Cameroun et souhaitant un embrassement à l’effet de déstabiliser le Tchad».

Idriss Déby

Le diplomate tchadien n’a donc pas chômé à Ngaoundéré. Il est reparti avec dans sa besace une série «concessions» camerounaises. La première, et non des moindres, est la réouverture, sans «conditions», du parc à camions pour permettre la reprise du trafic selon «la volonté des deux chefs d’Etat» Paul Biya et Idriss Déby Itno.
Interrogé sur le sort des véhicules de l’Etat, sérieusement abîmés au cours des échauffourées par ses compatriotes, le diplomate a indiqué que «le Tchad et le Cameroun ont respectivement mis en place le Bnf et le Bgft, qui sont des structures chargées de la gestion de tout ce qui est transport. Il y a eu un incident, et ces deux structures ont été associées pour faire en sorte que les deux, d’une manière solidaire, s’entendent pour réparer ces véhicules qui sont quand même des symboles de l’Etat du Cameroun».
S’agissant des 92 Tchadiens interpellés dans le cadre de cette affaire, le diplomate tchadien a pu obtenir la libération de 53 d’entre eux des geôles du Gmi. Selon le gouverneur Enow Brams Egbe, «après ces relaxes qui ne concernent que les personnes n’ayant aucun lien avec les incidents, la justice suivra son cours normal sans entraves, pour ce qui est des autres suspects encore détenus». En dépit de toutes ces mesures, le trafic peine à reprendre sur le corridor Douala-N'Djamena. La faute, selon nos sources, à certains transporteurs tchadiens qui conditionnent la reprise du service à la libération totale et inconditionnelle de tous leurs compatriotes interpellés dans le cadre de cette affaire. Les compatriotes d'Idriss Déby exigeraient, cette fois, la venue à Ngaoundéré du ministre tchadien chargé du Transport et des infrastructures.

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