En l'absence du scanner défectueux depuis deux semaines, un contrôle physique de police permet de dénicher les colis suspects. Les responsables de ces lots écartent l'hypothèse d'une importation frauduleuse.

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En provenance de Chine et ayant pour destination le Cameroun, une cargaison de faux médicaments a été saisie au port autonome de Douala (Pad) depuis le 25 janvier 2012 par le commissariat de police du Pad, et ouverte publiquement mardi 31 janvier 2012. En fouillant le conteneur, les policiers tomberont sur huit cent cinquante quatre (854) colis dont cent quatre vingt dix neuf (199) contenant de faux médicaments. Dans sa déclaration, l'operateur a mentionné les accessoires automobiles et des cadeaux. Les agents des douanes découvriront lors de l'inspection physique de la cargaison que le conteneur recelait plutôt des remèdes, dont 50 cartons de Ceframax, 50 cartons de Grisoful, 50 cartons de Cimetidoz.

Commandés par Biomédical system, une entreprise de la place, ces médicaments recèlent une anomalie dans le processus de commande, selon la police, «Cette société a seulement l'agrément pour importer et distribuer du matériel médical et non des médicaments. Nous sommes certains qu'il s'agit des faux médicaments, sauf preuve du contraire. Ce sont des imitations des médicaments qui se trouvent dans nos pharmacies», dit une source policière proche de l'enquête. «La commande de ces médicaments n'est pas normale. C'est pour cela qu'ils ont caché ces médicaments entre les commandes normales. Après vérification de la cargaison, on a vu des produits contrefaits d'Oflazen qui n'est qu'une pâle copie de l'Oflacet qui est spécialisé dans le traitement de la typhoïde. Si cet importateur avait l'autorisation d'importer des médicaments, le colis allait sortir du port sans problème. D'après ce cadre de police, cette importante prise a été commanditée par Bernard Okalia Bilai, le préfet du Wouri qui aurait demandé de sécuriser les entrées et sorties du département du Wouri au vu de la porosité que connait le port autonome de Douala.

C'est la raison pour laquelle des équipes spéciales effectuent des contrôles de routines inopinées sur les conteneurs. «Le préfet a demandé à nos chefs que la sécurité doit être renforcée de nuit comme de jour, que nous soyons très vigilants sur ce qui entre et sort car nous sommes en insécurité. Fort de cette recommandation, la sécurité nationale ne lésine sur aucun moyen pour mettre un terme au trafic des contrebandiers et autres trafiquants».

Pour l'instant, cette cargaison estimée à soixante millions FCFA se trouve sous haute surveillance dans les locaux du commissariat spécial du port autonome de Douala. «Lorsque les enquêtes seront closes et les uns et les autres entendus sur procès verbal, nous allons remettre ce chargement compromettant au préfet du Wouri pour qu'il le mette à la disposition du délégué régional de la Santé publique pour le Littoral», dit une source policière. Ce n'est pas la première fois qu'une cargaison est saisie au port autonome de Douala. En dehors des médicaments, des biens de première nécessité figurent dans le hit parade des saisies.

A quand la fin de ces importations douteuses? «C'est lorsque les policiers vont décider de bien travailler et de dénoncer toutes les déviances des douaniers qui croient que le port leur appartient. On va se réveiller un jour avec des fusils partout alors que ce sont les douaniers qui percent les barrières au nom de l'argent». A mediter.


 

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