Cameroun - Economie. Port de Douala : Les voleurs et le business

Cameroon-Tribune Jeudi le 27 Septembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En installant, le 28 mars 2012, les nouveaux patrons du Port autonome de Douala (Pad), le ministre des Transports, Robert Nkili, leur avait indiqué une feuille de route détaillée en huit points.

ADS

En bonne place figure la vigilance qui doit être de mise, à travers le renforcement des mesures de sécurisation des biens importés ou à exporter et conservés dans l'enceinte portuaire. Les observateurs avaient apprécié cette référence faite aux questions de sécurité car il est de notoriété publique que des individus sans foi ni loi s'emparent souvent de tout ou partie des marchandises. Les plaintes des usagers ne sont pas rares à ce sujet.

 

Il y a quelques jours, en effet, des reporters de CT ont rencontré des particuliers ayant importé d’Europe des véhicules d’occasion qui leur ont été livrés au Pad avec des pièces en moins, parmi lesquels le système de turbo au niveau du moteur et les machines lève-vitres automatiques.

Curieusement, les victimes, alors qu’elles se lamentaient, disent avoir été approchées par des inconnus qui leur ont proposé des pièces de rechange d’origine. D’où viennent ces pièces ? Difficile de répondre avec certitude à cette question, faute d’enquête minutieuse le long de la chaîne de transport et de manutention. Même si circule dans l’opinion l’idée selon laquelle les pièces de rechange présentées aux victimes des vols sont généralement celles qui ont été démontées sur les biens endommagés.

A quel niveau le forfait a-t-il été commis ? Peu importe. Mais, une chose est d’ores et déjà indéniable : au Pad, les actes de brigandage incluant le vol des commodités dans l’habitacle ou de tout autre appareil qui y a été placé, ont fini par générer et alimenter au quotidien de véritables réseaux d’activités lucratives, dont les tentacules mafieuses impliquent parfois des acteurs insoupçonnés.

Ce dossier propose une enquête au cœur d’une Caverne d’Ali Baba à ciel ouvert, où se mêlent vols, recels et trafics, avec un zoom sur les filières et leurs acteurs. Puisqu’il semble que la chaîne de voleurs n'est plus seulement constituée des acteurs présents sur la place portuaire à Douala, mais de ceux qui opèrent tout au long du trajet du bateau. L’Autorité portuaire a également été approchée, au sujet des stratégies à adopter pour éliminer définitivement ce qui s’apparente à l’hydre, dans un contexte marqué en plus par le vol récent dans les caisses du Pad d’une somme d’environ 80 millions de F.
 

ADS

 

Lire aussi : Plus de 10 millions de camerounais vivent avec 813 FCFA par jour
Lire aussi : Aristide Bounah s'insurge contre la démolition des enseignes publicitaires des commerçants

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS