La petite Marlène a passé un sale quart d'heure jeudi dernier au quartier Mvog Mbi à Yaoundé. Au motif, qu'un certain sieur Daouda aurait décidé malgré elle, de lui faire goûter douloureusement, du fruit défendu.

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Les populations du quartier Mvog-Mbi n'en reviennent pas encore, tant la brutalité avec laquelle Daouda, boucher au marché du coin, est encore perceptible sur le corps de la petite Marlène âgée de 4 années seulement et élève dans une école maternelle non loin de là. De la bouche des témoins rencontrés sur les lieux du drame, il ressort formellement que l'auteur de ce crime n'était pas à son premier coup. Une vieille habitude, raconte t-on ici, que ce pédophile trame avec lui depuis des lustres. Il se dit que l'homme avait au préalable bien planifié son forfait, et jeudi dernier n'a été en fait que le jour fatidique. Des informations engrangées, Daouda serait passé au sortir des classes, à l'école de l'infortunée et se serait présenté comme le gardien en service chez les parents de la fillette et mandaté de conduire cette dernière à la maison. La suite ne fut qu'un cauchemar pour Marlène. Violée par un adulte quadragénaire, la petite est actuellement en soin intensif dans un hôpital de la place où elle s'est vue recoudre les parties intimes, plus besoin de rappeler que la victime a aussi perdu l'usage de la parole. Ce sont les cris de détresse du voisinage et surtout l'absence de fillette au domicile du violeur qui ont attiré l'entourage. Intrigués par ce brouhaha inhabituel, ils vont décider de se rendre chez Daouda et surtout de défoncer la porte. La découverte fut très émouvante, le «charcutier» était bel et bien en plein dans le mil. La petite elle baignant dans une marre de sang. Courroucée par cet acte abominable, la foule en furie va se jeter sur le violeur pour «lui faire sentir à son tour l'effet de la douleur». C'est après une bonne demi-heure de bastonnade que ce dernier va se voir extirper des mains de cette population en colère, décidée d'en découdre avec un tel personnage par les forces de l'ordre.

Conduit au Commissariat, il déclarera que c'est le gourou de leur secte qui leur aurait instruit pareil acte, une question de lui signifier leur dévotion et surtout une manière de leur ouvrir les portes de la prospérité. Daouda fera quelques instants plus tard, une nouvelle révélation troublante; que cette consigne a été donnée à plus d'une vingtaine de membres qui fréquentent cette secte dont les locaux se trouveraient au quartier Briqueterie à Yaoundé. C'est dire qu'après les crimes rituels de Mimboman, plusieurs quartiers de la capitale et certainement d'ailleurs vont connaitre ces atrocités. Il se susurre que l'âge de la victime serait un facteur déterminant pour accéder à la richesse. Plus elle sera jeune, plus rapidement le violeur sera riche. Les parents de la petite Marlène eux, ont ester ce violeur en justice. En attendant que le Procureur de la République ne «reçoive» cet individu d'un autre genre, il faut dire que Daouda médite actuellement son sort dans une cellule de Yaoundé. Les voisins de la victime et les autres commerçants du marché Mvog Mbi ont promis de faire subir au violeur les affres de la justice populaire, car «c'est elle seule qui peut éradiquer de tels comportements de la société»? 

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