Cameroun - Sécurité. PRIMES À LA POLICE : Le mea culpa de Martin Mbarga Nguélé

YVONNE SALAMATOU | L’Oeil du Sahel Mercredi le 14 Octobre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Seul Dieu ne se trompe pas. Martin Mbarga Nguélé en a encore donné la preuve à Bertoua les 8 et 9 octobre derniers.

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Avant d’installer le nouveau délégué régional de la Sûreté nationale de l’Est, Assa Eric Che, le patron de la police s’est rassuré que tous les responsables de la police en service dans cette région, ont été effectivement conviés dans la capitale régionale. De plus, pour bénéficier de la prime : 150.000 Fcfa pour les chefs d’unité et 100 000 Fcfa pour leurs adjoints - il n’était pas nécessaire d’assister à la séance de travail qu’il présidait comme cela avait été décrété lors des étapes de Maroua et de Ngaoundéré.

Cette décision de Martin Mbarga Nguélé a mis du baume dans le coeur de ses collaborateurs. «C’est un grand chef. Il a reconnu que la distribution des primes n’avait pas été correcte dans le Grand- Nord et il a tenu à rectifier le tir. Nous lui disons merci», déclare un commissaire divisionnaire. Le chef de la police, soucieux de la sérénité qui doit animer le corps dont il a la charge en ces temps difficiles, a demandé à ses collaborateurs de respecter cette prime que certains gros bonnets, sans doute trop repus, minimisaient. «Ils roulent sur de l’or et s’étonnent que nous revendiquions 150.000 ou 100.000 Fcfa. Chez eux, l’unité de mesure est le million», glisse un commissaire de police en service dans la région de l’Est. cameroun24.net

Dans les régions de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua, les responsables de la police attendent désormais que le tort soit réparé. «Nous ne pouvons que nous réjouir de l’écho favorable qui nous vient de Bertoua. Nous connaissions que notre patron est un chef sérieux. Sans doute, il pensera à nous», a fait savoir un commissaire de police en service dans l’Extrême-Nord. Passé le volet argent, Martin Mbarga Nguélé est longuement revenu sur les maux qui minent la police à l’Est. Il a décrié l’affairisme des hauts gradés dans cette région, le cancer de la police depuis bien des années. Beaucoup excellent dans «l’exploitation des gisements de l’or et le bois », a-t-il martelé.

Il leur a promis des sanctions exemplaires comme il en a promis au chef de poste frontière de Kenzou, qui répondra bientôt de ses «indélicatesses devant le conseil de discipline de la Sûreté nationale». «La phase de la sensibilisation est terminée », a-t-il indiqué. Et il compte sur le commissaire divisionnaire Assa Eric Ché qui a, selon lui, «le profil de l’emploi» pour ramener de l’ordre dans les rangs à l’Est.
 

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